Église Notre-Dame

Une certaine émotion émane de cette église violentée. Le 18 juillet 1944 à 18h, lors de l’entrée des Américains dans Saint-Lô, les deux tours sont encore debout. La tour nord s’écroulera peu après, probablement minée par les Allemands. La flèche de la tour sud, elle, succombera dans la nuit sous les coups de l’artillerie allemande. Pour la restauration (1945-1974), l’architecte Yves-Marie Froidevaux a délibérément choisi de conserver les parties encore présentes de la façade gothique et a construit en retrait une nouvelle façade en schiste percée de portes en bronze, afin que “l’église Notre-Dame porte devant les générations à venir les stigmates du drame de 1944”. Côté rue Carnot, remarquez la chaire gothique, très ouvragée, et un obus américain encastré dans l’angle d’un contrefort. Admirez les vitraux qui, fort heureusement, avaient été déposés avant la guerre, comme le vitrail royal (Saint-Louis chevalier, XV^e siècle) et le vitrail de l’Assomption (1515) dressé au-dessus de l’autel de saint Lô (ou Laud), à droite du maître-autel.