C’est à Bangkok que la vénération des Thaïlandais pour la nourriture est la plus frappante. Pour un étranger, la vie d’un Bangkokien semble être un enchaînement de repas et d’en-cas parfois interrompu par des moments de travail, et non l’inverse. Si votre horloge interne parvient à s’adapter à ce rythme − et votre palais aux saveurs locales − vous n’avez pas fini de vous régaler !
Étals vendant café et beignets le matin, échoppes entourées de chaises en plastique le midi, stands de nourriture à perte de vue sur les marchés de nuit : Bangkok compte environ 20 000 vendeurs ambulants. Les récentes mesures sanitaires municipales en ont réduit le choix, mais la cuisine de rue reste épatante.
Nos adresses préférées
- Jay Fai : Penchée sur son feu de charbon avec ses emblématiques lunettes de ski, la septuagénaire Jay Fai, titulaire d’une étoile au Michelin, prépare les meilleures omelettes au crabe et pàt kêe mow (larges nouilles de riz sautés aux fruits de mer et herbes thaïlandaises) de la ville − et les plus chères. Toutefois, le prix se justifie par la généreuse quantité de produits de la mer et la cuisson particulière presque sans huile. Le restaurant éponyme occupe une shophouse mal signalée, mais, en descendant la rue, impossible de manquer la cheffe qui s’active avec la ferveur d’un super-héros dans la cuisine ouverte.
- Nay Hong : Votre récompense pour avoir déniché ce petit restaurant caché : une délicieuse assiette de gŏo·ay đĕe·o kôo·a gài (nouilles de riz plates frites avec de l’huile à l’ail, du poulet et des œufs). Ni menu ni enseigne en anglais. Pour le trouver, dirigez-vous vers le nord depuis l’angle entre Th Suapa et Th Luang, puis tournez à droite dans la première rue secondaire ; l’établissement se situe au bout de l’allée.
Adresse : Th Yukol 2n Bangkok
- Étals de produits de la mer de Thanon Phadungdao : Ces étals sont si proches de la chaussée que l’on risque de se faire renverser par une voiture.
- Nai Mong Hoi Thod : Échoppe servant de délicieuses huîtres et moules frites.
- Doy Kuay : Aux abords du Victory Monument, quantité de restaurants sans chichis vendent des boat noodles (“nouilles bateaux”), riches et épicées – autrefois vendues par des marchands qui naviguaient sur les rivières et canaux du centre du pays (d’où leur nom). Notre enseigne favorite, Doy Kuay, est au bord du canal, à l’extrémité nord du Soi 18, Th Ratchawithi. Pas d’enseigne ni de carte en anglais.
Délices sucrés
Les vendeurs ambulants contribuent beaucoup à l’animation de Bangkok et certains proposent des desserts. Si, avec l’aide des dieux culinaires, vous tombez sur le chariot de glaces nommé Paithong, goûtez sa glace à la noix de coco. Sinon, prenez une glace à la noix de coco auprès d’un autre marchand dans la rue ; il y a de fortes chances qu’elle soit tout aussi savoureuse et rafraîchissante dans la chaleur de Bangkok. Les amateurs de délices sucrés se dirigeront vers D.K. Bakery, boulangerie locale de Silom ouverte depuis 70 ans. Les brioches à la crème de pandan sont à tomber. Ne ratez pas l’occasion de manger de savoureux fruits (il n’y a pas que la mangue au riz gluant !). N’oubliez pas non plus de goûter au thé thaïlandais.
Prendre des cours de cuisine thaïe à Bangkok
Apprendre à cuisiner de délicieuses spécialités est parfois le temps fort d’un séjour à Bangkok. Presque tous les cours incluent une visite au marché et un livret de recettes, et se terminent par un repas pris en commun pour goûter les plats.
Cooking with Poo & Friends : Créés par une habitante du modeste quartier de Khlong Toey, les cours mettent à l’honneur 3 plats et incluent le transport et une visite du marché.
Amita Thai Cooking Class : Cette école de cuisine occupe une maison de Thonburi située au bord d’un canal. Le cours comprend l’apprentissage de 4 plats. Transfert en bateau depuis le Maharaj Pier inclus.
Blue Elephant Royal Thai Cuisine : Cette excellente école de cuisine thaïlandaise dispense 2 cours. Ceux du matin comprennent la visite d’un marché, ceux de l’après-midi présentent des ingrédients de façon détaillée.