Un circuit pédestre de 2,4 km, jalonné de panneaux, offre un bel aperçu de la ville et des remparts. Le départ se situe sur la place d’Armes, en plein centre. Il permet d’apprécier cette œuvre tardive de Vauban, seule réalisation de son “troisième système” (amélioration des deux précédents). L’architecte mise sur une multiplication des ouvrages extérieurs pour renforcer la défense et retarder la brèche. L’enceinte de sûreté principale, octogonale, est flanquée de huit tours bastionnées reliées entre elles par des courtines. Elle est protégée par l’enceinte de combat, composée de contre-gardes (qui veillent sur les tours bastionnées) et de tenailles (devant les courtines). Enfin, les demi-lunes, ouvrages triangulaires cernés de fossés, sont placées à l’avant des tenailles : ce sont les positions les plus avancées du système de fortifications. L’ensemble formait une étoile à seize branches, l’une d’entre elles ayant été “perdue” lors de l’installation de la voie ferrée Colmar-Fribourg, à la fin du XIXe siècle. Finalement, Neuf-Brisach ne fut assiégée qu’une seule fois, en 1870… et la garnison de 5 500 hommes ne résista pas face aux troupes allemandes. Intégrée à l’Empire allemand, la place forte de Neuf-Brisach fut adaptée aux nouvelles stratégies guerrières et équipée de matériels “modernes”.

#ExperienceLonely