Le tombeau original fut bâti au début du IXe siècle par le calife Haroun ar-Rachid et démoli en 944 sur l’ordre de Saboktagin, fondateur de la dynastie qaznavide et ardent défenseur du sunnisme. Son fils Mahmoud le fit néanmoins reconstruire en 1009. La ville et le tombeau furent finalement saccagés par les Mongols. Le monument actuel, au centre de l’enceinte sacrée, fut édifié sur l’ordre de Shah Abbas au début du XVIIe siècle.

Le mausolée à liserés dorés est entouré d’un zarih (grille dorée) que les pèlerins touchent et embrassent avec dévotion. Ce zarih, le cinquième installé autour du tombeau, date de 2001.

La magnifique gonbad (coupole) dorée qui surmonte le mausolée mesure 42,1 m de circonférence et 7 m de haut. Au-dessus de la sépulture sont gravées les superbes inscriptions coraniques du célèbre calligraphe Ali Reza Abbasi (XVIe siècle). Le plafond s’agrémente de stalactites en stuc recouvertes de miroirs multicolores.

Les deux minarets dorés qui encadrent le mausolée semblent à première vue manquer de symétrie. Ils ont pourtant été conçus pour que les pèlerins pénétrant dans l’enceinte par la rue Imam Reza les perçoivent dans un alignement parfait, autour de la coupole.

N’essayez pas de franchir le seuil du mausolée si vous n’êtes pas musulman. En effet, des ablutions et des prières doivent précéder l’entrée des croyants, rites que ne peuvent observer les non-musulmans.

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