Hô Chi Minh-Ville

Grand Temple caodaïste

Le siège du caodaïsme fut fondé en 1926 à proximité du village de Long Hoa, à 4 km à l’est de Tay Ninh. L’ensemble comprend aujourd’hui, outre le Grand Temple, des bureaux, des logements pour les employés et les fidèles, ainsi qu’un hôpital de médecine traditionnelle par les plantes, qui attire des patients de tout le sud du Vietnam.

Les prières ont lieu quatre fois par jour dans le Grand Temple (sauf durant la fête du Têt). Ne manquez pas d’y assister – celle de 12h est la préférée des groupes venus de HCMV –, mais prenez soin de ne pas perturber les fidèles. Une centaine d’adhérents y participent et ils se comptent par milliers lors des fêtes.

Les photos des objets de culte sont autorisées, mais ne photographiez pas des personnes sans leur permission, rarement accordée. Vous pourrez photographier les séances de prière depuis le balcon, concession due sans doute à l’afflux quotidien de touristes. Une tenue décente est requise pour pénétrer dans le temple (ni short, ni débardeur).

Un “œil divin” orne le fronton du Grand Temple. Les femmes entrent par la tour de gauche et font le tour de la salle à l’extérieur des colonnades dans le sens des aiguilles d’une montre. Les hommes entrent par la droite et circulent en sens inverse. Le centre du sanctuaire est réservé aux prêtres caodaïstes.

Une peinture murale dans le hall d’entrée représente les trois signataires de la “troisième alliance entre Dieu et l’homme” : le révolutionnaire et homme d’État chinois Sun Yat-sen (Sun Zhongshan ; 1866-1925) tient un encrier de pierre, tandis que le poète vietnamien Nguyên Binh Khiêm (1492-1587) et Victor Hugo (1802-1885) écrivent “Dieu et Humanité” et “Amour et Justice” en chinois et en français, respectivement avec un pinceau et une plume. Des inscriptions en français, anglais et allemand donnent une version légèrement différente des principes du caodaïsme.

La salle principale est divisée en neuf niveaux qui, chacun flanqués de deux colonnes, symbolisent les neuf marches menant au paradis. Les fidèles progressent d’un espace à l’autre en fonction de l’ancienneté de leur adhésion au caodaïsme. Au fond du sanctuaire, huit colonnes en plâtre, entourées de dragons multicolores, soutiennent un dôme qui symbolise le ciel. Au-dessous, une énorme sphère bleue parsemée d’étoiles porte l’“œil divin”.

Le plus grand des sept sièges placés devant ce globe est réservé au pape caodaïste, un poste vacant depuis 1933. Les trois suivants sont destinés aux responsables des livres contenant les préceptes de la religion. Les trois autres sont occupés par les dirigeants des trois branches du caodaïsme, représentées par les couleurs jaune, bleu et rouge.

De part et d’autre de l’espace entre les colonnes, deux chaires ressemblent aux minbars des mosquées.

Au-dessus de l’autel, on discerne difficilement les portraits de six personnages importants du caodaïsme : le Bouddha Shakyamuni (Siddhartha Gautama, fondateur du bouddhisme), Ly Thai Bach (Li Taibai, fée de la mythologie chinoise), Khuong Tu Nha (Jiang Taigong, saint chinois), Laozi (Lao-tseu, fondateur du taoïsme), Quan Cong (Guangong, dieu chinois de la Guerre) et Quan Am (Guanyin, déesse chinoise de la Miséricorde).

Thanh That Cao Dai
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