Au Kirghizstan, les séjours chez l’habitant sont le pilier de l’hébergement en milieu rural, avec un tarif dépassant rarement 700 soms. Selon leur niveau de confort, ces hébergements sont classés de un à trois edelweiss. Sachez que même les mieux notés pourront avoir des toilettes extérieures. Les plus rustiques ont des toilettes sèches extérieures et un baquet en guise de salle de bain.Les séjours en yourte (faciles à organiser autour de Song-Köl et Tach Rabat ; en pleine essor ailleurs) fonctionnent de même, avec matelas au sol et toilettes sèches partagées à l’extérieur. Il existe aussi des camps de yourtes touristiques privés, où vous aurez peut-être un lit et un peu d’intimité, voire des toilettes à l’occidentale (mais extérieures). Ces derniers accueillent surtout des groupes en circuit organisé, mais sont ouverts aux indépendants selon la disponibilité.À Bichkek, Och et Karakol, on trouve des hôtels petits budgets un cran au-dessus des appartements-auberges de jeunesse rudimentaires de la dernière décennie. Les hôtels de l’ère soviétique sont souvent délabrés ou rénovés à moitié. Parfois utiles pour dépanner, certains dégagent une atmosphère de nostalgie, mais le développement des hôtels moyen et haut de gamme dans les grandes villes (Bichkek, Och, Jalal-Abad et Karakol) fait baisser leur fréquentation. Dans les hôtels bon marché, vérifiez bien si le prix s’entend par chambre ou par personne car dans ce cas, un parfait étranger pourrait bien se voir attribuer le lit voisin du vôtre, dans la même chambre.
Dormir sous la yourte
Rien de tel pour réveiller vos instincts nomades qu’une nuit sous une yourte, allongé(e) sous une épaisse couche de couvertures en vous demandant si les loups menacent vos chevaux.La yourte (boz uy en kirghiz), habitat nomade par excellence, est une tente circulaire constituée d’une armature pliable (kerege), recouverte de plusieurs couches de feutre (kiyiz). L’extérieur est enduit de graisse de mouton (pour l’imperméabilité), la couche intérieure tapissée de nattes de roseau pour protéger du vent. Les parois et les piliers sont attachés par de longues bandes de laine. L’espace intérieur est richement décoré de tentures, d’édredons, de coussins et de sacoches de cheval ou de chameau, ainsi que de coffres ouvragés. Le plancher est doublé d’oro kiyiz (feutre épais) et recouvert de tapis colorés (shyrdak ou ala-kiyiz).En levant les yeux, on distingue une sorte de roue centrale soutenant le toit : c’est le tunduk,qui figure sur le drapeau kirghiz. Il est divisé en quatre parties, symbolisant les saisons. Pour en savoir plus, consultez le site de Celestial Mountains.Dans les authentiques jailoo (pâturages d’été), les bergers ne parlent souvent pas un mot d’anglais, et ne maîtrisent pas toujours le russe. Voici donc deux phrases utiles en kirghiz :
- ..Boz ui kaisy jerde ? (Où se trouve la yourte de ... ?)
- Men ushul jirge jatsam bolobu ? (Puis-je passer la nuit ici ?)
Les voyageurs aventureux parlant un peu russe ou kirghiz peuvent rechercher une expérience plus authentique (et rudimentaire) hors des circuits touristiques. Les yourtes isolées n’acceptent généralement pas d’héberger les voyageurs, mais si vous dites bonjour aux bergers, il se peut qu’ils vous offrent le thé, du koumis ou de la tête de mouton. Les grands campements accueillent plus volontiers les touristes pour la nuit. Vous serez reçu très chaleureusement, mais ne vous attendez pas à un service professionnel. Il est utile d’avoir toujours quelque chose à offrir en échange (chocolats, biscuits, saucisses, etc.).
Voir aussi
Le catalogue des éditions Lonely Planet
L’évasion commence ici, découvrez nos guides et livres de voyage.