Amsterdam

Rijksmuseum

Le Rijksmuseum est sans doute le seul musée traversé par une piste cyclable.  Il fut conçu pour exposer plusieurs collections royales et nationales, qui occupent 1,5 km de galeries. La malle aux trésors des Pays-Bas abrite une foule de Rembrandt, de Vermeer et de faïences de Delft. Les collections comptent plus d’un million d’objets, dont 5000 tableaux, les plus célèbres étant les toiles des maîtres hollandais et flamands du Siècle d’or. Natures mortes, laitières rêveuses, gentilshommes portant une fraise et paysages baignés d’une pâle lumière jaune sont un vrai régal pour les yeux. Tandis que se poursuit la rénovation de l’édifice monumental, un “best of” de chefs-d’œuvre, dont la Ronde de nuit de Rembrandt, est visible dans une aile latérale.

L'organisation du musée 

Le musée s’étend sur quatre niveaux. Quelques heures suffiront pour découvrir les plus grands chefs-d’œuvre, mais les amateurs d’art resteront bien plus longtemps. Prenez un plan à l’accueil. Les sections sont bien signalées, et les salles sont numérotées et thématiques : on s’y retrouve facilement. Le niveau 0 est divisé en deux par l’atrium, avec un accès de chaque côté. 

Le Niveau 2 du musée : des œuvres datant de 1600-1700 

Commencez la visite par la Galerie d’honneur, qui présente les œuvres les plus importantes de la collection. L’accès est un peu compliqué, mais bien indiqué. 

Johannes Vermeer et les intérieurs néerlandais 

À ce niveau sont exposées de magnifiques toiles de Vermeer représentant des scènes de la vie domestique, rendues avec une précision presque photographique. La Laitière (1660) reflète le souci du détail qui caractérise le peintre – les trous dans le mur, l’ombre du clou. Dans La Femme en bleu lisant une lettre (1663), il ne donne à voir les tables, chaises et carte que partiellement, laissant l’observateur imaginer le reste. Dans sa Scène d’intérieur avec une mère épouillant son enfant (1658), également appelée Le Devoir d’une mère, Pieter de Hooch s’intéresse, comme son contemporain, à l’intimité. 

Les œuvres de Jan Steen 

Jan Steen s’est fait connaître par ses scènes domestiques exubérantes à portée morale. Dans La Joyeuse Famille (1668), les adultes saouls ne voient pas l’enfant qui goûte le vin. Le texte pourrait se traduire par : “Ce que chantent les vieux, les petits le fredonnent”. Ses toiles ont marqué les esprits : au XVIIIe siècle, l’expression “une maison de Jan Steen” désignait une situation chaotique

Les oeuvres de Rembrandt 

Vous verrez plusieurs œuvres de Rembrandt, dont son autoportrait stoïque en apôtre (Paul). La Fiancée juive (1665), qui montre un couple se caressant, impressionna Van Gogh qui déclara qu’il donnerait dix ans de sa vie pour pouvoir passer une quinzaine de jours à le contempler. Pièce maîtresse du musée, l’immense Ronde de nuit (1642) s’intitule en fait Arquebusiers sous le commandement du capitaine Frans Banning Cocq et était initialement plus large et plus haute – elle fut découpée lors de son transfert à l’hôtel de ville en 1715, le nouvel emplacement étant trop petit. Elle fut nommée La Ronde de nuit des années plus tard, en raison de la saleté accumulée qui donnait une impression de scène nocturne. Restaurée depuis, elle a retrouvé ses couleurs d’origine. Elle est entourée de plusieurs grands tableaux représentant des gardes civils. Pour l’anecdote, le capitaine Cocq, figure centrale de La Ronde de nuit, vécut au n°140-142 de Singel.

Faïences de Delft et maisons de poupées 

D’autres trésors du Siècle d’or sont présentés dans les salles autour de la Galerie d’honneur. À la fin du XVIIe siècle, la faïence de Delft constitua l’aboutissement des tentatives néerlandaises pour reproduire la porcelaine de Chine. Une multitude de ces délicates céramiques occupent la salle 2.22. Épouse d’un commerçant, Petronella Oortman engagea des charpentiers, des souffleurs de verre et des orfèvres pour réaliser les 700 éléments de sa splendide maison de poupées, visible dans la salle 2.20. 

La Bibliothèque Cuypers 

Avec ses innombrables rayonnages, cet espace a l’allure d’un tableau d’Escher. C’est l’une des meilleures bibliothèques d’art du monde : contemplez-la depuis le balcon du 2e étage. 

Le Niveau 1 du musée : œuvres de 1700-1900 

Parmi les incontournables du niveau 1 se trouve La Bataille de Waterloo, de Jan Willem Pieneman (1824), la plus grande toile du Rijksmuseum (salle 1.12). Trois tableaux de Van Gogh sont exposés dans la salle 1.18. La salle 1.16 reproduit la pièce d’une maison du XVIIIe siècle. 

Le Niveau 0 du Rijksmuseum : œuvres de 1100-1600 

Ce niveau regorge d’objets fascinants. Les collections spéciales comportent différentes sections, qui rassemblent lanternes magiques, armures, maquettes de bateaux, instruments de musique, verre, porcelaine, orfèvrerie miniature… On peut y admirer de petites merveilles, comme des travaux de Dürer et les couverts de Charles V. Le paisible pavillon asiatique, un espace à part peu fréquenté, renferme de superbes œuvres. 

Le Niveau 3 du musée : des œuvres des années 1900-2000 

Cet étage propose une collection limitée, mais intéressante, d’œuvres de Karel Appel, de Constant Nieuwenhuys et de leurs compères du mouvement CoBrA, ainsi que des meubles de designers néerlandais tels Gerrit Rietveld et Michel de Klerk. On y trouve également un échiquier nazi et un mur troublant orné de moulages de visages d’insulaires de Nias, datant de 1910. 

La façade et les jardins du Rijksmuseum

Le musée conçu par Pierre Cuypers en 1885 occupe un bâtiment qui mêle les styles néogothique et néoRenaissance hollandaise. Les jardins du musée, ou “galerie extérieure”, accueillent au moins une fois par an des expositions de sculptures d’artistes renommés. Vous pouvez vous promener gratuitement au milieu des roses, des haies, des fontaines et d’une belle serre.

Informations pratiques 

Adresse : Museumstraat 1, 1071 XX Amsterdam, Pays-Bas 

Pour plus d'informations sur les tarifs et les horaires, consultez le Rijkmuseum

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