Sensō-ji, le plus ancien temple de Tokyo
Difficile de rater le plus vieux temple de Tokyo : une lanterne rouge géante est suspendue à son entrée. Un séjour dans la capitale japonaise serait incomplet sans la visite de cet important édifice religieux, qui porte également le nom d’Asakusa Kannon-dō. Construit au VIIe siècle, le temple renferme une statue en or de Kannon, la déité bouddhique de la Compassion. La légende raconte que la statue originale de Kannon, celle pour laquelle le temple a été construit, a été tirée des eaux du Sumida-gawa en 628.
Nakamise-dōri, une allée d'échoppes
Les échoppes s’alignent dans cette allée de 250 m de long menant au temple. Elle est certes touristique mais demeure l’une des plus anciennes allées commerçantes du Japon, dont l’histoire remonte à la fin du XVIIe siècle. Si vous avez une petite faim, allez à Ichiban-ya pour les sembei frais (galettes de riz), les age-manju (gâteaux ronds frits fourrés à la pâte de haricots) et des ningyo-yaki (gâteaux fourrés à la pâte de haricots sucrée). Tout est préparé sur place.
Franchir la Kaminari-mon
La Kaminari-mon (雷門 ; porte du Tonnerre ; photo de gauche) est la porte d’accès au temple. Une immense lanterne rouge, que l’on pourrait pratiquement toucher, est accrochée à la porte. Elle pèse 700 kg. Sous la lanterne, vous verrez un dragon joliment sculpté. La porte est flanquée de deux statues : Fujin (le dieu du Vent) et Raijin (le dieu du Tonnerre). Les deux divinités protègent l’entrée contre les catastrophes naturelles. La porte d’origine a été construite en 942 et reconstruite plusieurs fois depuis. La porte actuelle date de 1960.
La pagode à cinq niveaux
En vous dirigeant vers le temple principal, vous verrez sur la gauche une pagode à cinq niveaux. Construite en 942, en même temps que la Kaminari-mon, la pagode a été reconstruite à plusieurs reprises au cours des siècles en raison des incendies et autres catastrophes. À l’époque d’Edo, elle était considérée comme l’une des plus belles pagodes de la ville et un repère important d’Asakusa ; elle était souvent représentée dans les œuvres d’art durant cette période. Le dernier niveau de la pagode abrite une Śarīra (relique bouddhique).
Kannon-dō
Sentez l’odeur d’encens à mesure que vous vous approchez du Kannon-dō (temple principal). Après en avoir gravi les quelques marches, vous pénétrez dans le sanctuaire où les fidèles viennent vénérer Kannon. Si vous souhaitez faire un don, glissez une pièce dans la boîte en bois située en haut des marches. Construit en 645, le temple a été embelli et le site agrandi au cours des siècles. Le bâtiment du sanctuaire actuel date de 1958 mais ne vous attendez pas à voir la statue de Kannon : elle n’est jamais exposée – d’où un certain doute sur sa présence réelle –, ce qui ne dissuade pas un flot continu de fidèles d’y venir en pèlerinage. Les visiteurs doivent se déchausser avant d’entrer. Devant le temple, de l’encens brûle dans un grand chaudron. La fumée aurait des vertus curatives, aussi les dévots en imprègnent-ils leurs vêtements.
Omikuji
Lors d’une visite dans un temple japonais, il est d’usage de tirer au sort un omikuji (papier sur lequel est écrite une prédiction). Il existe des boîtes argentées et des coffrets numérotés dans les différents édifices et dans la cour. Pour connaître votre avenir, déposez 100 ¥ dans une boîte, secouez-la jusqu’à ce qu’un bâton numéroté en sorte. Puis, ouvrez le tiroir du coffret correspondant à votre numéro. Vous trouverez une prédiction écrite en japonais et en anglais. Si vous trouvez que la prédiction est mauvaise, pliez le papier et accrochez-le à un barreau à côté pour conjurer le mauvais sort.
Informations pratiques
- Accès : station Asakusa (Tokyo Metro Ginza, Toei Asakusa, Tobu, Tsukuba Express)
- Adresse : 2-3-1 Asakusa, Taitō-ku, Tokyo
- Horaires : temple 6h–17h (à partir de 6h30 d’octobre à mars), site accessible 24h/24
- Tarif : entrée gratuite