Iran

Logement Iran

L'Iran offre un choix raisonnable de lieux d'hébergement, de la petite chambre spartiate dans une mosaferkhuneh (pension) bruyante à l'hôtel de luxe. En revanche, il n'existe pratiquement pas de terrains de camping, encore moins de structures d'écotourisme.

Le ministère de la Culture et des Directives islamiques classe les hôtels en catégories dont il définit les tarifs pour la clientèle locale et étrangère. Dans les établissements moyens et supérieurs, les étrangers paient entre 30 et 50% plus cher que les Iraniens. Toutefois, il est généralement possible de négocier, surtout en saison creuse, de mi-octobre à mi-mars. Par ailleurs, les prix baissent si vous restez plus d'une nuit.

L'affluence et les tarifs atteignent leur apogée à l'occasion de Norouz (le Nouvel An iranien, qui se fête pendant la seconde quinzaine de mars) et durant l'été. Dans beaucoup d'hôtels, les festivités du printemps marquent le début de la haute saison et les prix augmentent de 20% jusqu'en octobre, voire de 50%, par exemple sur la côte de la mer Caspienne.

Si les adresses de catégorie moyenne et supérieure ont tendance à annoncer leurs tarifs en dollars aux étrangers, elles acceptent habituellement les rials. Dans la majorité des établissements, la réception affiche le prix des chambres.

On vous demandera probablement de laisser votre passeport à la réception en cas de contrôle de police. Les hôtels fournissent la plupart du temps savons et serviettes, plus rarement du papier toilette. Les chambres doivent généralement être libérées à 14h.

Si vous aimez sortir des sentiers battus, des habitants vous offriront peut-être de loger chez eux. Leur accueil particulièrement chaleureux témoigne de leur sens aigu de l'hospitalité. Aussi, prévoyez quelques cadeaux de remerciement, car offrir une somme d'argent serait mal perçue. Vos hôtes apprécieront également de recevoir par la suite des cartes postales et des photos.

Camping

N'imaginez pas qu'il soit possible de camper, si ce n'est de temps en temps, tout au long de votre voyage. Pour des raisons de sécurité, les autorités ne tolèrent guère, hormis de la part des nomades, qu'on dresse une tente en dehors des rares terrains officiels. Si vous optez pour le camping sauvage, vous risquez de vous installer sans le savoir près d'une des nombreuses installations militaires du pays. Il est bien sûr fortement déconseillé de le faire à portée de jumelle (ou de mitrailleuse) des postes-frontières.

Les randonneurs et les alpinistes ont tout intérêt à se renseigner au préalable auprès de l'office du tourisme de la province visitée. Ce dernier pourra leur procurer une lettre de recommandation, leur indiquer un guide, et les avertir de dangers éventuels tels que la présence d'animaux sauvages ou des problèmes de sécurité.

Chambres chez l'habitant

Sur les bords de la mer Caspienne et dans les villages du nord-ouest du pays fréquentés par les Iraniens en villégiature, il est facile de trouver des chambres chez l'habitant. Dans les localités les plus prisées comme Kelardasht, Ramsar, Sara'eyn et Masuleh, des appartements ou des bungalows entièrement équipés sont proposées en location. En été, leur prix peut augmenter de 400% car ils sont pris d'assaut. À Sara'eyn et Kandovan, plusieurs propriétaires offrent des chambres spartiates au-dessus de leur boutique. Solution plus agréable, des familles hébergent parfois des visiteurs à Masuleh et à Gazor, mais rarement à titre commercial.

La plupart des chambres chez l'habitant n'étant pas signalisées, demandez autour de vous une otagh (chambre). Le prix ne comprend généralement pas les repas.

Hôtels

Petit budget

Certaines chambres une ou deux-étoiles sont semblables aux chambres rudimentaires des mosaferkhuneh; d'autres, en revanche, offrent un étonnant rapport qualité/prix. Dans un établissement correct, elles possèdent une sdb avec douche (en principe avec eau chaude) et toilettes, à laquelle s'ajoutent parfois le téléphone, la télévision et/ou un réfrigérateur. En dehors du golfe Persique, l'eau chaude et le chauffage ont toutes les chances de fonctionner. Dans l'ensemble, le personnel pratique peu les langues étrangères.

Le prix d'une simple/double s'échelonne entre 50 000/60 000 RI et 100 000/120 000 RI, selon votre habileté à marchander. Sachez que les lits doubles n'existent pratiquement pas dans cette catégorie, et que vous devrez souvent prendre le petit déjeuner à l'extérieur. En outre, la propreté laisse parfois à désirer; n'hésitez pas, le cas échéant, à réclamer des draps propres.

Catégorie moyenne

Dans certains deux-étoiles, ainsi que dans tous les trois et quatre-étoiles, les chambres bénéficient d'une sdb avec douche chaude et toilettes, et presque toujours du téléphone, de la télévision (qui capte parfois des chaînes étrangères) et d'un réfrigérateur. L'établissement abrite éventuellement un restaurant convenable et sert un petit déjeuner. Il y a seulement une chance sur deux pour que la sdb soit équipée de papier toilette et encore moins d'une prise électrique. Les tarifs vont de 15/20 $US à 50/70 $US pour une simple/double. Essayez de négocier car beaucoup d'endroits affichent des tarifs reflétant un passé plus glorieux que leur état présent.

Catégorie supérieure

Hormis quelques rares exceptions, les cinq-étoiles iraniens, à l'origine sous enseigne Sheraton ou InterContinental, ne sont plus de prime jeunesse et présentent un décor tellement démodé qu'ils en deviennent rétro. Ironie du sort, c'est au moment où ils regagnent un peu d'intérêt qu'on s'apprête à les moderniser dans un style aseptisé. Anciens ou récents, ces établissements déclinent les prestations habituelles de la catégorie. Outre plusieurs restaurants, quelques-uns possèdent aussi une librairie, un service de taxis et une boutique de tapis. Tous ont une piscine, le plus souvent vide dans le cas des hôtels des années 1970. Les chambres atteignent des sommes astronomiques suivant les critères iraniens, mais assez raisonnables pour les Occidentaux. Comptez entre 75/95 $US et 160/200 $US la simple/double. Vérifiez toujours que le prix inclue les taxes (17% environ).

Mosaferkhuneh

Les mosaferkhuneh (littéralement «maisons de voyageurs»), sont toujours économiques. Elles offrent divers modes d'hébergement, du dortoir bruyant réservé aux hommes (environ 20 000 RI par personne) à la petite chambre individuelle rudimentaire pourvue d'un simple lavabo (40 000 RI environ). Leur enseigne est la plupart du temps en farsi et certaines n'ont même pas de douches communes.

La police interdit malheureusement à certaines pensions de recevoir des étrangers. Si vous désespérez de trouver une chambre (comme c'est parfois le cas à Bushehr), rendez-vous au poste de police qui vous délivrera peut-être l'autorisation de dormir dans une mosaferkhuneh habituellement réservée aux Iraniens.

Signalons encore que bon nombre de ces pensions se révèlent souvent bruyantes, sales et peu engageantes. Elles risquent notamment de ne pas convenir aux femmes voyageant seules – mais, tant que l'industrie du tourisme ne prend pas suffisamment d'ampleur pour permettre l'apparition d'autres établissements bon marché, les voyageurs disposant d'un budget réduit n'ont guère de choix.

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