Abou Simbel, un incontournable en Egypte.

Égypte

Les temples d'Abou Simbel

© Dave Primov - iStock

Véritable trésor de l’Égypte antique, les temples d’Abou Simbel – le grand temple de Ramsès II et le temple d’Hathor – dominent majestueusement le Nil et le lac Nasser. Creusés à l’origine dans la falaise, ils constituent aujourd’hui l’un des sites archéologiques les plus spectaculaires du sud de l’Égypte. Construit vers 1255 av. J.-C., l’ensemble a été entièrement déplacé dans les années 1960 pour le sauver des eaux du haut barrage d’Assouan : une prouesse d’ingénierie unique au monde.

L'histoire des temples d'Abou Simbel

Les temples d’Abou Simbel furent édifiés sous le règne de Ramsès II (1279–1213 av. J.-C.), alors que l’Égypte étendait son influence vers le sud, en Nubie. Cette région stratégique, riche en or, bétail et routes commerciales, devait être marquée de la présence égyptienne : Abou Simbel représente donc à la fois un monument de propagande politique, un hommage aux dieux et un sanctuaire militaire symbolisant la domination du pharaon.

À l’époque médiévale, les temples furent presque totalement ensevelis sous le sable.
Ce n’est qu’en 1813 que l’explorateur suisse Jean-Louis Burckhardt aperçut les têtes des babouins sculptés au-dessus de la façade.

Quelques années plus tard, en 1817, l’explorateur italien Giovanni Belzoni parvint à dégager l’entrée et pénétra dans le temple. C’est ainsi qu’Abou Simbel fut révélé à l’Europe et devint une étape majeure des premiers voyageurs en Égypte.

Au milieu du XXᵉ siècle, la construction du haut barrage d’Assouan menaça d’engloutir les temples sous les eaux du futur lac Nasser.
Les temples d’Abou Simbel se trouvaient directement dans la zone qui allait être inondée : ils risquaient de disparaître à jamais.

En 1959, l’Égypte et le Soudan sollicitèrent l’aide internationale. L’UNESCO lança alors une opération de sauvetage sans précédent.

Visiter les temples d’Abou Simbel

Le grand temple de Ramsès II

Creusé dans la montagne entre 1274 et 1244 av. J.-C., le grand temple de Ramsès II célèbre la puissance du souverain et sa victoire lors de la bataille de Kadesh. Il est également dédié aux dieux Rê-Horakhty, Amon-Rê et Ptah.

Depuis la billetterie, un chemin serpente jusqu’au lac Nasser, révélant la façade monumentale uniquement au dernier moment – une mise en scène naturelle spectaculaire, surtout si l’on arrive en bateau.

La façade : les quatre colosses de Ramsès II

La façade du temple est dominée par quatre statues géantes de 20 mètres représentant Ramsès II. Longtemps ensevelis sous le sable, ces colosses furent redécouverts en 1813 par l’explorateur suisse Jean-Louis Burckhardt. Entre les jambes du pharaon se trouvent des statues plus petites figurant ses enfants, sa mère Tuya et son épouse Néfertari.

La grande salle hypostyle

La salle principale compte huit piliers figurant Ramsès sous les traits d’Osiris. Les murs sont décorés de scènes de bataille, dont celle de Kadesh, finement gravée dans la roche. D’autres reliefs représentent les victoires du pharaon en Libye et en Nubie.

Les salles intérieures et le sanctuaire

Dans l'antichambre, Ramsès et Néfertari offrent des offrandes aux dieux du temple. Le sanctuaire renferme quatre statues : Ramsès, Amon-Rê, Ptah et Rê-Horakhty. Deux fois par an, le soleil éclaire trois d’entre elles, laissant Ptah – dieu des ténèbres – dans l’ombre.

Le temple d’Hathor 

Situé à quelques mètres du grand temple, le temple d’Hathor est dédié à la fois à la déesse et à Néfertari, l’épouse favorite de Ramsès II. Ses six statues colossales, hautes de 16 mètres, représentent le roi et la reine, cette dernière figurée à la même taille que Ramsès – un privilège rarissime.

Une inscription précise que Ramsès fit bâtir ce temple « pour son épouse bien-aimée Néfertari, pour qui le soleil brille ».

À l’intérieur du temple

Six piliers ornés de têtes de vache – symbole d’Hathor – rythment l’intérieur. Les reliefs, plus délicats que dans le grand temple, montrent Néfertari et Ramsès accomplissant des rituels, la reine tenant parfois un sistre. À l’arrière se trouvent des représentations de la déesse Hathor sur sa barque sacrée et une statue de la déesse sous forme de vache.

Prix, horaires... les informations pratiques

Tarifs : les billets adultes coûtent environ 750 EGP 
Horaires d’ouverture : tous les jours, de 06:00 à 17:00 (dernier accès vers 17h)
Comment y aller ? Le trajet entre Assouan (Aswan) et Abou Simbel se fait en voiture ou en bus en environ 3 à 4 heures selon les conditions
Bon à savoir : Abou Simbel s’apprécie d’autant plus à bord d’un bateau, au lever du soleil. À l’office de tourisme, un petit film explique le déplacement du temple par l’Unesco. Vous êtes libres de prendre des photos avec votre téléphone, mais un billet est requis pour l’utilisation d’un appareil photo. Un spectacle son et lumière a lieu tous les soirs à 18h30 et à 19h30.

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