Doté de 7 cours et de 114 pièces, cet édifice bâti en 1873 arbore des carreaux étincelants qui le font paraître aussi récent que le parc alentour. Trois mois seulement après sa construction, les troupes tsaristes occupèrent la ville, détruisirent ses fortifications et abolirent la fonction du khan.
Le souverain était alors le cruel Khudoyar Khan, précédemment allié aux Russes. En 1875, il fut contraint à l’exil par ses propres sujets et se réfugia à Orenbourg, en Russie. Alors que ses héritiers se disputaient le trône, les Russes envahirent et abolirent le khanat, brisant la promesse de restituer le pouvoir à Khudoyar. Par la suite, le khan s’enfuit d’Orenbourg et entama un périple à travers l’Asie centrale et du Sud avant de mourir de maladie aux environs d’Herat, en Afghanistan.
Démoli par les Russes en 1919, le harem occupait environ la moitié du palais et abritait les 43 concubines de Khudoyar. L’islam n’autorisant que quatre épouses, le khan gardait un mollah à disposition pour un mariage temporaire d’une nuit.
Les 6 cours restantes et leurs 27 salles accueillent le musée des Études régionales de Kokand, qui présente des collections d’un intérêt divers avec peu d’explications en anglais.
553 60 46 ; http:museum.dinosoft.uz ; Istiklol 2 ; 3 000 S, visites guidées 60 000 S ; 9h-17h