La Polynésie française

Polynésie française : sécurité

Désagréments et dangers 

Concernant la baignade

La baignade dans les eaux du lagon est généralement sûre, mais il faut se méfier des courants violents qui règnent à proximité des passes, qui peuvent vous entraîner très loin. Renseignez-vous préalablement auprès des centres de plongée, qui sont les mieux informés. Si vous faites du paddle ou du kayak, il est conseillé de vous équiper d’un gilet ; les lagons peuvent être agités et les courants peuvent vous faire dériver. À moins de pratiquer la chasse sous-marine à l’extérieur du récif, les requins, bien que très nombreux en Polynésie, ne posent pas de danger, même si quelques incidents de type morsures ont été rapportés entre 2020 et 2022, aux Gambier, à Tikehau, à Tahiti et à Moorea. Méfiez-vous plutôt des poissons pierre, plus traîtres, car ils se confondent avec leur environnement, et leur piqûre peut être mortelle. N’oubliez pas de toujours porter des sandalettes à semelle rigide aux pieds. Dans les environs de Papeete, certaines zones balnéaires peuvent être contaminées par des eaux d’égout non traitées. 

Chutes de noix de coco 

Les noix de coco présentent un réel danger. Des touristes ont perdu la vie suite à la chute de noix de coco qui se détachent de l’arbre. Pesant plusieurs kilos, elles provoquent à coup sûr de très sérieuses lésions si elles tombent sur l’infortuné qui se trouve sous l’arbre. Il est donc recommandé de ne pas bronzer sous un cocotier, ni même de passer à proximité du tronc. Les hôtels, en principe, veillent à “décocotiser” leur parcelle pour éviter ce genre d’accident. Attention aussi lors des excursions lagonaires, sur les motu isolés, si vous vous écartez du lieu de pique-nique, car les arbres ne sont pas décocotisés. 

Moustiques, nonos et guêpes 

Si le paludisme est inexistant en Polynésie française, la dengue et le chikungunya constituent un risque à prendre au sérieux. La présence de moustiques peut se révéler pénible, surtout pendant la saison des pluies. Ils ne posent guère de problème en bord de mer, car la brise marine les chasse au loin, mais, à l’intérieur des terres, ils peuvent constituer un véritable cauchemar. Munissez-vous impérativement de produits antimoustiques puissants et pensez à vous couvrir, malgré la chaleur. Quant aux nonos, il s’agit d’une espèce de minuscule mouche des sables qui sévit principalement aux Marquises. Encore plus redoutable que celle des moustiques, leur morsure provoque des démangeaisons parfois insupportables, qui risquent de s’infecter. Certains voyageurs ont vu leur séjour gâché par ces nuisibles. À titre de prévention, il faut s’enduire de monoï ou d’huile de tamanu (le nono s’y englue), mais il n’existe pas de remède miracle. Couvrezvous au maximum et évitez les endroits mal ventilés – comme les moustiques, les nonos n’aiment pas les endroits ventés. Si vous randonnez, attention à d’éventuels nids de guêpes ; les piqûres infligées par ces dernières sont particulièrement douloureuses.

Chiens et coqs 

Quel que soit le degré d’adoration que l’on porte aux animaux, il faut se rendre à l’évidence : en Polynésie, les chiens sont un véritable calvaire. La loi sur la divagation des chiens n’est pas appliquée, faute de volonté des maires. La nuisance n’est pas que sonore… Les Polynésiens adorent les canidés (y compris les pitbulls, qui ont été à la mode pendant quelques années), qu’ils considèrent comme des jouets quand ils sont chiots. Ils les délaissent à l’âge adulte. Plus ou moins livrés à eux-mêmes, ceux-ci forment des meutes inquiétantes dès la nuit tombée, et les attaques ne sont pas rares. Si vous vous promenez dans un endroit isolé ou à la tombée de la nuit, munissez-vous d’un bâton. Si un chien vous importune, faites mine de prendre une pierre – généralement cette menace suffit à les éloigner. Quant aux coqs, également omniprésents en Polynésie, vous n’oublierez pas de sitôt leur chant très matinal. Certaines pensions qui paraissent très calmes en journée sont malheureusement environnées de coqs qui ont la fâcheuse manie de chanter à tue-tête sous la fenêtre de votre bungalow dès 3h. 

Les cas de vols et d'agressions 

Les vols et la petite délinquance sont en augmentation, principalement dans l’agglomération de Papeete. Dans les îles, les vols sont relativement rares, sauf dans les îles les plus touristiques, notamment à Moorea et à Bora Bora, où sévissent des bandes de jeunes malfrats. Les larcins sont principalement dus à l’absence de vigilance des touristes qui attisent les tentations en laissant des objets de valeur sans surveillance sur le bord de mer ou dans leur voiture de location. Dans les bungalows – même ceux qui ferment à clé –, ne laissez pas d’argent ou d’objets de valeur. Il est en effet facile d’y pénétrer par effraction. Dans les hôtels de luxe, utilisez le coffre-fort mis à disposition. Les agressions à l’encontre des touristes sont rares. Elles sont le plus souvent le fait de jeunes en état d’ébriété ou sous l’emprise du cannabis. Peut-être serez-vous gratifié de quelques insultes telles “taioro” ou “titoi”, dont nous vous laissons le soin de découvrir la signification exacte sur place. Ne répondez pas aux provocations et passez votre chemin. Dans les endroits isolés, les femmes seules doivent faire preuve de vigilance. Les risques d’agression sexuelle ne sont pas à exclure. Choisissez systématiquement un hébergement fermant à clé et tirez les rideaux pour décourager les voyeurs. Reportez tout incident à la gendarmerie locale ou à la police. Sur les îles peu peuplées, le représentant de l’ordre est le mutoi (l’équivalent d’un policier municipal), en l’absence de police ou de gendarmerie. 

Alcoolisme 

Vous remarquerez vite que les Polynésiens sont de grands consommateurs de bière, notamment lors des “bringues” et autres fêtes locales. Passé une certaine dose, ils ont l’alcool mauvais et aiment en découdre physiquement. On ne compte plus les altercations liées à l’abus d’alcool à la sortie de certains bars à Papeete. Vu la force légendaire des Polynésiens, éclipsez-vous rapidement. Attention également lors des fêtes de juillet, dans toutes les îles ; c’est une période pendant laquelle la population a tendance à se “lâcher” plus que d’habitude, et les beuveries près des “baraques” (les stands, près des animations) dégénèrent régulièrement en fin de soirée. 

Drogue 

La culture clandestine de la marijuana locale, le pakalolo, très fort, a pris des proportions alarmantes, et les jeunes Polynésiens en consomment très régulièrement (imités par de nombreux Occidentaux installés en Polynésie). La police intensifie ses actions à la mesure de cette recrudescence. Refusez catégoriquement toute proposition. Depuis 2005, une autre drogue, encore plus dévastatrice, l’ice (une sorte de crack de mauvaise qualité), sévit également à Tahiti , et est aujourd’hui considérée comme un problème de santé publique.

Insécurité routière 

Liée aux deux désagréments précédemment évoqués, l’insécurité routière est un fléau dans toute la Polynésie. Il n’y a qu’à se promener à Papeete ou dans sa banlieue un soir de week-end pour prendre la mesure du phénomène. Boire ou conduire, les Polynésiens n’ont pas choisi, malgré le renforcement des contrôles de gendarmerie. À la conduite en état d’ébriété vient s’ajouter la vitesse excessive, à l’origine de nombreux accidents mortels. Le pays détient de tristes records dans ce domaine – le taux d’accidents mortels serait cinq fois supérieur à celui de la métropole. Sur la RDO (la deux fois deux voies, entre Papeete et Punaauia), les jeunes se livrent à des “runs” (courses) dévastateurs, à moto, en scooter ou en voiture, les soirs de week-end. Faites très attention aux véhicules non signalisés ou mal éclairés, ainsi qu’aux enfants qui marchent sur le bord de la route. Dans les îles, ne relâchez pas votre vigilance. Sur les routes qui font le tour de l’île, il est tentant de se laisser absorber par le paysage et d’oublier les règles de conduite, et les accidents qui s’ensuivent peuvent être graves, d’autant plus qu’il n’y a pas de bas-côtés ou de trottoirs. 

Sécurité des bateaux de plaisance 

Les équipages des bateaux de plaisance devront faire tout particulièrement attention à leur matériel et à leurs objets de valeur. Les vols sont monnaie courante, surtout à Tahiti, à Bora Bora et aux îles Marquises. 

Douane 

Les restrictions habituelles concernant l’alcool et le tabac s’appliquent à l’arrivée en Polynésie française. Vous disposez d’une franchise de 200 cigarettes, de 2 litres de vin et de 2 litres de boissons à plus de 22°, de 500 g de café, de 100 g de thé et de 250 ml pour les eaux de toilettes. L’introduction d’animaux et de végétaux est soumise à des autorisations particulières. Les animaux arrivant à bord de voilier ne peuvent débarquer à terre. Pour l’exportation de perles, vous bénéficiez d’une exemption de taxes jusqu’à 10 perles nues (au-delà, c’est considéré comme une activité commerciale), et autant de perles montées que vous le souhaitez. 

Voyager avec des enfants en Polynésie française 

Les Polynésiens adorent les enfants et réservent un excellent accueil aux familles. Le climat, le cadre naturel et les joies de l’eau, tout concourt à faire de la Polynésie un paradis pour les enfants. L’absence de réel danger dû à des piqûres ou morsures est un argument rassurant. De plus, la circulation réduite (à l’exception de Papeete) limite les risques d’accident. Ils auront l’occasion d’approcher la faune marine de très près et de découvrir les richesses du milieu naturel (à l’occasion d’une balade à pied ou à cheval,par exemple), dans de bonnes conditions de sécurité. Les enfants peuvent s’initier à la plongée dès l’âge de 8 ans. Veillez toutefois à ce que les vaccins soient à jour et emportez le carnet de santé. Prévoyez un porte-bébé, des vêtements légers mais couvrant l’ensemble du corps, ainsi que de l’écran total. Ne laissez pas votre enfant sans surveillance près des plages ou des récifs. Achetez de l’eau minérale pour les biberons et faites boire fréquemment vos enfants. Les couches sont très chères, même dans les grandes surfaces à Papeete. L’allaitement en public ne pose pas de problème. 

En cas d’urgence, sachez qu’il existe des structures médicales partout en Polynésie. Le centre hospitalier du Taaone à Pirae (Tahiti ; voir p. 80) abrite un service pédiatrique ultramoderne. Assurez-vous que votre assistance rapatriement couvre également votre enfant. Les familles embarquent prioritairement sur les avions d’Air Tahiti. La carte Famille (3 500 CFP, une photo d’identité du père et de la mère, un extrait d’acte de naissance par enfant), délivrée immédiatement à l’agence d’Air Tahiti à Papeete, vous donne droit à d’importantes réductions sur les vols en période bleue. Dans les hôtels ou pensions, les enfants de moins de 12 ans ne paient en général que 50%, comme pour les excursions à terre ou sur le lagon. Les restaurants ne proposent que rarement des menus enfants et n’ont pas de chaises bébé, mais les familles sont les bienvenues. Hormis à Papeete, les loueurs de voiture disposent rarement de sièges enfants.

Voir aussi

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