La façade occidentale, la nef centrale, le transept et l’avant-chœur de l’église Sainte-Croix datent de sa construction d’origine, au XIIIe siècle. Les autres parties ont été ajoutées aux XVe et XVIe siècles. Quant au clocher, il a été transformé et rehaussé en 1827 pour accueillir de nouvelles cloches. Il faut admirer le tympan du portail à colonnettes, qui représente le couronnement de la Vierge. À l’intérieur de l’église se mêlent les styles roman et gothique tardif. Probablement inspiré des gravures de Martin Schongauer, le retable de Jean Bongart, qui retrace la Passion du Christ en 14 tableaux, est un chef-d’œuvre de la Renaissance (1518). L’église possède aussi une Déploration (XVIe siècle), dont il faut admirer l’expressivité des visages et la finesse des drapés. Quant à la statue assise de Saint-Jacques-le-Majeur (1480), elle rappelle que Kaysersberg était sur le chemin des pèlerins vers Compostelle.

S’appuyant sur le mur d’enceinte de l’église, la chapelle Saint-Michel (sa voûte est décorée de peintures du XVIe siècle) et l’ossuaire qui se trouve en dessous sont de 1463. À côté de la chapelle, le cimetière comprend un mémorial avec le nom des 204 militaires tombés pendant les combats de libération du bas de la vallée de la Weiss, en décembre 1944. À gauche de la porte du cimetière (en sortant) : un oratoire de 1474, le plus ancien d’Alsace. Sur le parvis de l’église, la fontaine est surmontée d’une statue de l’empereur Constantin, en grès jaune (1521), œuvre de Jean Bongart, comme le retable. Constantin était le fils de sainte Hélène, dont la statue moderne orne la façade de l’église.

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