Cet ensemble de temples en ruine, partiellement restauré, est le plus important site hindo-bouddhique de Sumatra. Il marquerait l’emplacement de l’antique cité de Jambi, capitale du royaume de Malayu il y a mille ans. La plupart des temples, ou candi, datent du IXe au XIIIe siècle, l’apogée du royaume. Vous pourrez passer la journée à déambuler parmi les arbres et à admirer l’admirable travail de la pierre.
Huit temples ont été identifiés à ce jour, chacun au centre d’une enceinte basse. Certains s’accompagnent de perwara candi (petits temples latéraux) ; trois ont été restaurés pour retrouver leur aspect d’origine. De nombreux menapo (buttes de briques) parsèment le site. Il s’agirait de vestiges d’autres bâtiments, peut-être des logements de prêtres et de hauts dignitaires.
Le Candi Gumpung, restauré, fait face au bureau des dons ; un makara (tête de démon) garde son escalier. Les fouilles à cet endroit ont mis au jour d’importantes trouvailles, dont un peripih (boîte en pierre) contenant des feuilles d’or portant des inscriptions en vieux javanais – qui ont permis de faire remonter le temple au IXe siècle. Une statue de Prajnyaparamita également découverte ici, ainsi que d’autres sculptures en pierre, sont les pièces maîtresses du petit musée voisin. Les plus belles œuvres ont été transférées à Jakarta.
Le Candi Tinggi, à 200 m au sud-est du précédent, est le plus beau des temples identifiés. Construit autour d’un sanctuaire antérieur, il date du IXe siècle. De là, un sentier conduit au Candi Astano, à 1,5 km à l’est, en passant par le Candi Kembar Batu et de nombreux menapo.
Les temples du côté ouest du site, indiqués depuis le Candi Gumpung, n’ont pas été restaurés ; seule la jungle a été défrichée dans les années 1980. Après 900 m, on arrive au Candi Gedong Satu, puis au Candi Gedong Dua, à 150 m. Le chemin continue ensuite vers l’ouest sur 1,5 km jusqu’au Candi Kedaton, le plus grand des temples, puis rejoint le Candi Koto Mahligai, à 900 m vers le nord-ouest.
Le site boisé couvre 12 km2 sur la rive nord de la Batang Hari. La plupart des monuments se trouvent à quelques minutes de marche de l’entrée, un porche ornementé dans le village de Muara Jambi.
Une grande partie du site n’a pas encore été fouillée et certains pensent que les visiteurs ne devraient pas être autorisés à escalader librement les ruines et les temples restaurés.
Abandonné pendant des siècles et envahi par la jungle, le site, sur les rives de la Batang Hari, fut redécouvert en 1920 par des militaires britanniques qui exploraient la région. Les habitations des humbles sujets du royaume de Malayu ont disparu. Elles ont été remplacées par des maisons sur pilotis modernes occupées par les villageois de Muara Jambi. Selon les chroniques chinoises, les Malayu vivaient autrefois le long de la rivière dans des maisons sur pilotis ou dans des huttes flottantes amarrées à la berge.
5 000 Rp ; 8h-16h