Haría

Casa Museo César Manrique

La maison musée César Manrique, un site incontournable de Lanzarote

L’extraordinaire maison de la palmeraie de Haría, ultime foyer de Manrique, est l’un des sites majeurs de Lanzarote. Figée dans le temps, elle conserve sa collection d’art. L’étonnante réinvention de l’architecture traditionnelle de Manrique témoigne d’une facette très humaine de sa personnalité. Il vécut ici de 1988 à 1992 et périt dans un accident de la route à Tahíche, à l’âge de 73 ans.

En 1986, alors qu’il était en quête d’un refuge paisible, Manrique commença à restaurer une ferme délabrée, mais il ne se cantonna pas à une simple rénovation. Sur ces terres agricoles au sud-ouest de Haría, nature et architecture traditionnelle fusionnèrent pour donner naissance à une création avant-gardiste, réinterprétation des constructions typiques de l’île. L’emplacement naturel contribue largement à la magie artistique. La maison, qui comporte un salon, une cuisine, deux chambres et plusieurs salles de bains, déborde de livres, tableaux, sculptures, photographies et autres. Elle accueille le public depuis 2013.

La maison de César Manrique

La maison-musée autorise une immersion émouvante dans la vie et le travail de Manrique. Après avoir traversé des patios chaulés envahis de bougainvilliers, on accède à d’élégants espaces agrémentés de créations artisanales et d’effets personnels de l’artiste. Si la décoration peut paraître modeste comparée à la beauté inégalable de sa demeure précédente à Tahíche, le génie s’exprime ici dans les détails : des salles de bains parées de miroirs, d’immenses baies vitrées et de jardins intérieurs, à la piscine bleu-vert (de forme rectangulaire, ce qui est inhabituel pour Manrique) en passant par le salon, avec sa cheminée et sa collection de céramiques canariennes.

L'atelier 

Le point d’orgue du lieu est incontestablement l’atelier de Manrique, dans lequel il passa la majeure partie de ses dernières années. À demi enfoui dans le sable, sous les palmiers, il a été conservé dans l’état précis où il se trouvait à la mort de l’artiste, avec des œuvres inachevées encore en place, des tubes de peinture en attente et des tabliers tachés.

Les informations pratiques

Adresse : Calle Elvira Sánchez 30, Haría
Prix : Tarif plein/7-12 ans 10/3 € 
Horaires : 10h30-18h
Bon à savoir : Il est judicieux d’acheter une entrée combinée (17 €) avec la Fundación César Manrique à Tahíche. Le lieu est très fréquenté les samedis de marché ; mieux vaut venir à un autre moment pour une visite plus paisible. La billetterie s’interrompt 30 minutes avant la fermeture du site. Certaines tables et lampes de la maison ont été dessinées par Manrique.

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