Bangkok

Grand palais et wat phra kaew

Sophistiqué et multicolore, le Wat Phra Kaew attire tout autant l'œil que la petite statue installée dans le pavillon principal dont il tient le nom, le Bouddha d'Émeraude. Sculptée en jade de néphrite (et non en émeraude), c'est l'une des statues du Bouddhas thaïlandaises les plus vénérées, à la légitimité royale et à l'histoire rocambolesque. On la découvrit au XVe siècle dans le nord de la Thaïlande lorsque la foudre frappa un stupa, dévoilant un bouddha qui avait été recouvert de plâtre pour en dissimuler la richesse (une pratique courante par temps de guerre et de banditisme). On oublia par la suite ce qui se cachait dessous jusqu'à ce qu'une chute ne le révèle à nouveau. Au milieu du XVIe siècle, l'éblouissante statue tomba aux mains des envahisseurs laotiens. Récupérée au combat par les Thaïlandais, elle servit à légitimer religieusement l'accession au trône du général Taksin après la chute d'Ayuthaya. La statue occupe son emplacement actuel depuis son transfert, en 1782, de la capitale de Thonburi à Bangkok, de l'autre côté du fleuve, sous le règne de Rama Ier (le roi bouddha Yodfa, 1782-1809), premier roi de la dynastie des Chakri.

En raison de son statut royal, le Bouddha d'Émeraude est drapé de robes de moine, changées par le roi ou le prince héritier à chaque saison (été, hiver, saison des pluies) lors d'une cérémonie.

À côté du Wat Phra Kaew, les rois, leurs familles et leurs domestiques vivaient jadis sur le vaste site du Grand Palais, avant que Rama V (le roi Chulalongkorn, 1868-1910) ne transfère la résidence royale au parc Dusit. Les bâtiments principaux, mêlant styles thaïlandais et occidental, accueillent parfois des cérémonies officielles, mais le site, trop formel, n'a pas le caractère vivant du temple.

Une tenue correcte est exigée dans l'enceinte du temple.

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