Monastère de Gueghard

Nommé d’après la lance qui aurait transpercé le flanc du Christ sur la croix , ce monastère fondé au IV^e siècle, classé au patrimoine mondial, a été creusé dans les parois des gorges de l’Azat. La plus ancienne chapelle du monastère date du XII^e siècle, et l’étonnante cathédrale Sourp Asdvadzadzine (Sainte-Mère-de-Dieu) date de 1215. Elle renferme de beaux décors sculptés et de fascinantes chapelles.

À l’extérieur, le tympan du portail sud porte les armoiries du prince Zakarian, à l’origine de la construction : le lion, symbole répandu au Proche-Orient, symbolise le pouvoir royal. À gauche du gavit (narthex) se trouve l’entrée de deux chapelles creusées dans la roche au XIII^e siècle. L’une renferme un petit bassin d’eau de source, des khatchkars et un décor de stalactites. L’autre est le mausolée du prince Papaq Proshian et de son épouse Hruzakan. Leurs armoiries, deux lions enchaînés l’un à l’autre et un aigle, sont gravées au-dessus des quatre colonnes.

Des marches à gauche de l’entrée grimpent jusqu’à une galerie de 10 m de long, décorée de khatchkars. Elle donne accès à un tombeau sculpté à même la roche. Les proportions et l’acoustique de la galerie sont impressionnantes. Une fenêtre ouvre dans le fond sur l’église en contrebas.

Derrière l’église, des escaliers conduisent à d’intéressantes cellules monastiques et à d’autres khatchkars. À l’extérieur du monastère, à côté de la cascade, on procède à la cérémonie du matagh (sacrifice rituel) après la messe du dimanche matin, où chante habituellement une chorale.

En approchant du monastère, levez la tête à gauche, vous apercevrez les grottes abritant des cellules monastiques construites par des moines. Les branches des arbres sont souvent couvertes de lanières de tissu : on dit qu’attacher un ruban aux arbres autour du monastère exaucerait les vœux et prières.

En été, le chemin montant au monastère est bordé de marchands de souvenirs vendant aussi de délicieuses douceurs (comme les soudjouks sucrés et les gatas).