République Dominicaine

République Dominicaine : environnement, nature et animaux

La République dominicaine occupe la partie est de l'île d'Haïti (Hispaniola), située au centre de l'archipel des Caraïbes. Elle s'étend sur deux tiers de l'île, tandis qu'Haïti occupe le dernier tiers. Une frontière de 388 km sépare les deux pays. Au nord, la Cordillère septentrionale succède à la plaine côtière qui longe l'Atlantique. La Cordillère centrale s'élève au centre: le Pico Duarte, sommet le plus élevé des Caraïbes, culmine à 3 175 m. Plaines et collines dominent à l'est. Saint-Domingue, la capitale, se trouve sur la côte sud. Au sud-ouest s'étendent des déserts et le Lago Enriquillo, un lac salé situé à 40 m sous le niveau de la mer. Il est peuplé de crocodiles et la célèbre Isla Cabritos, au milieu du lac, abrite des iguanes géants.

Faune et flore

Certains animaux n'ont pas vraiment changé depuis dix millions d'années, à savoir le crocodile, l'iguane, le boa et le gecko. Vous aurez moins de chance en revanche de voir le solenodo et le hutia, deux espèces locales de rongeurs nocturnes. Chèvres, chiens et chevaux, importés d'Europe, l'emportent toutefois largement sur les mammifères indigènes. Certains lagons abritent de grandes tortues d'eau douce. La baleine à bosse, qui migre chaque année de l'Atlantique nord aux Caraïbes, se reproduit dans deux sites au large des côtes dominicaines: Bahía de Samaná, à l'est, et Banco de la Plata, à 100 km au nord de Puerto Plata. Si un lamantin se dirige vers vous alors que vous nagez, sachez que cet animal insolite ressemblant à un énorme cigare (il peut peser jusqu'à 600 kg), n'est poussé que par son naturel curieux. Deux des quatre espèces de lamantin, le caraïbe et l'antillais, vivent dans les eaux dominicaines. Quant aux tortues marines, quatre sur les huit espèces existant dans le monde vivent près des rivages de l'île.

Du désert à la forêt subtropicale et aux forêts d'altitude, l'île compte une vingtaine d'écosystèmes différents. Le plus répandu, la forêt subtropicale, se reconnaît au palmier royal, peu élevé, au tronc épais et à l'imposante frondaison. L'anacardier, le palmier jaguar et l'acajou sont également des essences courantes. Dans le sud-ouest, cactées, agaves et massifs d'arbustes épineux abondent. C'est notamment le cas dans ce désert sous les tropiques qu'est le Parque Nacional Jaragua, la plus grande zone protégée du pays. Sur la côte, la mangrove rouge, plus luxuriante que la blanche, tord les longues racines noires de ses palétuviers dans des eaux que la pénombre rend peu rassurantes.

Problèmes environnementaux

La croissance rapide de la population et le tourisme ont des répercussions majeures sur l’environnement. La consommation d’eau, la détérioration des écosystèmes marins et, surtout, la déforestation constituent de graves problèmes. Malgré les efforts de l’État pour préserver des secteurs côtiers et interdire l’exploitation forestière commerciale, les parcs et réserves manquent toujours de fonds. L’abattage illégal du bois et l’empiètement des exploitations agricoles perdurent, surtout dans la Cordillera Central. Le pays aurait perdu 60% de ses forêts au cours des 80 dernières années. L’un des problèmes les plus épineux concerne la montée des eaux du Lago Enriquillo. De 2004 à 2014, des milliers d’hectares, jusque-là occupés par des exploitations bovines et des plantations de bananes et de manioc, ont été submergés, entraînant l’évacuation de toute une ville menacée d’engloutissement. Au grand dam de nombreux habitants et militants écologistes, le ministère de l’Environnement a commencé à défricher, en 2013, la Reserva Biológica Loma Charco Azul afi n de remplacer les terres agricoles perdues. Cette même année, le lac a commencé à s’assécher, phénomène qui perdure aujourd’hui. Si les scientifi ques ne comprennent pas totalement la cause de ce changement, l’une des conséquences est la fermeture au public, pour une durée indéterminée, de l’Isla Cabritos, une île et un parc national entourés par le lac.

Les stations balnéaires et les villages côtiers ont un impact considérable sur la mer, qui constitue leur principal moyen de subsistance. La pollution, les infi ltrations et autres conséquences du développement massif ont détruit bon nombre de récifs. Ceux qui subsistent sont endommagés par la surpêche et les négligences humaines.

Parmi les vertébrés, on compte plusieurs espèces menacées, dont le lamentin des Antilles, le crocodile américain, l’iguane-rhinocéros, l’iguane de Ricord ainsi que de nombreuses espèces d’oiseaux, de tortues et de batraciens.

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