La situation sanitaire en Polynésie française est en général très satisfaisante et les infrastructures médicales sont comparables à celles des pays occidentaux. Les aliments et l’eau en bouteille sont d’excellente qualité, frais et propres, et rares sont les maladies endémiques. Le problème le plus préoccupant auquel sont souvent confrontés les étrangers n’est autre que l’érythème (coup de soleil)… et le décalage horaire (de 11 à 12 heures selon la saison).
Ce qu'il faut savoir avant le départ
Assurance et services médicaux
Il est conseillé de souscrire une police d’assurance qui vous couvrira en cas d’annulation de votre voyage, de vol, de perte de vos affaires, de maladie ou encore d’accident. Les assurances internationales pour étudiants sont en général d’un bon rapport qualité/prix. Lisez avec la plus grande attention les clauses en petits caractères : c’est là que se cachent les restrictions. Vérifiez notamment que les “sports à risques”, comme la plongée, la moto, ou même la randonnée, ne soient pas exclus de votre contrat, ou encore que le rapatriement médical d’urgence, en ambulance ou en avion, soit couvert. De même, le fait d’acquérir un véhicule dans un autre pays ne signifie pas nécessairement que vous serez protégé par votre propre assurance. Attention ! Avant de souscrire une police d’assurance, vérifiez bien que vous ne bénéficiez pas déjà d’une assistance par votre carte de crédit, votre mutuelle ou votre assurance automobile. C’est bien souvent le cas.
Quelques conseils
Assurez-vous que vous êtes en bonne santé avant de partir. Si vous suivez un traitement régulier, n’oubliez pas votre ordonnance (avec le nom des principes actifs).
Les vaccins à avoir
Aucune vaccination spécifique n’est obligatoire pour la Polynésie, sauf la fièvre jaune si vous venez d’un pays endémique. Les vaccinations habituelles (diphtérie, tétanos) sont cependant recommandées. Bonne nouvelle : il n’y a pas de paludisme en Polynésie.
Les conseils de santé sur Internet
Il existe de très bons sites Internet consacrés à la santé en voyage. Avant de partir, vous pouvez consulter les conseils en ligne du ministère des Affaires étrangères ou le site très complet du ministère de la Santé.
Pendant votre voyage en Polynésie française
Les vols long-courriers
Les trajets en avion, principalement du fait d’une immobilité prolongée, peuvent favoriser la formation de caillots sanguins dans les jambes (phlébite ou thrombose veineuse profonde ou TVP). Le risque est d’autant plus élevé que le vol est plus long. Ces caillots se résorbent le plus souvent sans autre incident, mais il peut arriver qu’ils se rompent et migrent à travers les vaisseaux sanguins jusqu’aux poumons, risquant alors de provoquer de graves complications. Généralement, le principal symptôme est un gonflement ou une douleur du pied, de la cheville ou du mollet d’un seul côté, mais pas toujours. La migration d’un caillot vers les poumons peut se traduire par une douleur à la poitrine et des difficultés respiratoires. Tout voyageur qui remarque l’un de ces symptômes doit aussitôt réclamer une assistance médicale. En prévention, buvez en abondance des boissons non alcoolisées, évitez de fumer, faites jouer les muscles de vos jambes lorsque vous êtes assis et levez-vous de temps à autre pour marcher dans la cabine.
Mal des transports
Pour réduire les risques d’avoir le mal des transports, mangez légèrement avant et pendant le voyage. Si vous êtes sujet à ces malaises, essayez de trouver un siège dans une partie du véhicule où les oscillations sont moindres : près de l’aile dans un avion, au centre sur un bateau et dans un bus. Tout médicament doit être pris avant le départ ; une fois que vous vous sentez mal, il est trop tard.
Les conséquences du décalage horaire
Les malaises liés aux voyages en avion apparaissent généralement après la traversée de trois fuseaux horaires (chaque zone correspond à un décalage d’une heure). Plusieurs fonctions de notre organisme – dont la régulation thermique, les pulsations cardiaques, le travail de la vessie et des intestins – obéissent en effet à des cycles internes de 24 heures, qu’on appelle rythmes circadiens. Lorsque nous effectuons de longs parcours en avion, le corps met un certain temps à s’adapter à la “nouvelle” heure de notre lieu de destination – ce qui se traduit souvent par des sensations d’épuisement, de confusion, d’anxiété, accompagnées d’insomnie et de perte d’appétit. Ces symptômes disparaissent généralement au bout de quelques jours, mais on peut en atténuer les effets moyennant quelques précautions :
- Efforcez-vous de partir reposé. Autrement dit, organisez-vous : pas d’affolement de dernière minute, pas de courses échevelées pour récupérer passeport ou documents de voyage.
- Évitez aussi les soirées prolongées avant d’entreprendre un long voyage aérien, et si vous le pouvez, essayez de vous préparer en vous mettant progressivement au rythme du pays.
- À bord, évitez les repas trop copieux (ils gonflent l’estomac !) et l’alcool (qui déshydrate). Mais veillez à boire beaucoup – des boissons non gazeuses, non alcoolisées, comme de l’eau et des jus de fruits.
- Abstenez-vous de fumer pour ne pas appauvrir les réserves d’oxygène ; ce serait un facteur de fatigue supplémentaire.
- Portez des vêtements amples, dans lesquels vous vous sentez à l’aise ; un masque oculaire et des bouchons d’oreille vous aideront peut-être à dormir
Les conseils à votre arrivée en Polynésie
Infrastructures médicales
Les infrastructures médicales de Polynésie française sont en général de haut niveau, comparables aux normes françaises. Vous trouverez un hôpital public et une clinique privée à Papeete, ainsi que de nombreuses pharmacies. La plupart des médecins sont des métropolitains. Dans toutes les îles touristiques, vous trouverez au moins un cabinet médical avec un ou plusieurs médecins, et parfois un petit centre médical (comme à Moorea, Raiatea, Bora Bora, Nuku Hiva et Hiva Oa) faisant office d’hôpital. Le niveau d’équipement est en général très bon. Même les îles les plus reculées possèdent une infirmerie ou un dispensaire. En cas de problème lourd, on a recours aux évacuations sanitaires (appelées localement les “évasan”), par avion ou par hélicoptère vers Tahiti. Une consultation chez un généraliste coûte 30 € environ.
À noter : les consultations médicales sont remboursées au voyageur français à son retour en métropole (à 80%, hors mutuelle), sur présentation de la feuille de maladie de la CPS (la Sécurité sociale polynésienne) que remplira le praticien. Les frais pharmaceutiques le sont également. Il faut cependant demander au pharmacien de porter le montant total des médicaments sur la feuille de soins de la CPS (les Polynésiens ne paient que 20%).
Les précautions élémentaires à avoir lors de votre séjour en Polynésie
Concernant l'eau
L’adduction en eau potable est l’une des priorités du gouvernement. L’eau du robinet n’est potable qu’à Bora Bora et dans certaines communes de Tahiti (dont Papeete), Moorea, Huahine, Raiatea et Tahaa. Ailleurs, elle risque d’être souillée. Dans certains lieux, l’eau de pluie est recueillie à part, car l’eau des puits est parfois polluée par l’eau de mer. Buvez de l’eau de source ou de l’eau minérale en bouteille, disponible partout.
Concernant l'alimentation
Côté alimentation, la Polynésie ne pose absolument aucun problème. Comme les aliments sains et frais sont présents en abondance, vous n’aurez aucune difficulté à suivre un régime équilibré.
Les affections liées à l’environnement
Coup de chaleur
De longues périodes d’exposition à des températures élevées peuvent vous rendre vulnérable au coup de chaleur. Cet état grave, parfois mortel, survient quand le mécanisme de régulation thermique du corps ne fonctionne plus : la température s’élève alors de façon dangereuse. Évitez l’alcool et les activités fatigantes lorsque vous arrivez dans un pays soumis à ce type de climat.
Symptômes : malaise général, transpiration faible ou inexistante et forte fièvre (39 à 41°C) et céphalée lancinante, difficultés à coordonner ses mouvements, signes de confusion mentale ou d’agressivité. Il faut absolument hospitaliser le malade. En attendant les secours, installez-le à l’ombre, ôtez-lui ses vêtements, couvrez-le d’un drap ou d’une serviette mouillée et éventez-le continuellement.
Coup de soleil
Ce n’est pas un hasard si les Tahitiens appellent les Européens les popa’a (“grillés”)… Sous ces latitudes, les coups de soleil sont fréquents, même par temps couvert. Utilisez un écran solaire et pensez à couvrir les endroits qui sont habituellement protégés, les pieds par exemple. Si les chapeaux fournissent une bonne protection, n’hésitez pas à appliquer également un écran total sur le nez et les lèvres. Les lunettes de soleil s’avèrent souvent indispensables.
Insolation
Une exposition prolongée au soleil peut provoquer une insolation.
Symptômes : nausées, peau chaude, maux de tête. Dans ce cas, il faut rester dans le noir, appliquer une compresse d’eau froide sur les yeux et prendre de l’aspirine.
Otite externe
Cette pathologie affecte fréquemment baigneurs et plongeurs dans les mers tropicales. La température de l’eau, l’action irritante des micro-organismes coralliens et l’humidité résiduelle du conduit auditif externe favorisent la prolifération de germes. Quelques heures après la plongée ou la baignade, le pavillon de l’oreille est très douloureux. Consultez un médecin. À titre préventif, rincez-vous l’oreille à l’eau douce après chaque immersion. Quelques gouttes d’alcool boriqué permettent de désinfecter le conduit.
Les maladies infectieuses et parasitaires
Leptospirose
Cette maladie infectieuse, due à une bactérie (le leptospire) qui se développe dans les mares et les ruisseaux, se transmet par des animaux comme le rat et la mangouste. La prolifération des rats en Polynésie, vecteurs de cette maladie, doit inciter à la vigilance (environ 50 cas par an, dont certains mortels). Lors de randonnées à l’intérieur des îles, par exemple, il est conseillé de porter un pantalon, afin d’éviter les égratignures des plantes qui seraient souillées par l’urine des rats. On peut attraper cette maladie en se baignant dans des nappes d’eau douce, contaminées par de l’urine animale. La bactérie pénètre dans le corps humain par le nez, les yeux, la bouche ou les petites coupures cutanées.
Symptômes : similaires à ceux de la grippe, ils peuvent survenir 2 à 20 jours suivant la date d’exposition : fièvre, frissons, sudation, maux de tête, douleurs musculaires, vomissements et diarrhées en sont les plus courants. Du sang dans les urines ou une jaunisse peuvent apparaître dans les cas les plus sévères. Les symptômes durent habituellement quelques jours, voire quelques semaines. La maladie est rarement mortelle. Évitez donc de nager et de vous baigner dans tout plan d’eau douce, notamment si vous avez des plaies ouvertes ou des coupures.
Cigüatera
La cigüatera désigne une pathologie endémique dans toutes les mers coralliennes. La Polynésie est l’un des endroits du monde les plus fortement touchés. Il s’agit d’une intoxication alimentaire consécutive à la consommation de poissons habituellement comestibles mais qui, en l’occurrence, sont contaminés par un micro-organisme qui vit dans les algues poussant sur les coraux morts. Il est l’agent causal de la cigüatera et les poissons qui l’ont absorbé, le vecteur de transmission. Cette micro-algue prolifère lorsque le biotope corallien subit des agressions d’origine naturelle (cyclones, par exemple) ou humaines (pollution). Par contrecoup, le micro-organisme prolifère également et sécrète la cigüatoxine qui remonte tous les stades de la chaîne alimentaire, du poisson herbivore qui broute les coraux jusqu’au consommateur final, l’homme. Les premiers symptômes se manifestent entre deux et 20 heures après l’absorption de poisson contaminé. Troubles digestifs, démangeaisons (qui lui ont valu le nom de “gratte” en Polynésie), picotements ou fourmillements, bradycardie, troubles de la sensibilité et troubles neurologiques sont des signes caractéristiques. Aucun cas mortel n’a été recensé. La consultation d’un médecin s’impose, bien qu’on ne puisse traiter que les symptômes. Comme il n’existe pas de moyen de détection et de traitement spécifique, misez sur la prévention. Renseignez-vous auprès des habitants qui connaissent les zones réputées cigüatériques. En règle générale, lutjans, mérous, chirurgiens noirs et perches sont à éviter.
Les infections sexuellement transmissibles
La blennorragie, l’herpès et la syphilis sont les plus connues. Plaies, cloques ou éruptions autour des parties génitales, suppurations ou douleurs lors de la miction en sont les symptômes habituels ; ils peuvent être moins aigus ou inexistants chez les femmes. Les symptômes de la syphilis finissent par disparaître complètement, mais la maladie continue à se développer et provoque de graves problèmes par la suite. On traite la blennorragie et la syphilis par les antibiotiques. Les infections sexuellement transmissibles (IST) sont nombreuses, mais on dispose d’un traitement efficace pour la plupart d’entre elles. La seule prévention des IST est l’usage systématique du préservatif lors des rapports sexuels.
VIH/sida
L’infection à VIH (virus de l’immunodéficience humaine), agent causal du sida (syndrome d’immunodéficience acquise), est présente dans pratiquement tous les pays et épidémique dans nombre d’entre eux. La Polynésie n’est pas épargnée par le phénomène, bien que le nombre de nouveaux cas par an n’augmente que faiblement (environ 140 cas de personnes séropositives sont recensés). Il faut éviter tout échange d’aiguilles. S’ils ne sont pas stérilisés, tous les instruments de chirurgie, q û r e s les aiguilles d’acupuncture et de tatouage, les instruments utilisés pour percer les oreilles ou le nez peuvent transmettre l’infection. Il est fortement conseillé d’acheter seringues et aiguilles avant de partir. Si vous vous faites tatouer en Polynésie, allez chez un tatoueur professionnel, doté d’un matériel stérile. Toute demande de certificat attestant la séronégativité pour le VIH (certificat d’absence de sida) est contraire au Règlement sanitaire international (article 81).
Coupures, morsures et piqûres
Coupures et égratignures
Les blessures s’infectent très facilement dans les climats chauds et cicatrisent difficilement. Coupures et égratignures doivent être traitées avec un antiseptique et du désinfectant cutané. Évitez si possible bandages et pansements, qui empêchent la plaie de sécher. Les coupures de corail sont particulièrement longues à cicatriser, car le corail injecte un venin léger dans la plaie. Portez des chaussures pour marcher sur des récifs, et nettoyez chaque blessure à fond.
Le nono
Il existe un insecte plus gênant que les moustiques : le nono. Cette mouche noire ou blanche sévit aux Marquises seulement. Contre ces insectes, utilisez une crème répulsive. Vous trouverez des produits antimoustiques partout sur place. Couvrez-vous le plus possible, en portant des manches longues, ainsi que des pantalons. Faites également brûler des tortillons antimoustiques. Si une moustiquaire est disponible, utilisez-la, car elle est le plus souvent fournie dans les zones infestées d’insectes. Vérifiez que les moustiquaires des fenêtres empêchent bien les insectes de passer. Les moustiques sont en général plus nombreux durant la saison humide, de novembre à mars.
Mille-Pattes
D’autres piqûres d’insectes sont plus pénibles que dangereuses. La morsure des grands mille-pattes est douloureuse ou irritante, mais pas plus dangereuse qu’une piqûre d’abeille ou de guêpe, malgré l’étrange crainte qu’éprouvent les Polynésiens à l’égard de ces créatures.
Méduses
Les méduses sont assez rares en Polynésie. Leurs filaments peuvent provoquer des brûlures. Des antihistaminiques et des analgésiques limiteront la réaction et la douleur.
Poisson Pierre
Ce poisson, à l’aspect repoussant, vit immobile et camouflé dans son environnement – fonds sableux et débris coralliens, surtout. Les épines de sa nageoire dorsale sont très venimeuses et douloureuses : le nageur ou le plongeur risque la syncope. Une hospitalisation d’urgence s’impose. Placez un garrot légèrement serré entre la piqûre et la base du membre atteint. À titre de prévention, portez une combinaison et regardez où vous posez vos mains. Si vous marchez sur le récif, mettez des sandales en plastique avec une semelle épaisse.
Corail de feu
Ce type de corail (Millepora), de couleur brun ou jaune, forme des rameaux ou des colonies encroûtantes. Ses polypes, urticants, provoquent des brûlures et des démangeaisons. Désinfectez et appliquez du jus de citron. Portez une combinaison et abstenez-vous de toucher aux massifs coralliens.
Oursins
Si l’on marche sur un oursin, les épines se brisent et se logent sous la peau, provoquant une inflammation douloureuse, voire une infection. Consultez un médecin. Quand vous nagez, regardez où vous mettez les pieds et les mains. Sur le récif, portez des sandalettes.
Cône
Le cône est un coquillage de forme conique. L’animal possède un organe ressemblant à un harpon qui sert à paralyser ses proies. Le venin injecté est extrêmement puissant et peut être mortel. L’évacuation sanitaire est impérative et urgente. Il vaut mieux renoncer à ramasser les coquillages.
Requins et murènes
Le danger est surtout dans votre imagination, que quelques films auront contribué à façonner. Les espèces littorales que vous rencontrerez en plongée – requins gris, pointes blanches, pointes noires – sont inoffensives. Les Carcharinus albimarginatus, surtout présents dans les Tuamotu, appelés localement tapete, peuvent se montrer plus agressifs, mais aucun accident n’a été recensé. Seuls les chasseurs sousmarins portant du poisson blessé ou mort à la taille se mettent réellement en danger. Les murènes ne sont menaçantes que si elles se sentent provoquées. Évitez donc de les importuner.
Serpents et scorpions
Il n’existe aucune espèce de serpent ou de scorpion en Polynésie.
Se protéger des moustiques
Hormis les traitements préventifs, la protection contre les piqûres de moustiques est le premier moyen d’éviter d’être contaminé par la dengue ou le chikungunya. Le soir, dès le coucher du soleil, couvrez vos bras et surtout vos chevilles, et mettez un produit antimoustique. Ils sont parfois attirés par le parfum ou par l’après-rasage.
En dehors du port de vêtements longs, l’utilisation d’insecticides ou de répulsifs à base de DEET (de type Cinq sur Cinq) sur les parties découvertes du corps est à recommander (sauf pour les enfants de moins de 2 ans). Évitez de sortir vers le lever et le coucher du soleil. En vente en pharmacie, les moustiquaires constituent en outre une protection efficace, à condition qu’elles soient imprégnées d’insecticide. De plus, ces moustiquaires sont radicales contre les insectes (puces, punaises, etc.). Vérifiez bien que celles dans les hôtels ne sont pas trouées. D’une manière générale, le risque de contamination est plus élevé pendant la saison des pluies.
Affections moins fréquentes en Polynésie
Chikungunya et zika
La Polynésie française a connu une importante épidémie de chikungunya à la fin de l’année 2014, qui a touché tous les archipels. Le virus du chikungunya est transmis par un moustique tigré blanc et noir, l’Aedes albopictus. La maladie se traduit avant tout par des douleurs articulaires, souvent très pénibles, notamment chez les enfants et les personnes âgées. Autre virus transmis par le moustique tigre, le Zika, qui survient également à intervalles réguliers en saison des pluies. Protégez-vous contre les piqûres (voir l’encadré ci-dessus) et consultez rapidement un médecin en cas de symptômes.
Dengue
La Polynésie souffre régulièrement d’épidémies de dengue (surtout pendant la saison des pluies), qui peuvent toucher plusieurs milliers de personnes. Il n’existe pas de traitement prophylactique contre cette maladie propagée par les moustiques. Poussée de fièvre, maux de tête, douleurs articulaires et musculaires précèdent une éruption cutanée sur le tronc qui s’étend ensuite aux membres, puis au visage. Au bout de quelques jours, la fièvre régresse, et la convalescence commence. Les complications graves sont rares. À titre préventif, enduisez-vous de répulsif antimoustique.
Filariose
Ce sont des maladies parasitaires transmises par des piqûres d’insectes (mouches et moustiques). Les personnes touchées sont principalement celles qui vivent depuis longtemps en Polynésie. Les symptômes varient en fonction de la filaire concernée : fièvre, ganglions et inflammation des zones de drainage lymphatique ; œdème (gonflement) au niveau d’un membre ou du visage ; démangeaisons et troubles visuels. Un traitement permet de se débarrasser des parasites, mais certains dommages causés sont parfois irréversibles. Si vous soupçonnez une possible infection, il vous faut rapidement consulter un médecin.
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