Site archéologique de Paphos

Nea Paphos (le nouveau Paphos) est le nom du vaste site archéologique qui s’étend à l’ouest de l’actuelle Kato Paphos. Fondée à la fin du IV^e siècle av. J.-C., Nea Paphos a remplacé Palaipaphos (l’ancienne ville de Paphos), le lieu du sanctuaire d’Aphrodite , qui était située à l’emplacement du village de Kouklia – à environ 16 km au sud-est de Paphos –, et qui avait été abandonnée après les attaques des Perses vers 490 av. J.-C.

Au temps de Nea Paphos, Chypre faisait partie du royaume des Ptolémées, la dynastie gréco-macédonienne qui régnait sur l’Égypte ayant établi sa capitale à Alexandrie. La ville devint un poste avancé stratégique pour les Ptolémées et se développa considérablement au cours des sept siècles suivants.

La cité antique était à l’origine entourée par des remparts massifs et s’étendait sur environ 950 000 m². Bien que cédée aux Romains en l’an 58 av. J.-C., elle demeura au cœur de la vie politique et administrative de Chypre et atteignit son apogée au cours du II^e ou du III^e siècle. C’est à cette époque que les bâtiments publics les plus somptueux furent bâtis, dont ceux qui abritaient les fameuses mosaïques de Paphos.

Le déclin de Nea Paphos commença après les tremblements de terre de 332 et de 342 qui provoquèrent d’énormes dégâts. Salamis, plus à l’est, devint ensuite la capitale de Chypre, reléguant Nea Paphos au statut de simple évêché. Les invasions arabes du VII^e siècle achevèrent le dépérissement de la ville et ni l’établissement des Lusignan (1192-1489) ni les colonisations vénitienne et ottomane ne lui rendirent sa gloire.

De nos jours, Nea Paphos est surtout connue pour ses extraordinaires mosaïques de pavement polychromes représentant des figures allégoriques et des scènes de la mythologie grecque, ainsi que des éléments géométriques. Des fouilles sont toujours en cours sur le site et de nombreuses merveilles seraient encore à découvrir. Les paragraphes suivants traitent des principaux endroits que nous considérons comme incontournables.