Babi Yar

Le 29 septembre 1941, les nazis rassemblèrent les 34 000 juifs de Kiev et les forcèrent à marcher jusqu’au ravin de Babi Yar, où ils les massacrèrent en 48 heures. Les victimes furent fusillées et enterrées dans le ravin, certaines encore vivantes. Au cours des deux années suivantes, des milliers d’autres personnes à qui l’on reprochait leur origine ethnique, leur religion ou leurs activités politiques, perdirent la vie à Babi Yar, qui fut transformé en camp de concentration, appelé Syrets, du nom du quartier de Kiev qu’il englobait. Le nombre total des victimes est estimé à 100 000.

Éparpillés dans le parc mal entretenu, des mémoriaux rendent hommage aux différents groupes qui furent la cible des nazis, dont des prêtres orthodoxes russes, des nationalistes ukrainiens et des Roms. Suivez le chemin depuis le 44 de la rue Melnykova, dépassez une station de TV, jusqu’à l’endroit isolé où vous trouverez le mémorial juif de 1991, une menora (chandelier) qui marque mieux l’endroit. De là, plusieurs sentiers mènent à des points donnant sur le ravin.

Au sud de la station de métro Dorohojytchi, une œuvre stupéfiante de l’époque soviétique figure des enterrés vivants luttant pour la vie, sans mentionner les origines des victimes. Les Soviétiques ne reconnurent que plusieurs dizaines d’années après la guerre la tragédie de Babi Yar, car elle les révélait coupables d’antisémitisme et d’autres atrocités. Ce mémorial ne date que de 1976.

Non loin, un monument plus petit est dédié aux 3 millions d’Ukrainiens, en majorité des jeunes femmes, envoyés en Allemagne comme travailleurs forcés. Beaucoup moururent des terribles conditions ou sous les bombardements alliés visant l’industrie ennemie.

Un autre monument fut érigé en 2001 à côté du métro Dorohojytchi en mémoire des enfants juifs morts à Babi Yar.

Dorohojytchi
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