Construit sur un promontoire rocheux surplombant la mer à 7 km à l’est de la ville, le château de Miramare, tout en pierres blanches d’Istrie, était la curieuse demeure néogothique de Maximilien d’Autriche et de son épouse, la princesse Charlotte de Belgique
L’infortuné archiduc, connu pour ses idées libérales, était venu à Trieste dans les années 1850 comme commandant en chef de la marine impériale d’Autriche, et avait trouvé le site de Miramare à son goût. En 1864, alors que le chantier de Miramare n’était pas complètement terminé, Maximilien se laissa convaincre de monter sur le trône du Mexique. Décision fatale : lorsque Benito Juárez réinstaura un régime républicain en 1867, Maximilien fut exécuté. Accablée par le chagrin, son épouse, Charlotte, ne retourna que brièvement à Miramare.
La décoration du château, pratiquement inchangée, reflète les envies de voyage de l’archiduc et les engouements de l’époque impériale. On peut y découvrir une chambre aménagée comme une cabine de frégate, plusieurs salons orientalistes très ornementés et une salle du trône tendue de soie rouge. À l’étage, les pièces qui accueillirent dans les années 1930 Amédée d’Aoste, héros militaire, sont également intactes. L’ensemble est agrémenté d’un intéressant mobilier de style rationaliste italien.
Maximilien était un botaniste dans l’âme, et son château est entouré de 22 ha de jardins en terrasses, où se mêlent les couleurs et les senteurs d’essences exotiques rares. Depuis le centre, prenez le bus n°6 jusqu’à Grignano puis marchez 15 minutes.
040 22 41 43 ; www.castello-miramare.it ; Viale Miramare ; tarif plein/réduit 6/4 € ; 9h-19h
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