Népal

Népal : culture et traditions

Coutumes

Lorsque vous visitez un site religieux, abstenez-vous de fumer et retirez vos chaussures avant d’entrer. Circulez toujours dans le sens des aiguilles d’une montre autour des stupas, des chorten (stupas tibétains) et des murs de mani (pierres gravées de mantras bouddhiques tibétains), même au prix d’un détour. L’accès à certains temples hindous est interdit aux non-hindous (un panneau l’indique souvent) ; dans d’autres, vous devrez enlever tout accessoire en cuir. Les Népalais faisant toujours un don dans les gompa (monastères tibétains) et les temples, il est apprécié que les étrangers agissent de même.

Les shorts, les tee-shirts sans manches et tout autre vêtement dévoilant trop la peau ne conviennent ni pour les hommes, ni pour les femmes. Ôtez toujours vos chaussures avant d’entrer dans une demeure privée. Ne pointez jamais quelqu’un du doigt, ni pour le montrer, ni pour lui faire signe. Ne jetez pas de détritus dans un feu prévu pour la cuisine, car le feu est sacré. La main gauche étant réservée aux ablutions, ne l’utilisez ni pour manger ni pour tendre des aliments.

Langue

Langue officielle, le népali sert de langue véhiculaire aux différents groupes ethniques, parmi lesquels beaucoup possèdent leur propre idiome. Comme l’hindi, auquel il s’apparente étroitement, il s’écrit avec la devanagari (ou nagari), qui est un alphabet. La plupart des consonnes (et des voyelles) se prononcent comme en français, à l’exception des consonnes rétroflexes et des consonnes aspirées (indiquées par un h après la consonne). À noter : c se prononce “ts”, ch “tsh” et j “dz” ; selon les cas, v se dira soit “v” soit “w” ; u se prononce “ou” ; il existe par ailleurs un a long (ā). L’anglais, très répandu au Népal, permet au voyageur de se débrouiller dans la vallée de Katmandou, à Pokhara et le long des principaux treks.

Parmi les locutions les plus utiles, citons :

na mas te : bonjour/au revoir
Ta·pāi·lai kas·to chha ? : Comment allez-vous ?
thik·cha : d'accord
Mai·le bu·jhi·na : Je ne comprends pas
bus : bus
ta xi : taxi
ko thā : chambre
baink : banque
ba to : chemin (randonnée)
o rā lo : descente
u kā lo : montée
dā ya : droite
bā ya : gauche
khā na : nourriture/repas
bhāt : riz (cuit)
dāl : lentilles
chi ya : thé
dak tar : docteur

Nourriture

Au Népal, le repas de base se compose de daal bhaat tarkari, littéralement “soupe de lentilles, riz et curry de légumes” – il peut s’accompagner d’achar (achards), de chapati (pain indien sans levain), de dahi (lait caillé ou yaourt) ou de papad (pappadam, fine crêpe frite croquante à base de farine de lentilles). La cuisine newar fait un usage généreux des épices, en particulier du piment, et ses plats sont d’ordinaire servis avec du chiura (riz battu et séché).

Le Népal est l’un des endroits les plus propices pour goûter la cuisine tibétaine, qui tend à se limiter à des variations autour des momo (raviolis) et des soupes de nouilles thuk (les thukpa sont longues, tandis que les thenthuk ressemblent à des rubans froissés).

On peut manger comme un roi à Katmandou et à Pokhara, avec des restaurants de spécialités tibétaines, chinoises, indiennes, japonaises, thaïlandaises, mexicaines, italiennes, françaises et moyen-orientales.

Religion

La religion joue un rôle capital dans la vie népalaise. Hindouisme et bouddhisme se sont étroitement mêlés dans le pays, pour former un syncrétisme complexe, particulièrement visible à Katmandou, où bouddhistes tibétains et hindous népalais prient souvent dans les mêmes temples.

Religion polythéiste, l’hindouisme se développa il y a environ 3 500 ans parmi les tribus aryennes d’Inde centrale. Il postule que nous passons par une série de renaissances pour atteindre le moksha (délivrance), qui met fin à ce cycle. À chaque renaissance, l’individu se rapproche ou s’éloigne du moksha, selon son karma. Parmi les textes sacrés de l’hindouisme, les plus importants sont les quatre Veda, ou “connaissance divine”, qui sont les textes fondateurs de cette religion. Les trois grands aspects de la pratique religieuse hindouiste sont les pujas (prières ou offrandes), la crémation des morts et les règles régissant le système des castes.

Le bouddhisme n’est pas une religion à proprement parler, dans la mesure où il n’est pas centré sur un dieu, mais sur un système philosophique et un code de moralité. Le Bouddha est né au Népal il y a plus de 2 500 ans, mais le bouddhisme ne pénétra dans le pays que vers 250 av. J.-C., grâce au grand empereur indien Ashoka. Au Népal, le bouddhisme est aujourd'hui principalement pratiqué par les populations du Haut Himalaya, tels les Sherpa et les Tamang, et par les réfugiés tibétains.

Une petite minorité musulmane (4% de la population) se concentre principalement près de la frontière indienne. Pratiqué par de nombreux peuples de l’Himalaya, le chamanisme date de 50 000 ans environ. Ses traditions curatives se fondent sur une cosmologie qui divise le monde en trois niveaux : le monde supérieur où résident notamment les esprits grâce auxquels le chaman peut exercer ses pouvoirs de guérisseur ; le monde intermédiaire où vivent les humains ; et le monde inférieur, habitat de dieux et d’esprits malveillants.

Arts

Architecture et sculpture sont étroitement liées au Népal, et c’est sur les édifices que se trouvent souvent les plus belles sculptures sur bois ou sur pierre. Un temple ne serait pas un temple sans sa statue de divinité et ses ornements finement sculptés. La période licchavi (IVe-IXe siècle) marqua l’âge d’or du Népal. Et si les temples bâtis ont souvent disparu, de magnifiques sculptures en pierre de cette époque ont résisté aux ravages du temps. On les découvre disséminées autour des temples de la vallée de Katmandou. L’art du bois s’épanouit à la période malla (XIIIe-XVIIIe siècle). Les talents artistiques des Newar de la vallée touchèrent alors des sommets, en particulier entre le XVe et le XVIIe siècle. Les cités-États de Katmandou, de Patan et de Bhaktapur rivalisèrent dans l’édification de temples et de palais toujours plus grandioses.

Les styles picturaux du Népal ont subi différentes influences : chinoise, tibétaine, indienne et moghole. Les premières peintures newar furent les enluminures de manuscrits au XIe siècle. Autre forme traditionnelle de peinture newar, les paubha sont des peintures religieuses sacrées, analogues aux tanka tibétains. Ces deux formes picturales se caractérisent par l’absence de perspective et un usage symbolique de la couleur.

Dans les campagnes, les villageois animent des fêtes et des cérémonies familiales avec de la musique et des danses traditionnelles. Le village résonne alors des sons entraînants des bansari (flûtes), des cymbales et des tambours madal. À d’autres moments flottent dans l’air d’émouvants chants religieux ou la mélodie d’un sarang, sorte de viole à quatre cordes. Dans les montagnes, le chant constitue un important moyen de rencontre et de séduction entre les garçons et les filles, qui dévoilent leur grâce et leur esprit à travers des danses et des chants improvisés.

Voir aussi

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