Iran

Iran : sécurité

Sécurité

  • L’Iran est, en temps normal, un pays sûr pour les voyageurs. Il est très rare que des touristes y soient victimes de crimes. De surcroît, les visiteurs qui font de leur mieux pour s’adapter aux coutumes locales, y compris ceux venus des États-Unis, auront toute chance d’être traités avec courtoisie et amabilité.
  • Les ambassades occidentales conseillent à leurs ressortissants de s’enregistrer à l’arrivée, en particulier s’ils restent en Iran 10 jours ou plus, ou prévoient de visiter des lieux reculés.
  • Comme n’importe où ailleurs, il est recommandé aux voyageuses de se montrer prudentes et d’éviter de se retrouver seules avec un homme qu’elles ne connaissent pas. Les étrangères pâtiront de sollicitations non désirées et, dans les bazars et les rames de métro surpeuplés, de mains baladeuses.
  • Une certaine paranoïa existe bel et bien, et il est arrivé que des voyageurs soupçonnés d’être des espions, soient arrêtés et mis en garde à vue avant d’être relâchés.
  • Or, en Iran, conduire et traverser la rue sont en réalité les dangers les plus importants.

Criminalité

  • Quelques cas d’agressions et de vols ont été rapportés en Iran ; il convient de prendre les précautions d’usage. En voici quelques-unes :
  • Lors de vos déplacements, gardez toujours avec vous vos objets de valeur, notamment votre argent, votre passeport et votre appareil photo.
  • Les hôtels sont plutôt sûrs, mais fermez vos bagages à clé pour éviter que le personnel ne les fouille, voire “essaie”, par exemple, vos articles de toilette.
  • Il existe un marché noir des passeports étrangers volés ; si le vôtre n’est pas à la réception de l’hôtel, gardez-le en sûreté sur vous.
  • Les pickpockets sévissent dans les bazars très fréquentés.

Enlèvements et terrorisme

Les enlèvements et les actes terroristes sont extrêmement rares dans la plus grande partie du pays. Cependant, au moment de la rédaction de ce guide, la plupart des services gouvernementaux déconseillaient de se rendre :

  • à moins de 100 km de la frontière irano-afghane
  • à moins de 10 km de la frontière irano-irakienne
  • dans la province de Sistanet- Baloutchistan
  • dans la région à l’est de la ligne entre Bam et Jask, notamment Bam et Zahedan

Forces de police et de sécurité

Les policiers et militaires en uniforme sont certes omniprésents, mais n’ont nul motif ou intérêt à s’en prendre aux étrangers.Dans des villes comme Ispahan, Chiraz et Mashhad, on trouve une police touristique – service pratique qui comprend généralement un locuteur anglophone – dans des kiosques bien situés.Prendre en photo un site sensible (par exemple la frontière, les abords d’une installation militaire, voire d’un commissariat ou la gare de Téhéran), que ce soit délibérément ou par inadvertance, est ce qui risque le plus probablement d’attirer l’attention de la police. Si cela vous arrive, mettez en avant que vous êtes un simple touriste et effacez les photos. Dans ces situations, ne discutez pas.Les étrangers sont censés avoir en permanence leur passeport sur eux, mais cela n’est pas toujours facile puisque les hôtels sont eux censés garder ceux des clients dans l’éventualité d’inspections policières.Emportez toujours avec vous quelques photocopies de votre passeport à la page de la photo et de votre visa iranien, et, si vous sortez de la ville, laissez une photocopie à la réception et emportez votre passeport. Si l’on vous interpelle, montrez les photocopies, si vous êtes sûr qu’il s’agit bien de la police.Sur les routes proches des frontières, il est probable que le véhicule à bord duquel vous vous trouverez se fasse arrêter par la police, à la recherche de drogue ou autres produits de contrebande.

Sécurité routière

La conduite iranienne est imprévisible et c’est souvent sur la route – ou en la traversant – que l’on est le plus exposé aux dangers. Vous ne pourrez pas y faire grand-chose, sinon demander à votre chauffeur de ralentir (yavash tar boro !) ou d’opter vous-même pour le train.Les Iraniens vous diront, avec une fierté mâtinée d’horreur, que l’Iran dispute au niveau mondial la première place du pays au plus grand nombre de morts sur la route ; plus de 17 000 victimes en 2014, auxquels s’ajoutent 300 000 blessés.Personne ne se préoccupe du code de la route et la volonté des usagers de s’arrêter à un carrefour fréquenté est directement proportionnelle à la taille des véhicules sur leur passage. Conscients de cela, certains automobilistes astucieux ont doté leur Paykan ou leur Kia Pride du type de klaxons assourdissants que l’on trouve généralement sur les camions et les bus. Un bref coup de klaxon incite les autres usagers de la route à s’arrêter, de peur qu’ils ne soient pas de taille à rivaliser. Pendant ce temps, la modeste petite voiture traverse tranquillement l’intersection. Ainsi, sur la route, être imposant (ou faire croire qu’on l’est) a son importance.Faites attention aux voies de bus à contre-sens du reste de la circulation (que les bus empruntent à toute vitesse), et aux motos qui foncent aux feux rouges, sur les trottoirs et dans les bazars bondés.Les conducteurs ne s’arrêtent jamais à un passage piéton ; ne sous-estimez pas la possibilité de vous faire renverser en traversant la route. Mince consolation, la loi dispose que si un piéton est fauché, le chauffeur est toujours en faute et devra verser le prix du sang à la famille de la victime.En attendant, le meilleur conseil vient sans doute d’un lecteur pragmatique : “Traversez les rues fréquentées en même temps qu’un Iranien, mais en vous assurant que celui-ci est plus proche que vous des véhicules qui arrivent.”

Tremblements de terre

Des tremblements de terre se produisent chaque jour en Iran, mais rares sont les voyageurs à les ressentir. Si vous êtes malchanceux, voici quelques recommandations.

  • Le plus important est de vous protéger de la chute de débris.
  • Si vous êtes à l’intérieur, ne sortez pas et mettez-vous à couvert sous un bureau ou une table solide.
  • Agrippez-vous et soyez prêt à vous déplacer avec.
  • Ne quittez pas votre abri et ne sortez pas avant l’arrêt du séisme.
  • Tenez-vous éloigné des fenêtres, des appareils et des meubles non encastrés (comme les penderies), susceptibles de se renverser.
  • Protégez votre tête avec un oreiller. Dans les bâtiments en briques de terre, il est vital de créer un espace (sous un lit par exemple) qui ne se remplira pas de débris et de poussière, lesquels peuvent provoquer l’asphyxie.
  • À l’extérieur, restez à distance des bâtiments et des lignes à haute tension.

Voyageuses

Les femmes s’apprêtant à visiter l’Iran doivent avoir conscience qu’elles seront confrontées à une culture très différente de la leur et qu’il leur faudra se plier à quelques contraintes. Elles doivent se poser les quatre questions suivantes : comment dois-je m’habiller ? Comment dois-je me comporter ? Serai-je en sécurité ? Que dois-je emporter ? Plus de renseignements sur notre page Femmes seules.

voyager avec des enfants

Les enfants étrangers suscitent immanquablement la curiosité et l’amusement, ce qui est idéal pour briser les frontières culturelles. Vous trouverez sans mal couches, talc, petits pots et médicaments usuels, mais pas forcément dans vos marques habituelles. Le plus difficile consistera sans doute à occuper vos chérubins, les transports étant souvent longs et les sites plutôt destinés aux adultes. Sachez aussi que les fillettes à partir de 9ans doivent impérativement porter le hidjab.Les enfants sont les bienvenus au restaurant et font souvent l’objet d’un service plus attentionné. Peu de menus prévoient des plats spéciaux pour les petits, mais le personnel adapte souvent les quantités. La nourriture n’est pas épicée.Si vous pensez vous déplacer en taxi avec de jeunes enfants, prévoyez un siège auto. Peu de véhicules sont équipés de ceintures de sécurité à l’arrière, donc n’hésitez pas à demander au moment de réserver. Ne comptez guère sur des chaises hautes (rares) ni sur des tables à langer (absentes des lieux publics). Vous ne pouvez paz allaiter en public.Pour des informations d’ordre général, consultez le guide Voyager avec ses enfants publié par Lonely Planet.

homosexualité

Illégale, l’homosexualité est passible de centaines de coups de fouet, de peine de prison, voire de la peine de mort (les étrangers seraient sans doute tout simplement expulsés). Les voyageurs LGBTI peuvent néanmoins se rendre sans crainte dans le pays (les formulaires de visa et les services d’immigration ne s’intéressent pas à la sexualité). Évitez cependant les démonstrations d’affection en public.Toutefois, l’Iran reconnaît les individus transgenres et autorise les opérations de transformation sexuelle. L’Iran arrive même au deuxième rang mondial (après la Thaïlande) pour le nombre d’interventions chirurgicales de ce type; le gouvernement prend encharge la moitié des frais et reconnaît le changement de sexe sur les certificats denaissance.Il est possible d’organiser des rencontres avec des gays et des lesbiennes, les applications de rencontre comme Grindr et Scruff n’étant pas censurées. Laplupart des hôteliers ne poseront pas la question, mais si vous souhaitez un lit double, mieux vaut le faire entoute discrétion.

femmes seules

Les femmes s’apprêtant à visiter l’Iran doivent avoir conscience qu’elles seront confrontées à une culture très différente de la leur et qu’il leur faudra se plier à quelques contraintes. Elles doivent se poser les quatrequestions suivantes: comment dois-je m’habiller? Comment dois-je me comporter? Serai-je en sécurité? Que dois-je emporter? Ce qui suit a pour objectif de vous donner quelques conseils préliminaires, de dissiper vos préjugés et de vous rassurer.

Comment dois-je m'habiller ?

La loi impose aux femmes et aux filles à partir de 9 ans de porter le hidjab, terme générique désignant la tenue vestimentaire requise par l’islam pour les Iraniennes. Dans les lieux publics, des affiches indiquent les deux types de hidjab autorisés : le tchador, sorte de voile ample, descendant de la tête au pied (le mot tchador signifie “tente” en farsi), ou le maqna’e (sorte de châle recouvrant la tête), accompagné d’un manteau et d’un pantalon.Dans la réalité, le code vestimentaire est plus souple et ouvert à interprétation. Dans les grandes villes, il est fréquent de voir de jeunes femmes porter des manteaux qui épousent la silhouette (souvent des trench-coats serrés à la taille), des jeans moulants, des talons hauts et des foulards colorés qui laisse bien voir les cheveux et le cou. Cela est beaucoup plus rare dans les petites villes et les villages, où celles qui ne portent pas le tchador sont vêtues d’un ensemble composé d’un manteau ample, d’un pantalon noir, de chaussures sobres et d’un maqna’e. Les couleurs sont uniformément ternes.Les Iraniennes qui ne se soumettent pas au hejab peuvent avoir de sérieux ennuis. Certaines femmes se permettent néanmoins quelques petites incartades : lunettes de soleil par-dessus le foulard, manteau qui ne couvre pas entièrement les fesses, couleurs vives, vernis à ongles, sandales qui laissent voir les pieds et les chevilles, et foulards qui ne recouvrent pas complètement la chevelure.Heureusement, les étrangères ne sont généralement pas jugées aussi strictement que les Iraniennes, et peu d’Iraniens sourcilleront (excepté dans les villes comme Qom ou Mashhad) si vous dévoilez une partie de votre cou ou quelques mèches de cheveux. Il vaut la peine de regarder la manière dont les femmes sont habillées autour de vous ; elles portent par exemple une tenue plus conservatrice à Qom qu’à Téhéran.

Comment dois-je me comporter ?

Stéréotypes et demi-vérités sur les femmes circulent tant du côté occidental que du côté iranien : les Occidentaux imaginent que toutes les Iraniennes sont réprimées et tout de noir vêtues, tandis que certains Iraniens, influencés par les médias et les films étrangers, voient les Occidentales comme “faciles” et débauchées. En Iran, les rapports sexuels avant le mariage étant peu fréquents (du moins officiellement), il se peut que certains hommes – fourvoyés par le stéréotype mentionné plus haut – vous fassent des avances, en particulier si vous voyagez seule. Le meilleur moyen d’empêcher que cela ne se produise est de se montrer polie sans être trop amicale avec les hommes du cru. Si vous devez demander un conseil ou votre chemin, adressez-vous plutôt aux femmes (les jeunes sont plus susceptibles de parler anglais).

Serai-je en sécurité ?

En Iran, la violence envers les étrangères est extrêmement rare, ce qui n’est pas le cas des attouchements dans les savari (soyez sur vos gardes). On entend rarement parler de cas d’agressions sexuelles, mais cela arrive ; si vous voyagez seule, il est plus sûr de faire appel à des guides femmes, de ne pas fréquenter les maisons de thé et d’éviter les hôtels bon marché où descendent les ouvriers iraniens et les migrants (par exemple les mosaferkhaneh). Certaines villes – Yazd par exemple – possèdent des “Women Taxis”, réservés aux femmes et conduits par des femmes.

Que dois-je emporter ?

Si vous utilisez des tampons, emportez-en suffisamment pour tout votre séjour. En Iran, ils sont difficiles à trouver et chers. Les serviettes hygiéniques sont en revanche très répandues. Les toilettes n’étant pas dotées de poubelles, il est pratique d’avoir sur soi des sacs en plastique pour emporter papier hygiénique, tampons et serviettes hygiéniques usagés.

Handicapés

Les équipements destinés aux handicapés sont rares, et, si les Iraniens sont toujours enclins à aider, un séjour en Iran risque d’être semé d’embûches. On commence à voir apparaître des rampes pour fauteuil roulant, mais elles restent exceptionnelles. Seuls les hôtels les plus haut de gamme ont des ascenseurs assez larges pour les fauteuils roulants; les toilettes accessibles aux handicapés restent rares. Apportez médicaments et ordonnances.L’APF (Association desparalysés de France) peut fournir des informations utiles surles voyages accessibles. Yanous ethandicap.fr constituent également de bonnes sources d’information.

Voir aussi

Le catalogue des éditions Lonely Planet

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