Inde du Nord

Fort rouge

L’empereur moghol Shah Jahan fit ériger le Lal Qila entre 1638 et 1648 pour protéger sa nouvelle capitale de Shahjahanabad (on dit que les corps de prisonniers décapités auraient été placés dans les fondations, afin de porter chance…). Protégé par des remparts de 18 m de haut, l’édifice se dressait jadis au bord de la Yamuna, dont les eaux ont depuis reculé. Celle-ci alimentait un canal bordé d’arbres, le nahr-i-bihisht (“fleuve du paradis”), lequel partait du fort et longeait le quartier de Chandni Chowk.

Shah Jahan ne put cependant jamais investir totalement l’édifice, car son fils, Aurangzeb, le déposa et l’emprisonna au fort d’Agra. Le dernier empereur moghol, Bahadur Shah Zafar, dut lui aussi quitter les lieux en 1857, forcé à l’exil en Birmanie (Myanmar) par les Britanniques, du fait de son rôle dans le soulèvement de 1857. La puissance coloniale rasa les bâtiments et jardins à l’intérieur de l’enceinte pour y aménager des casernes.

L’audioguide permet une réelle immersion dans ces lieux chargés d’histoire.

En 2018, le gouvernement confia l’entretien du Fort rouge à une entreprise privée ; les détracteurs de cette décision ont dénoncé une mesure qui revenait selon eux à vendre le patrimoine national. Le groupe Dalmia Bharat s’est lancé dans une rénovation globale du site, recouvrant notamment de grès rouge certains des sentiers en quartzite.

Lors de la rédaction de ces lignes, tous les musées du fort étaient fermés le temps des travaux. À l’exception des arcades de Chatta Chowk et du Diwan-i-Am, aucun édifice n’était accessible, mais les principaux bâtiments devaient rouvrir dès leur restauration achevée. Le spectacle son et lumière était également suspendu le temps du chantier.

Red Fort ; aube- crépuscule mar-dim ; Chandni Chowk

Le catalogue des éditions Lonely Planet

L’évasion commence ici, découvrez nos guides et livres de voyage.

#ExperienceLonely