Assistez à un spectacle de danse balinaise lors d'un voyage à Bali.

Bali

Danse balinaise

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Où voir un spectacle de danse balinaise ?

Les fêtes ou les cérémonies sont l’occasion d’assister à un spectacle de qualité : des représentations remarquables ont lieu à Ubud et dans ses alentours, généralement le soir. Elles durent en moyenne 1 heure 30 ; vous aurez le choix entre 8 spectacles, ou plus, chaque soir.

En vous renseignant un peu, vous pourrez assister à un spectacle dans le cadre des cérémonies se déroulant dans un temple. Vous découvrirez ainsi toute la beauté des danses et de la musique balinaises, dans les conditions prévues à l’origine. Les représentations peuvent durer plusieurs heures. Imprégnez-vous de la musique hypnotique et des mouvements fascinants des artistes. Des cours de musique, de théâtre et de danse sont proposés à Ubud.

Pour capter l’attention des touristes, de nombreux hôtels présentent un florilège de danses : un peu de kecak, un soupçon de Barong et une pincée de legong. Ces représentations peuvent se réduire à quelques musiciens et à 2 danseurs.

Les différentes danses traditionnelles à Bali 

Il existe plus d’une douzaine de danses à Bali, chacune suivant une chorégraphie précise et nécessitant une discipline stricte. La plupart des danseurs ont appris leur art au cours d’une longue pratique avec un maître. De la grâce formelle et subtile du legong aux combats burlesques du Barong qui ont les faveurs des foules, les différents styles ont beaucoup d’attraits. La danse balinaise est tout sauf figée et les meilleures troupes, comme Semara Ratih à Ubud, ne cessent d’innover.

Kecak

Probablement la danse la plus envoûtante, le kecak est exécuté par un “chœur” d’hommes assis en cercles concentriques qui entrent en transe en psalmodiant “chak-a-chak-a-chak”, imitation des cris d’une bande de singes. Parfois surnommée “gamelan vocal”, c’est la seule musique qui accompagne la représentation dansée du Ramayana, l’épopée hindoue relatant les amours du prince Rama et de son épouse Sita.

La version touristique du kecak est née dans les années 1960. Cette performance spectaculaire est présentée à Ubud (le chant hypnotique des 80 hommes du Krama Desa Ubud Kaja est inoubliable) et au Pura Luhur Ulu Watu.

Legong

Caractérisée par un jeu de regards et de mains, la plus gracieuse des danses balinaises est exécutée par de très jeunes filles. Leur talent est tellement révéré que la réputation d’une danseuse classique perdure à l’âge adulte.

La prestigieuse troupe de Peliatan, Gunung Sari, qui se produit souvent à Ubud, est renommée pour son legong keraton (legong du palais). L’histoire, très stylisée et symbolique, met en scène 2 femmes dansant en miroir. Savamment maquillées et vêtues de brocart doré, elles racontent l’histoire d’un roi qui retient une jeune fille en captivité, ce qui provoque une guerre au cours de laquelle il meurt.

Sanghyang et danse du feu kecak

Ces danses furent inventées pour chasser les mauvais esprits d’un village. Sanghyang est un esprit divin qui habite temporairement un danseur en transe. Le sanghyang dedari est dansé par 2 jeunes filles qui exécutent un legong parfaitement symétrique, les yeux fermés. Des chœurs les accompagnent jusqu’à ce qu’elles s’effondrent sur le sol. Un pemangku (prêtre chargé des rituels) met fin à leur transe avec de l’eau bénite.

Dans le sanghyang jaran, un jeune garçon en transe danse autour d’un feu de coques de noix de coco (et par-dessus ce feu), en “chevauchant” un tronc de cocotier. Variante du sanghyang jaran, la danse du feu kecak est présentée à Ubud presque tous les jours.

Barong, Randga, montres et compagnie

La danse de Barong et Rangda rivalise avec le kecak en termes de popularité auprès des touristes. Elle représente une bataille entre le bien (Barong) et le mal (Rangda).

Le Barong est une gentille créature hirsute et espiègle mi-lion, mi-chien, avec des yeux exorbités et des mâchoires articulées dont le claquement appuie les effets dramatiques. Comme ce personnage est le protecteur du village, les acteurs (dissimulés sous des couches de costume recouvert de fourrure) qui animent le Barong doivent lui faire vivre toutes sortes de situations burlesques. Mais, comme dans toute danse balinaise, l’art du Barong ne se résume pas à un simple divertissement, car c’est un personnage sacré que l’on voit souvent dans les processions et les rituels.

Le singe ou les singes qui assistent le Barong et qui n’ont rien de sacré lui volent souvent la vedette dans les spectacles. Les acteurs qui les animent font ce qu’ils veulent. Les meilleurs s’amusent du public, en particulier des spectateurs prenant les choses un peu trop au sérieux. De son côté, Rangda la veuve-sorcière est le mal personnifié. Reine de la magie noire, ce monstrueux personnage peut avoir des flammes mortelles qui lui sortent des oreilles, une langue ruisselante de feu, des cheveux en crinière sauvage et d’immenses seins pendouillant.

L’histoire relate un duel entre Rangda et Barong, dont les partisans brandissent un kriss (dague traditionnelle) et accourent pour les aider. Rangda, pourvue d’une langue démesurée et de canines saillantes, les plonge en transe et les pousse à se poignarder eux-mêmes. Heureusement, Barong jette un sort qui empêche les kriss de les blesser.

Jouer avec la magie, le bien et le mal requiert la présence d’un pemangku (prêtre chargé des rituels), qui met fi n à la transe des danseurs et sacrifie un poulet pour se concilier les esprits maléfiques.

À Ubud, les troupes représentant la danse de Barong et Rangda en donnent des interprétations variées allant du spectacle terrifiant (du moins jusqu’à l’apparition des singes) aux versions plus burlesques ou à la pantomime.

Les masques de Barong sont des objets de prix. Vous en verrez de beaux exemples dans le village de Mas, au sud d’Ubud.

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