Géorgie

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Géorgie : Les Incontournables

A voir en Géorgie

Tbilissi

Forte d’un quart de la population géorgienne, Tbilissi concentre toute l’animation ou presque. Riche d’une longue histoire, elle s’accroche à flanc de colline de part et d’autre de la rivière Koura. Sa vieille ville, au point le plus étroit de la vallée, conserve les traces de son passé de carrefour entre l’Europe et l’Asie : ruelles tortueuses, vieilles maisons à balcons, places verdoyantes, ravissantes églises et innombrables bars et cafés, le tout à l’ombre de la forteresse de Nariqala, vieille de dix-sept siècles.
Tbilissi est aussi une cité moderne. Après les conflits et la stagnation qui ont marqué la fin du XXe siècle, elle s’efforce d’entrer de plain-pied dans le XXIe siècle. Ses rues sont le fief des piétons, des débris de construction et des voitures, lancées à toute vitesse ou désespérément lentes. Les grands chantiers – nouveaux palais présidentiel et cathédrale, parcs et musées rénovés – côtoient les vieux marchés bondés, le désordre des gares routières et les immeubles soviétiques délabrés.
Vibrante et énergique, Tbilissi est une destination incontournable du Caucase du Sud.

La Svanétie

Belle, sauvage et mystérieuse, la Svanétie est une province historique enclavée dans le Caucase. Son éloignement lui a permis de ne jamais tomber sous la domination de quiconque, et même durant la période soviétique, elle a conservé en grande partie son mode de vie traditionnel. Ses villages pittoresques et ses pics enneigés s’élevant à plus de 4 000 m au-dessus de prairies alpines fleuries composent un cadre paradisiaque pour la randonnée. La koshki (tour défensive en pierre) est l’emblème de la région. Ces tours étaient conçues pour abriter les villageois lors des invasions ou des conflits locaux. Jusqu’à il y a peu, la Svanétie était réputée pour ses querelles sanglantes et meurtrières. Environ 175 koshkebi, pour la plupart construites entre les IXe et XIIIe siècles, existent encore aujourd’hui.
En raison de son isolement, nombre d’icônes et autres objets religieux ont été mis en sûreté en Svanétie lors des invasions qu’a connues la Géorgie au fil des siècles. Beaucoup se trouvent dans des demeures privées. La région dispose aussi d’un riche patrimoine d’art sacré. De nombreuses petites églises de village sont ainsi décorées de fresques millénaires. Ce coin montagneux est souvent considéré comme un bastion des traditions géorgiennes, par exemple les fêtes svanes comme celle de Kvirikoba. Les Svanes parlent une langue non écrite, largement inintelligible pour les autres Géorgiens. Ils vivent principalement de l’élevage du bétail et des porcs, ainsi que du tourisme.
La Svanétie se subdivise en deux régions : la Haute-Svanétie (Zemo Svaneti) et la Basse-Svanétie (Kvemo Svaneti). La première, idéale pour la randonnée et la varappe, est aussi celle où les traditions sont le plus fortement ancrées. Très verdoyante, elle compte des forêts subalpines de charmes, de châtaigniers, d’épicéas, de pins et de sapins.
La cuisine svane est un peu moins sophistiquée que d’autres types de cuisine géorgienne. Bien préparée, elle est néanmoins délicieuse. Parmi les plats typiques figurent le kubdari (tourte à la viande), le chvishdari (fromage cuit dans un pain de maïs) et le tashmujabi (purée de pommes de terre au fromage).

Vardzia

Symbole culturel, la cité troglodytique de Vardzia, à 2 km de Vanis Qvabebi, occupe une place à part dans le cœur des Géorgiens. Le roi Georges III de Géorgie édifia des fortifications au XIIe siècle. Sa fille, la reine Tamar, y établit un monastère qui devint une vraie ville sainte. Avec une population de quelque 2 000 moines, elle était réputée pour être le bastion spirituel de la Géorgie et de la frontière orientale de la chrétienté. Trait particulièrement remarquable, sous le règne de Tamar, les habitants vivaient dans des maisons creusées dans la roche et s’étageant sur plus de 13 niveaux. En tout, on dénombre 119 groupes de grottes, avec 409 salles, 13 églises et 25 caves à vin. En 1283, un terrible séisme emporta les murs extérieurs de nombreuses grottes. Au fur et à mesure des invasions successives de la Géorgie, le monastère périclita. En 1551, les Géorgiens furent vaincus par les Perses lors d’une bataille qui se déroula dans les grottes mêmes, et Vardzia fut pillée. Aujourd’hui, c’est de nouveau un monastère en activité. Des moines occupent certaines de ses grottes.
Les guides, au guichet, ne parlent pas anglais, mais ils possèdent les clés de certains passages et grottes autrement inaccessibles.

Kazbegi (Stepantsminda)

C’est la destination de la plupart des gens qui empruntent la Route militaire géorgienne : une cité dans la vallée à 1 750 m altitude, située à seulement 15 km de la frontière russe, avec la fameuse silhouette de l’église Tsminda Sameba et le sommet enneigé du mont Kazbek s’élevant à l’ouest. Rebaptisée Stepantsminda, mais encore couramment appelée Kazbegi, la bourgade est facilement accessible depuis Tbilissi. Les hébergements bon marché y sont nombreux, de même que les possibilités de randonnée et de VTT dans les environs.
La route débouche directement sur Kazbegis moedani, la place principale, dotée sur son flanc ouest de l’Hotel Stepantsminda. À l’arrivée, attendez-vous aux assauts des propriétaires de pensions et des chauffeurs de taxi. Depuis la place, Kazbegis qucha bifurque sur la droite, tandis que la route principale descend pour franchir la rivière Tergi, puis continue au nord jusqu’à la frontière russe à travers la somptueuse passe de Darial. Immédiatement après le pont de la Tergi, une route secondaire monte au village de Gergeti. Installé sur le flanc ouest de la vallée, c’est presque un faubourg de Kazbegi.

Davit Gareja

À la frontière azerbaïdjanaise, Davit (ou David) Gareja (ou Gareji) est l’un des sites historiques les plus remarquables du pays. Il peut faire l’objet d’une agréable excursion depuis Tbilissi, Sighnaghi ou Telavi. Disséminés dans un coin reculé, ces 15 monastères très anciens ont pour toile de fond un paysage lunaire semi-désertique. Mais au début de l’été, c’est une explosion de verdure et de fleurs. Les deux principaux monastères, et les plus visités, sont la laure (Lavra ; le seul habité aujourd’hui), et au-dessus sur la colline, Udabno, décoré de belles fresques.
La laure, tout premier monastère, fut fondée par Davit Gareja, l’un des 13 ascètes syriens qui revinrent du Moyen-Orient pour évangéliser la Géorgie au VIe siècle. Le complexe religieux s’agrandit au point que plusieurs monastères finirent par émailler une vaste zone. On traduisait et copiait des manuscrits, et une école de peinture de fresques géorgienne prospéra sur les lieux. Les monastères furent détruits par les Mongols en 1265. Le roi Georges V de Géorgie, dit le Brillant, leur redonna vie au début du XIVe siècle, mais ils furent ensuite mis à sac par Tamerlan. Ils connurent le pire la nuit de Pâques 1615 lorsque les soldats d’Abbas Ier le Grand tuèrent 6 000 moines et détruisirent d’innombrables trésors artistiques. Bien que restés en activité jusqu’à la fin du XIXe siècle, les monastères ne retrouvèrent jamais leur importance d’antan. Sous l’ère soviétique, la zone servit aux manœuvres militaires. Les monastères furent laissés à l’abandon et vandalisés. Depuis, la laure a été amplement restaurée. Des moines y vivent à nouveau.
Il faut 2 à 3 heures pour visiter Lavra et Udabno en prenant son temps. L’entrée des deux monastères est gratuite.

Batoumi

Avec comme toile de fond des collines enveloppées de langues de brume, la capitale estivale de la Géorgie conserve une vraie élégance fin de siècle. Pour autant, elle a vu se multiplier ces dernières années nouveaux hôtels et attractions touristiques.
Pour les voyageurs en provenance de Turquie, Batoumi constitue une excellente introduction à la Géorgie : atmosphère détendue, hébergements nombreux, bonnes tables et vie nocturne animée.
La ville s’est développée à la fin du XIXe siècle. C’était alors le terminus occidental de la ligne ferroviaire venant de Bakou qui fournissait un cinquième de la production mondiale de pétrole. Très vite, un oléoduc et une raffinerie furent construits par Ludwig Nobel, frère d’Alfred, l’inventeur suédois de la dynamite. Batoumi obtint le statut de port franc et devint la station balnéaire en vogue de la pointe méridionale de l’Empire russe. À l’époque soviétique, la frontière voisine avec la Turquie fut fermée, isolant la ville. Mais depuis, elle s’est réveillée et transformée en centre du négoce et du tourisme.
En 2004, l’une des premières décisions de l’administration post-Abachidzé fut de rendre Batoumi agréable à visiter – une réussite. Les vieux édifices ont été rénovés et illuminés, de nouvelles et audacieuses constructions les ont rejoints. Aujourd’hui, flâner dans les parcs verdoyants et les petites rues du centre est un vrai plaisir.

La Touchétie

Nichée à l’extrême nord-est de la Géorgie, la Touchétie est désormais très prisée l’été pour la randonnée pédestre et équestre. Elle demeure néanmoins l’une des régions de haute montagne les plus sauvages du pays. L’unique route qui y conduit part de la Kakhétie et franchit le vertigineux col d’Abano (2 900 m). Elle n’est praticable qu’en 4x4, de début juin à début octobre. On trouve en abondance des vestiges de l’ancienne religion animiste sous la forme de sanctuaires en pierre appelés khatebi. Ils sont décorés de cornes de chèvres et de moutons sacrifiés, et les femmes n’ont pas le droit de s’en approcher. Des koshkebi, tours défensives vieilles de plusieurs siècles, se dressent encore dans de nombreux villages.
De nos jours, la plupart des gens de la région ne montent en Touchétie que l’été, pour la transhumance, également pour assister à des fêtes, accueillir les touristes, et retrouver leurs racines. Beaucoup habitent l’hiver à Akhmeta et Alvani, en Kakhétie.
La Touchétie compte deux grandes vallées fluviales, celle du Pirikiti Alazani et, plus au sud, celle du Gomtsari (ou Tushetis) Alazani. Les deux fleuves se rejoignent au-dessous d’Omalo, le plus grand village, et coulent ensuite vers l’est et le Daguestan (Russie). Partout, le paysage est spectaculaire : pics rocheux enneigés, gorges vertigineuses, et flancs de montagne escarpés où paissent des troupeaux de moutons.

Vins de la Kakhétie

La Kakhétie (კახეთი), dans l’est de la Géorgie, est la première région viticole du pays. Où que vous alliez, on vous invitera à boire un verre de vin – de quoi flotter en permanence dans une légère ivresse…
La région a aussi une riche histoire. Elle est restée indépendante ou semi-autonome de longues périodes durant. C’est ici que se trouvent le splendide ensemble monastique de Davit Gareja, la pittoresque ville de Sighnaghi, perchée en hauteur, ainsi que les belles églises, châteaux et manoirs de Telavi, la ville principale.

Mis à jour le : 8 avril 2014

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