New York

Le Grand Central Terminal

Se sentant menacé par l’ouverture de Penn Station, le magnat des transports Cornelius Vanderbilt décida de transformer sa gare de Grand Central Depot en un monumental bijou d’architecture du XXe siècle. Grand Central Terminal (« Grand Central Station » ou juste « Grand Central », pour les New-Yorkais) est de fait devenu le plus époustouflant édifice d’inspiration Beaux-Arts de New York. Son tourbillon de lustres, de marbre, de bars et de restaurants historiques est une fenêtre sur une époque où voyage en train et romantisme allaient de pair.

La façade de la gare située au 42nd street de New York 

Revêtue de granit de Stony Creek (Connecticut) dans sa partie basse, et de pierre calcaire de l’Indiana dans sa partie haute, la superbe façade de Grand Central est couronnée par la plus grande sculpture monumentale du pays, The Glory of Commerce (aussi nommée Transportation). Dessinée par le sculpteur français Jules Félix Coutan, cette œuvre de 15 m de haut fut réalisée à Long Island City par deux artisans locaux respectés, Donnelly et Ricci. Une fois terminée, elle fut hissée morceau par morceau, en 1914. La vedette en est Mercure, dieu romain des voyageurs et du commerce, avec son couvre-chef doté d’ailes. A sa gauche, Hercule est représenté dans une position exceptionnellement tranquille, tandis que Minerve, la gardienne antique des villes, observe le tumulte de 42nd St. L’horloge sous le pied de Mercure contient la plus grande pièce de vitrail Tiffany au monde.

Le hall principal du Grand Central Terminal 

Le hall de Grand Central (Main Concourse), son principal atout, tient plus d’une salle de bal que d’un lieu de transit. Les sols sont en marbre rose du Tennessee et les guichets d’époques en marbre de Botticino. Le plafond voûté est d’une beauté céleste, avec sa fresque turquoise et dorée représentant huit constellations… à l’envers. Une erreur ? Apparemment non : son créateur français, le peintre Paul César Helleu, souhaitait décrire les étoiles du point de vue de Dieu, et donc en regardant vers la Terre depuis le ciel. La peinture de la fresque d’origine fut réalisée par les artistes new-yorkais J.Monroe Hewlett et Charles Basing. Abîmé par l’humidité, le plafond fut fidèlement repeint (malheureusement sans utiliser la technique spécifique de la fresque) par Charles Gulbrandsen en 1944. Dans les années 1990, cependant, la peinture était de nouveau endommagée. Le cabinet d’architectes Beyer Blinder Belle la restaura, non sans laisser une petite tache de suie (à l’angle nord-ouest, sous la constellation du Cancer) pour témoigner du travaille accompli. 

Les lieux emblématiques de la gare : La Galerie des murmures, l’Oyster Bar & Restaurant et le Campbell

Le palier voûté situé sous la passerelle reliant les halls principaux et Vanderbilt comporte l’un des éléments les plus originaux de Grand central : la Galerie des murmures (Whispering Gallery). Si vous êtes deux, placez-vous dans le creux de piliers diagonalement opposés, et chuchotez quelque chose. Si votre partenaire vous demande en mariage (ce qui arrive souvent !), fêtez cela avec une coupe de champagne au Grand Central Oyster Bar & Restaurant. Dans cet endroit superbe – à la voûte carrelée conçue par l’ingénieur d’origine catalane Rafael Guastavino – les meilleures places sont au bar, face aux ouvreurs d’huîtres. A côté du restaurant, un ascenseur conduit à un autre joyau historique : le bar délicieusement snob The Campbell.

Le quai 61 du Grand Central Terminal : le secret du Président 

Sous l’hôtel Waldorf-Astoria se trouve le quai 61, un recoin méconnu de Grand Central. L’endroit n’avait en revanche aucun secret pour Franklin D. Roosevelt, qui fit bon usage de son monte-charge pour dissimuler au public son fauteuil roulant. A son arrivée en gare, le président était conduit directement le long du quai puis dans le monte-charge… ni vu ni connu.

Informations pratiques 

Adresse : 89 E 42nd St, à hauteur de Park Ave 

Pour plus d'informations, consultez le site du Grand Central Terminal.

#ExperienceLonely