Temple caché dans les forêts de Koya-san.

Kansai

Kōya-san

© Laurent Gence - Unsplash

La cité monastique au cœur des montagnes

La ville monastique dynamique de Kōya-san (高野山) est l’un des hauts lieux spirituels du Japon contemporain. On y vénère toujours son fondateur du IXe siècle, le moine Kūkai (Kōbō Daishi de son nom posthume), qui serait en état de méditation éternelle dans sa tombe nichée dans la forêt. Sur les 3 000 habitants de Kōya-san, 800 sont moines ou novices de l’école du bouddhisme ésotérique Shingon, qui compte environ 10 millions d’adeptes au Japon.

Destination de pèlerinage historique, le domaine du Kōya-san est facilement accessible en train depuis Osaka. Il est divisé en deux parties : à l’ouest le Danjō Garan (enceinte sacrée), aux intéressants temples et pagodes, et à l’est l’Oku-no-in avec son vaste cimetière. Vous pouvez les visiter en une journée, mais ce serait dommage de rater l’occasion de séjourner dans un shukubō (hébergement dans un temple), tenu par des moines bouddhistes. Entouré de huit sommets évoquant les pétales d’une fleur de lotus, Kōya-san est plus fraîche que les villes de la plaine, aussi prévoyez des vêtements chauds. 

Randonnée à Kōya-san, à pas de pèlerins

On peut facilement rejoindre Kōya-san en train, funiculaire et bus, mais la marche – moyen de locomotion traditionnel des pèlerins – permet de s’imprégner de la nature et de l’esprit des montagnes. Le Chōishi-michi (町石道), sentier de 22,8 km aux pentes douces et aux panoramas forestiers immersifs, part du temple Jison-in, à un peu moins de 2 km de la gare de Kudoyama. L’itinéraire est facile à suivre grâce aux 180 chōishi (balises en pierre) placés à 109 m d’intervalle. Comptez 6-7 heures de marche et prévoyez eau et nourriture.

Kōya-san est encerclé par huit sommets, semblables aux pétales d’une fleur de lotus. Plusieurs d’entre eux offrent des sentiers de randonnée à l’histoire fascinante. Le Nyōnin-michi (女人道), “chemin des femmes”, est ainsi nommé car les femmes, non admises à Kōya-san jusqu’en 1872, devaient se contenter de contourner le lieu, en l’observant de loin. La boucle entière fait environ 23 km, mais beaucoup parcourent le tronçon des Kōya-Sanzan (“les trois sommets de Kōya”, dont on raconte qu’ils surveillent le mausolée de Kōbō Daishi), 8 km à travers une forêt dense de cèdres anciens menant à des sanctuaires et à trois cols à plus de 1 000 m d’altitude.

Prenez le sentier près du Gobyō de l’Oku-no-in. La dernière partie, sur une route goudronnée, mène au Fudōzaka-guchi Nyōnin-dō, seul rescapé des huit nyōnin-dō (pavillons de pèlerinage des femmes) qui jalonnaient autrefois le périmètre de Kōya-san. De là, vous pouvez continuer à descendre jusqu’à la station de départ du funiculaire sur le sentier de Fudōzaka, 2,5 km de chemins pavés escarpés.

Informations pratiques pour préparer votre visite :

  • Accès : Depuis Osaka (Namba) : ligne Nankai jusqu’à Gokurakubashi, puis funiculaire jusqu’à Kōyasan ; Depuis Kyoto : train JR jusqu’à Osaka, puis ligne Nankai
  • Adresse : Kōya-chō, Ito-gun, Wakayama
  • Horaires : les temples et musées ouvrent généralement entre 8h30 et 17h00
  • Tarifs : entrée gratuite dans le village ; certains temples et musées sont payants (entre 500 ¥ et 1 000 ¥)

Bon à savoir !
Le Kōya-san World Heritage Ticket, vendu dans toutes les grandes gares Nankai, comprend le train aller-retour (train express limité depuis Osaka) et les bus de Kōya-san pendant 2 jours et vous permet d’explorer certains sites à prix réduit. 

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