Normandie : Les Incontournables
Le meilleur de la Normandie
Honfleur
La première vision est une image de carte postale : des maisons en ardoise se reflétant dans les eaux paisibles du Vieux Bassin. Mais le port duquel Samuel de Champlain fit voile pour aller fonder la ville de Québec est davantage que cela. À la fois normande et parisienne, de plus en plus fréquentée par ses voisins belges et britanniques, Honfleur réussit à rester traditionnelle tout en étant bien campée dans son époque. La ville est aussi touristique le week-end et durant les mois d'été que paisible en semaine hors saison.
Étretat
Reconnaissons-le d'emblée : c'est l'un des plus beaux sites naturels de la Normandie littorale. Immortalisées par de nombreux peintres, célébrées par Maupassant et popularisées par Arsène Lupin, les falaises et surtout l'aiguille d'Étretat, dressée 70 m au-dessus des flots, sont particulièrement spectaculaires. Le site, sillonné de sentiers de randonnée, est un lieu d'escapade idéal pour ceux qui ont envie d'un grand bol d'air. Un conseil : évitez les ponts du printemps et le plein été, lorsque les falaises sont surfréquentées.
Giverny
Certains sites doivent leur célébrité à un épisode particulier de leur histoire. C'est le cas de Giverny, village miniature rendu célèbre par l'amour que lui porta un peintre : Claude Monet. Installé dans le bourg en 1883 et suivi par une colonie d'artistes, le père de l'impressionnisme fit du village le synonyme de ce courant pictural. Certains iront à Giverny comme on fait un pèlerinage ; d'autres seront rebutés par la dimension nettement touristique des lieux. Mais une chose est sÛre : le village ne laisse personne indifférent.
Deauville-Trouville
Faut-il encore présenter les deux sœurs ennemies de la Côte Fleurie ? Seulement séparées par le lit de la Touques, Deauville la mondaine et Trouville la familiale forment un univers à part. D'un côté, une station balnéaire créée par des notables parisiens et autoproclamée « 21e arrondissement de Paris ». De l'autre, un port normand découvert par des artistes et popularisé par la mode des bains de mer et les congés payés. Chacun trouvera son bonheur dans l'une ou l'autre.
Châteaux et manoirs
La Normandie est un eldorado pour les amateurs de bâtisses de pierre patinées par le temps. La célébrité de certaines, comme le château de Saint-Germain-de-Livet et le manoir de Courboyer, n'est plus à faire. D'autres sont dissimulées au détour d'une route communale. Les manoirs, notamment dans le Perche, ont une histoire particulière : à la fois demeures seigneuriales et sièges d'une activité agricole, ils témoignent de l'émergence d'une classe sociale. Ne ratez pas celui de l'Angenardière.
Le pays d'Auge
Pour beaucoup, c'est la « vraie Normandie ». Celle de l'herbe verte et grasse, des chaumières, des fromages et des maisons à pans de bois. Resté « dans son jus » malgré la proximité de la capitale et des stations balnéaires de la côte, le pays d'Auge fleure bon le terroir et a gardé une pointe de rusticité. Au programme : des pommes, du cidre, des fromages, du bon air, et surtout la satisfaction de dénicher des coins de campagne qui redonnent un sens au mot « bucolique ».
Le marais vernier
Chuuut ! Ne le dites à personne. Au pied du pont de Tancarville, à deux pas du Vieux Bassin de Honfleur et des cheminées du Havre, il existe un coin de Normandie de roman. Dans un méandre de la Seine, le marais Vernier séduit par ses maisons aux toits couvert d'iris, ses vaches écossaises aux longues cornes, ses oiseaux et ses basses-cours semblables à celles des livres pour enfants. On y ressort les costumes traditionnels pour la fête de l'Étampage, le 1ermai.
Le perche
Des manoirs, des chevaux, du bocage et une indéniable sérénité… tel est le Perche. Rurale et appréciée des amateurs de vieilles pierres, cette région redécouverte par les urbains en quête d'air pur se distingue par ses belles chambres d'hôtes, ses brocantes et boutiques de décoration et son parc naturel. Outre les balades en forêt, ne ratez pas le village de La Perrière sur son éperon rocheux, le manoir de Courboyer, la ville close de Bellême et… la cueillette des champignons.
Rouen
Ville portuaire bâtie à 120 km de la mer, Rouen est avant tout une cité d'art et d'histoire. Son centre historique, modeste par ses dimensions, recèle de nombreuses traces d'une prospérité bâtie sur le commerce maritime et l'industrie textile : cathédrale, abbatiale Saint-Ouen, église Saint-Maclou, palais de justice… Largement piétonnière, la capitale de la Haute-Normandie est également une ville où il fait bon flâner, de la rue du Gros-Horloge à la place du Vieux-Marché et du quartier Saint-Marc aux docks.
Bayeux
Miraculeusement épargnée par les bombardements de 1944, Bayeux a conservé son cachet malgré le passage des siècles et des armées. Jadis l'une des cités-phares du duché de Normandie, elle attire les visiteurs par l'atmosphère de ses ruelles, ses bâtiments historiques et ses sites de mémoire liés à la Seconde Guerre mondiale. Mais aussi et surtout par son étonnante tapisserie (en fait une broderie), longue de 70 m, inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco et saisissant témoignage de l'histoire normande.
La Hague et le cotentin
Le nom de la Hague évoque des sentiments contradictoires. Devenue synonyme de traitement de déchets radioactifs, cette péninsule bordée de 25 km de falaises abruptes est aussi l'un des sites les plus beaux de la côte normande. Entre la baie du Mont-Saint-Michel et l'estuaire de la Vire, le Cotentin brille également par les villes d'art et d'histoire du pays de Coutances, le village de Barfleur, les forts de Saint-Vaast-la-Hougue, le sentier littoral et les oiseaux du parc des Marais du Cotentin.
Caen
Indissociable de son Mémorial, vibrant hommage à la paix, la capitale de la Basse-Normandie a su se réinventer au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Active, étudiante, culturelle, l'ancienne cité industrielle et grand port commercial séduit par ses ruelles, sa place Saint-Sauveur et ses abbayes. Côtoyant un centre-ville reconstruit après-guerre, elles rappellent le passé de cette cité qui connut son âge d'or sous Guillaume le Conquérant.
Le pays d'Ouche
La pays de la comtesse de Ségur est-il encore à présenter ? Campagne en majesté, le pays d'Ouche, entre rivières sinueuses et forêts giboyeuses, offre une image de Normandie pur jus (de pomme) : clochers, gentilhommières, maisons à colombages, châteaux et fermettes. Assez peu touristique, la région compte une pléthore de musées recelant des trésors insoupçonnés et quelques joyaux de l'architecture, comme le château de Beaumesnil ou l'abbaye du Bec, non loin.
Les plages du débarquement
Elles ne forment pas le littoral le plus séduisant de Normandie : les plages choisies pour le débarquement allié de 1944 comptent cependant parmi les sites les plus passionnants de la région. Replongeant les visiteurs dans l'un des épisodes les plus glorieux et dramatiques de l'histoire du XXe siècle, ces lieux de mémoire ne laissent personne indifférent. De la Côte de Nacre au début du Cotentin, chaque plage, site, mémorial et cimetière relate une histoire humaine particulière.
Le Havre
Surprise en 2005 : Le Havre est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Cette ville quasi invariablement décrite sous son seul visage industriel aurait-elle des attraits cachés ? Pas si cachés, en fait. Et même franchement monumentaux : détruit en grande partie par les bombardements de 1944, le grand port normand a en effet été reconstruit par un architecte visionnaire, Auguste Perret, et n'a depuis cessé d'intéresser les concepteurs d'avant-garde. Au Havre, le béton a une histoire à raconter…
Les stations de la Côte Fleurie
Les congés payés et les Parisiens en quête d'air iodé ont donné à la Normandie les stations balnéaires de la Côte Fleurie. Villers-sur-Mer, Houlgate, Cabourg… la côte voit se succéder les ambiances. Les nostalgiques de Marcel Proust préféreront cette dernière ; Villers se distingue par ses deux kilomètres de plage de sable ; Houlgate (photo) présente une ambiance un rien désuète qui a ses adeptes.
Barfleur
Les constructions humaines et les paysages naturels se conjuguent parfois pour créer des sites d'exception. C'est le cas de Barfleur, port minuscule qui occupe pourtant une grande place sur le littoral normand. Salué comme l'un des « plus beaux villages de France », Barfleur doit sa beauté à l'harmonie de ses maisons de granit posées sur une langue de terre avançant dans les eaux du Cotentin, comme un doigt pointé sur l'Angleterre. Une légende rapporte que c'est ici que fut construit le navire qui emmena Guillaume de Normandie vers Hastings, en 1066.
Dieppe
L'essayer c'est l'adopter, affirment ses inconditionnels. Dieppe la méconnue ne manque en effet pas d'attraits. Outre son ambiance qui sait à la fois être portuaire et balnéaire, et ses activités sur terre comme sur mer, la ville se distingue par son patrimoine : cœur historique en partie piétonnier, superbe église Saint-Jacques, quartier du Pollet et ses anciennes maisons de pêcheurs en brique… Ajoutons une botte secrète de la ville et de ses environs : des ciels qui ont inspiré les plus grands artistes, Delacroix et Monet en tête.
Lyons-la-Forêt
Véritable décor de cinéma – elles ont servi de cadre à deux adaptations de Madame Bovary –, les halles couvertes de Lyons-la-Forêt sont à l'image de cette coquette cité d'histoire. Autour de la place Benserade, l'église Saint-Denis, les anciens couvents, les maisons à colombages et les vestiges du château attirent en masse les visiteurs durant les week-ends. La forêt de Lyons, plus grande hêtraie d'Europe, étend ses belles futaies sur plus de 10 000 ha aux portes de la ville.
Les ports coquilliers
On l'oublie trop souvent en la cantonnant à ses facettes verdoyantes et balnéaires, mais la Normandie est aussi une région de pêcheurs. Il faut pour s'en convaincre gagner les ports de Grandcamp-Maisy ou de Port-en-Bessin durant la saison de la coquille Saint-Jacques, d'octobre à avril. Les villes vivent alors au rythme des retour de pêche et des va-et-vient des bateaux, accompagnés des cris des oiseaux marins. Les deux ports consacrent en saison une fête à la coquille.
Mont-Saint-Michel
Un village, une abbaye et un site naturel mêlés en une harmonieuse unité de lieu, des constructions humaines sublimement mises en scène par la nature, un décor qui évolue selon les mouvements des nuages, des marées, du soleil et du sable… le Mont-Saint-Michel est tout cela à la fois. L'un des sites touristiques les plus visités de France, classé sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1979, le Mont doit en premier lieu son unicité à son emplacement : un îlot rocheux posé au milieu d'immenses plages, soumises – pour le meilleur et pour le pire – au va-et-vient des marées. C'est dans ce cadre d'exception que des moines décidèrent d'édifier une abbaye, à la fin du Xe siècle. Détruit par les guerres et reconstruit par les moines, le site sera soumis aux aléas de l'histoire et aux évolutions de l'architecture religieuse au cours des siècles suivants mais n'aura de cesse de gagner en beauté, au point d'être surnommé la « Merveille ». Définitivement achevée à la fin du XIXe siècle, cette magistrale leçon d'architecture religieuse mérite bien les 450 marches qui mènent à son sommet. Une autre surprise attend ici le visiteur : le panorama sur l'immense baie, parsemée des taches claires des agneaux de pré-salés et au fond de laquelle les mouvements des marées dessinent des formes mouvantes. Un lieu à apprécier pleinement et à préserver, contre vents et marées…
Jumièges
Un bâtiment partiellement en ruine peut-il être néanmoins sublime ? Jumièges répond par l'affirmative. Bâtie dans un méandre de la Seine barré par une falaise de calcaire, cette abbaye bénédictine fondée en 654, qui compta jusqu'à un millier de moines avant de subir les affres du passage des Vikings, de la guerre de Cent Ans et de la Révolution, a été finalement rachetée par l'État et est en cours de consolidation. La magie du site, qui connut un exceptionnel rayonnement au XIe siècle, demeure malgré les travaux.
Lisieux
La « capitale » du pays d'Auge vit dans le souvenir de sainte Thérèse. De l'élégante simplicité de la cathédrale Saint-Pierre aux magnificences néo-byzantines des mosaïques de la basilique Sainte-Thérèse, la ville célèbre Thérèse Martin, canonisée en 1925. Joyau de la cité, la cathédrale survécut aux bombardements de l'été 1944, qui la détruisirent en grande partie. Entre Paris, le Mont-Saint-Michel et les plages du débarquement, Lisieux est fréquentée par de nombreux touristes étrangers.