Grèce centrale

Sanctuaire d’Apollon

Le sanctuaire d’Apollon est considéré comme le cœur de l’oracle. La Voie sacrée qui serpente doucement jusqu’au temple d’Apollon était bordée de “trésors” (petits temples) et de statues érigés par les cités-États (Athènes, Sparte…) pour remercier Apollon, tout en affichant leur richesse et leur puissance. Il en reste d’intacts, mais la plupart sont en ruines, ce qui n’empêche pas l’ensemble d’impressionner le visiteur.

Pour éviter la chaleur estivale (et la foule qui afflue toute l’année), tentez votre chance tôt le matin ou en fin d’après-midi, et prévoyez au moins une heure pour voir tout le site. Vérifiez systématiquement les horaires d’ouverture, sujets à modification.

L’accès au sanctuaire se fait par l’agora, au pied de la colline, à côté de la route principale. De là, on remonte la Voie sacrée, dont le tracé a été restitué par les archéologues du XIXe siècle. Le premier piédestal en pierre sur la droite soutenait la statue du taureau de Corcyre (Corfou). Immédiatement après, sur la gauche, on remarque les vestiges du monument construit par Lacédémone en l’honneur de leur victorieux amiral, Lysandre. Ensuite, deux hémicycles bordent la voie de part et d’autre, érigés par les Argiens (habitants d’Argos). À leur droite s’élevait le monument des rois d’Argos. Un peu plus loin, repose une pierre sacrée de forme conique, l’Omphalos, le “nombril du monde” grec antique.

Au nord-est du trésor des Athéniens reconstruit, se dresse une partie de la colonne qui soutenait le sphinx des Naxiens, exposé au musée . Non loin, le rocher de la Sibylle marque le lieu où la première sibylle de Delphes rendait ses prophéties. Quelques mètres plus loin s’élèvent les trois colonnes de la stoa des Athéniens, portique d’exposition précédant le remarquable mur à blocs polygonaux qui soutient la terrasse d’un précédent temple d’Apollon, détruit en 548 av. J.-C. Approchez-vous afin de voir les inscriptions minutieusement gravées sur le parement.

Demeure du dieu, le temple d’Apollon (IVe siècle av. J.-C.) dominait le sanctuaire. La statue du dieu y était enfermée et une flamme éternelle veillait. C’est là que la Pythie, porte-parole du dieu, rendait ses oracles. Le vestibule était orné des maximes delphiques, notamment “Connais-toi toi-même” et “Rien de trop”, que cite Socrate dans Le Protagoras de Platon. L’intérieur du temple n’était accessible qu’aux prêtres, les fidèles restant à l’extérieur.

Immédiatement à l’est, la colonne serpentine, colonne de bronze dite aussi “trépied de Platées”, commémorait la victoire de Platées (479 av. J.-C.) remportée par la coalition grecque sur l’Empire perse. Enlevée par Constantin Ier en 324, elle se trouve actuellement à l’hippodrome de Constantinople, l’actuelle Istanbul. Il a été décidé d’en dresser une réplique ici en 2015.

Au-dessus du temple, le théâtre du IVe siècle av. J.-C., bien conservé, a été restauré deux siècles plus tard par le roi Eumène II de Pergame. On y donnait des spectacles pour les Jeux pythiques, qui avaient lieu tous les 4 ans. La vue depuis le dernier rang tout en haut est impressionnante.

Un sentier monte jusqu’au stade, actuel- lement fermé au public en raison de récentes chutes de pierre. À l’extrémité est de la piste de vitesse de 200 m, on voit les blocs de départ taillés dans la roche.

À l’est du sanctuaire d’Apollon, le chemin pavé, parallèle à la route principale, conduit à la fontaine Castalie, où les pèlerins se purifiaient avant de consulter l’oracle.

22650 82313 ; odysseus.culture.gr ; 8h-20h mai-sept, 8h30-19h avr et oct, 8h30-15h nov-mars
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