Panama : Santé
Vaccins et soins médicaux au Panamá
Avant le départ
Assurance santé
Il est conseillé d’avoir une assurance de voyage couvrant les frais d’un rapatriement d’urgence ou avançant les frais de soin.
Vaccins
Aucun vaccin n’est obligatoire pour le Panamá, mais plusieurs sont recommandés (fièvre jaune, typhoïde, rage et hépatites A notamment). Plus vous vous éloignez des circuits classiques, plus il faut prendre vos précautions. Faites inscrire vos vaccinations dans un carnet international de vaccination (livret jaune) que vous pourrez vous procurer auprès de votre médecin ou d’un centre. Il est obligatoire dans les pays qui exigent une preuve de vaccination contre la fièvre jaune. Le ministère des Affaires étrangères (www. diplomatie.gouv.fr/voyageurs)
effectue une veille sanitaire et met régulièrement en ligne des recommandations sur les vaccinations. Planifiez vos vaccinations à l’avance (au moins 6 semaines avant le départ), car certaines demandent des rappels ou sont incompatibles entre elles. Les vaccins ont des durées d’efficacité très variables ; certains sont contre-indiqués pour les femmes enceintes. Par ailleurs, la durée de certains vaccins a été revue dernièrement, tout comme le nombre d’injections utiles. Renseignez-vous auprès de votre médecin ou d’un centre.
Santé sur internet
Il existe de très bons sites Internet consacrés à la santé en voyage. Avant de partir, vous pouvez consulter les conseils en ligne du ministère des Affaires étrangères (www.diplomatie.gouv.fr), de l’Organisation mondiale de la santé (OMs ; www.who.int/fr) ou le site très complet du ministère de la Santé (www.sante.gouv.fr). Vous trouverez, par ailleurs, plusieurs liens sur le site de Lonely Planet (www.lonelyplanet.fr).
Pendant le voyage
Vols long-courriers
Les trajets en avion, principalement du fait d’une immobilité prolongée, peuvent favoriser la formation de caillots sanguins dans les jambes (par exemple une phlébite). Le risque est d’autant plus élevé que le vol est plus long. Généralement, l’un des premiers symptômes est un gonflement ou une douleur du pied, de la cheville ou du mollet. En prévention, buvez en abondance des boissons non alcoolisées, faites jouer les muscles de vos jambes lorsque vous êtes assis et levez-vous de temps à autre pour marcher dans la cabine.
Décalage horaire et mal des transports
Le décalage horaire est fréquent dans le cas de trajet traversant plus de trois fuseaux horaires. Il se manifeste par des insomnies, de la fatigue, des malaises ou des nausées. En prévention, buvez abondamment (des boissons non alcoolisées) et mangez léger. En arrivant, exposez-vous à la lumière naturelle et adoptez les horaires locaux aussi vite que possible (pour les repas, le coucher et le lever).
Pour réduire les risques d’avoir le mal des transports, mangez légèrement avant et pendant le voyage. Si vous êtes sujet à ces malaises, essayez de trouver un siège dans une partie du véhicule où les oscillations sont moindres : près de l’aile dans un avion, au centre sur un bateau et dans un bus. Les antihistaminiques préviennent efficacement le mal des transports, qui se caractérise principalement par une envie de vomir, mais ils peuvent provoquer une somnolence.
Au Panamá
Les soins médicaux sont omniprésents à Panamá et à David – ils sont même très recherchés, et ces villes s’enrichissent rapidement grâce au tourisme médical – mais ailleurs, ils sont limités. La plupart des médecins et des hôpitaux exigent un paiement en liquide, que vous ayez ou non une assurance santé.
Précautions élémentaires
Faire attention à ce que l’on mange et à ce que l’on boit est la première des précautions à prendre. Les troubles gastriques et intestinaux sont fréquents, même si la plupart du temps ils restent sans gravité. Ne soyez cependant pas paranoïaque et ne vous privez pas de goûter la cuisine locale, cela fait partie du voyage. N’hésitez pas également à vous laver les mains fréquemment.
Maladies infectieuses
Chikungunya : Le virus du chikungunya est transmis par les moustiques. La fièvre et les douleurs articulaires sont des symptômes fréquents, mais les malades peuvent aussi souffrir de maux de tête, de douleurs musculaires, de gonflements articulaires ou d’éruptions cutanées. Il n’y a ni vaccin ni traitement : les voyageurs doivent suivre les protections d’usage contre les moustiques.
Dengue : Plusieurs cas de cette infection virale ont été recensés au Panamá. La dengue se transmet par les moustiques qui piquent la journée et se trouvent souvent près des habitations, ou à l’intérieur. Ils pondent dans les réserves d’eau artificielles (citernes, barils, tonneaux, pots à eau, conteneurs en plastique ou pneus jetés aux ordures). En conséquence, la dengue est surtout répandue dans les environnements urbains densément peuplés. Il n’existe pas de traitement prophylactique contre cette maladie. Poussée de fièvre, maux de tête, douleurs articulaires et musculaires précèdent une éruption cutanée sur le tronc qui s’étend ensuite aux membres puis au visage. Au bout de quelques jours, la fièvre régresse, et la convalescence commence. Les complications graves sont rares ; les cas les plus sévères touchent généralement les enfants de moins de 15 ans qui contractent la dengue pour la deuxième fois. La meilleure prévention est de suivre les protections d’usage contre les moustiques. En cas de fièvre à votre retour en France, signalez à votre médecin votre voyage au Panamá.
Fièvre jaune : Infection virale potentiellement mortelle, la fièvre jaune est transmise par les moustiques des régions forestières. Les symptômes ressemblent à ceux de la grippe (fièvre, frissons, maux de tête et de dos, douleurs musculaires, perte d’appétit, nausée et vomissements). Certains patients entrent dans la seconde phase de la maladie, très critique, qui peut entraîner la mort. La vaccination est recommandée si vous vous rendez à Chepo, dans le Darién ou dans la partie continentale de Guna Yala.
Hépatite A : Le vaccin contre l’hépatite A est sans danger et très efficace. Deuxième maladie la plus répandue chez les voyageurs (après la diarrhée), cette infection virale du foie est généralement contractée en ingérant de l’eau, de la nourriture ou de la glace contaminée. La fièvre, les malaises, les jaunisses, les nausées et vomissements et les douleurs abdominales font partie des symptômes. Dans la plupart des cas, il n’y a pas de complications, mais il arrive que l’hépatite A cause de graves lésions au foie. Il n’existe pas de traitement.
Hépatite B : L’hépatite B est une infection du foie généralement transmise lors d’un rapport sexuel ou d’une exposition à du sang infecté (transfusion sanguine ou utilisation d’aiguilles contaminées). Le vaccin contre l’hépatite B est sans danger et très efficace. Évitez de vous faire percer les oreilles, tatouer, raser ou de vous faire soigner par piqûres si vous avez des doutes quant à l’hygiène des lieux. Les symptômes de l’hépatite B sont les mêmes que ceux de l’hépatite A.
Leishmaniose : La leishmaniose est présente dans les zones rurales et boisées de tout le pays, surtout dans les régions orientales et centre-sud. Elle provoque des ulcères localisés qui se développent lentement, mais peuvent s’étendre à tout le corps, en particulier chez les porteurs du VIH. La leishmaniose est transmise par les phlébotomes (petits insectes). Pour vous en protéger, prenez les mêmes précautions qu’avec les moustiques et utilisez des moustiquaires à mailles serrées.
Leptospirose : La leptospirose s’attrape au contact d’eau contaminée par l’urine d’animaux infectés. Le risque est multiplié après des inondations, car le débordement des égouts peut alors contaminer les sources. Les premiers symptômes évoquent ceux d’une grippe bénigne et disparaissent au bout de quelques jours. Dans une minorité de cas, une jaunisse ou une méningite peuvent se déclarer. Minimisez les risques en restant loin des étendues d’eau douce potentiellement contaminées.
Paludisme : Le paludisme, ou malaria, est transmis par les moustiques surtout la nuit, entre le coucher et le lever du soleil. Le paludisme survient généralement dans le mois suivant le retour de la zone d’endémie. Symptômes : maux de tête, fièvre et troubles digestifs. Non traité, il peut avoir des suites graves, parfois mortelles. Il existe différentes formes de paludisme. Les comprimés antipaludéens sont recommandés en zone rurale dans les provinces situées à l’est du canal de Panamá et dans la comarca ngöbebuglé. De rares cas se sont déclarés dans les provinces de Bocas del Toro, Colón et Veraguas. Ces médicaments n’empêchent pas la contamination mais ils suppriment les symptômes de la maladie. Il faut suivre un traitement préventif (uniquement sur ordonnance), en général à poursuivre après le retour. Renseignez-vous impérativement auprès d’un médecin spécialisé. Si vous avez de la fièvre une fois rentré dans votre pays, consultez un médecin, car les symptômes apparaissent parfois jusqu’à six mois après la piqûre. Se protéger contre les moustiques constitue la meilleure des préventions.
Rage : Au Panamá, la rage est transmise principalement par les chauves-souris vampires. En cas de morsure
Typhoïde : La fièvre typhoïde est une infection du tube digestif. Elle se transmet directement de personne à personne par les mains contaminées ou indirectement par de l’eau ou de la nourriture contaminées par des matières fécales humaines (bactérie Salmonella typhi). Mieux vaut être vacciné, même si la vaccination n’est pas entièrement efficace. Fièvre, maux de tête et de gorge parfois accompagnés de vomissements, de diarrhée ou de constipation, puis une éruption rose sur l’abdomen sont généralement les premiers symptômes, qui s’accompagnent parfois d’une septicémie (empoisonnement du sang). S’il n’y a pas d’autres complications, la fièvre et les autres symptômes disparaissent peu à peu la troisième semaine. Cependant, un suivi médical est indispensable, car les complications sont fréquentes, en particulier la pneumonie (infection aiguë des poumons) et la péritonite (éclatement de l’appendice). De plus, la typhoïde est très contagieuse.
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