Silésie

AAuschwitz I

Auschwitz I n’a été que partiellement détruit par les nazis en fuite, et beaucoup des bâtiments d’origine sont encore debout.

Du centre d’accueil des visiteurs, dans le bâtiment de l’entrée, on pénètre dans le camp en passant par un portail tristement célèbre, surmonté du cynique Arbeit Macht Frei (“Le travail rend libre”). Le panneau est en fait une copie, l’original ayant été volé fin 2009. Bien qu’il ait été retrouvé quelques jours plus tard, les voleurs l’avaient découpé en morceaux et il fallut 17 mois pour le restaurer. La réplique est restée en place, et le panneau d’origine est désormais exposé dans le musée.

Treize baraquements (blocks) sur les trente restants accueillent des expositions consacrées aux victimes. L’exposition générale présente les conditions d’existence des détenus, qui mouraient d’épuisement à cause du travail forcé, de la malnutrition, des maladies ou des expériences médicales, sans compter les exécutions sommaires.

Une autre exposition relate le processus d’extermination de masse mis en œuvre par les autorités nazies, de l’arrivée des convois de déportés sur la rampe du camp, la sélection des victimes effectuée par les médecins SS et leur mort dans les chambres à gaz.

Les collections présentent les milliers d’objets volés aux déportés : valises, vêtements et chaussures, lunettes, uniformes rayés du camp, mais aussi amoncellements de cheveux féminins. Présentées sans commentaires superflus, ces collections parlent d’elles-mêmes.

Des œuvres d’art (dessins et peintures), réalisées par des rescapés, témoignent de ce qu’ils ont subi et de leur résilience. Enfin, des expositions nationales, telles La tragédie des Juifs slovaques, Les déportés de France à Auschwitz, 27 mars 1942-27 janvier 1945 ou L’extermination des Roms d’Europe, ont été créées à l’initiative d’anciens détenus ressortissants de différents pays.

Le fonds comprend également des archives émanant de l’administration du camp ou de la résistance, des récits d’anciens détenus et les dépositions faites lors des procès intentés contre les nazis.

Les heures de fermeture mentionnées plus haut sont celles de la dernière entrée : une fois à l’intérieur, on peut encore y rester une heure et demie.

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