Vlora et la côte Ionienne

Parc archéologique de Butrint

La presqu’île se parcourt en environ deux heures, des sentiers ombragés reliant les différents monuments. Pensez à vous munir d’une bouteille d’eau, car il n’y a pas de structures de restauration sur place.

Après la caisse, un sentier sur la droite mène à la tour vénitienne, construite au XVIe siècle. Continuez tout droit jusqu’aux ruines d’une grande villa romaine, le palais du Triconque. Le sentier tourne alors à angle droit sur la gauche pour se rendre au gymnase, lui aussi d’époque romaine, peut-être transformé en église par la suite.

Avant d’aller voir le baptistère, prenez à gauche du gymnase pour découvrir l’agora, le centre administratif de la cité grecque. Elle a été restaurée à l’époque romaine, ce qui est visible dans l’appareil utilisé : gros blocs de pierre pour les Grecs, briques pour les Romains. À côté se trouvent les thermes romains décorés de mosaïques géométriques, partiellement dissimulées sous des grillages et une couche de sable qui les protège des intempéries. Juste derrière se tient le merveilleux théâtre antique. C’est la pièce maîtresse du site archéologique, édifié au IVe siècle av. J.-C. par les Grecs et remis en état par les Romains. Il pouvait accueillir 2 500 spectateurs environ. Le sanctuaire d’Asclépios complète cet ensemble.

Retournez sur vos pas vers le gymnase et entrez dans les bois : vous arriverez au baptistère. Construit au VIe siècle après J.-C., c’est l’un des édifices les plus importants de la ville chrétienne. De plan circulaire, il comporte une double colonnade qui entourait la cuve baptismale et est orné d’un superbe pavement en mosaïque. Celui-ci est recouvert de sable par mesure de protection, sauf quelques semaines par an. Il est alors possible d’admirer ce décor d’une extrême finesse montrant des paons et des cerfs affrontés, ou encore des lièvres dans des médaillons. Plus loin, après une petite fontaine, s’élancent les arcades de l’église du VIe siècle (ou “grande basilique”). Mise au jour seulement dans les années 1970, c’est l’un des monuments les mieux conservés de Butrint. L’étude du bâti laisse à penser qu’elle a subi des modifications au IXe siècle. Elle a de nouveau été remaniée au XVIe siècle : elle a alors reçu une nouvelle façade, les colonnes de la nef ont été remplacées par des piliers, et le pavement en mosaïque a été recouvert de dalles en pierre

De la grande basilique, on peut prendre le sentier qui s’enroule autour de la colline du château, en longeant les remparts érigés à l’époque hellénistique, au IVe siècle av. J.-C. Passez la porte du Lac et suivez les remparts en cherchant la porte du Lion. Elle est barrée dans sa hauteur par une pierre sculptée d’un bas-relief qui représente un lion tuant un taureau. Elle a été placée là au Moyen Âge, afin de ralentir d’éventuels assaillants. Remploi du VIe siècle av. J.-C. provenant sans doute d’un temple, c’est l’un des éléments les plus anciens du site. En montant en haut de la colline, où se trouvait autrefois l’acropole, vous verrez un château qui abrite un musée. Dès les années 1930, cet espace fut aménagé pour accueillir les objets trouvés lors des campagnes de fouilles entreprises par la mission italienne. Il a été entièrement réaménagé en 2005. Les objets rassemblés, venant de Butrint et des alentours, dont des bas-reliefs et des statues, sont présentés par ordre chronologique et couvrent l’histoire du lieu. La vue depuis la tour est fabuleuse : par temps clair, on voit toute la lagune, le canal de Vivari et Corfou.

Parku Arkeologjik i Butrintit ; 8h-coucher du soleil.8h-16h
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