Paya Botataung

Son emplacement au bord du fleuve et l’absence de foule donnent à la paya Botataung une ambiance plus authentique qu’à la Shwedagon ou à la paya Sule. Son élément le plus original est un couloir en zigzag, doré du sol au plafond, qui serpente dans l’intérieur creux du zedi (stupa) doré, haut de 40 m.

Remarquez également le bouddha en bronze, jadis installé dans le palais royal de Mandalay, et le grand bassin rempli de centaines de tortues.

Le temple doit son nom aux mille chefs militaires qui escortèrent les reliques du Bouddha depuis l’Inde jusqu’au Myanmar, il y a plus de 2 000 ans. Pendant six mois, la paya (pagode, édifice sacré) aurait conservé huit cheveux du Bouddha avant qu’ils ne soient répartis dans d’autres temples.

Détruite par un bombardement allié en novembre 1943, elle fut reconstruite après la guerre dans un style identique. Seul le zedi diffère de l’édifice d’origine en ce qu’il est creux et qu’il est possible de le traverser.

À l’intérieur, un dédale doré à la feuille comporte des vitrines remplies d’objets anciens, comme ces petits bouddhas en or et en argent jadis scellés dans l’ancien zedi. La reconstruction de l’édifice a permis de découvrir un petit cylindre en or contenant deux reliques, et une mèche de cheveux qui appartiendrait au Bouddha.

Sur le côté nord du stupa, une salle renferme un grand bouddha en bronze doré, fondu durant le règne de Mindon Min et installé dans le palais royal de Mandalay. Après l’exil du roi en Inde, la statue fut envoyée à Londres, avant d’être restituée en 1951 et placée dans la paya Botataung.

Dans le coin sud-ouest du temple, un pavillon de nat (esprit) contient des statues de Thurathadi (Saraswati, la déesse hindoue du Savoir et de la Musique) et de Thagyamin (Indra, le roi des nat) qui encadrent Bobogyi, un nat birman.

Dans l’angle sud-est, un grand bassin abrite des centaines de tortues, petites pour la plupart, mais quelques énormes spécimens sortent de temps en temps leur tête de l’eau.