Marseille : Si vous aimez
La gastronomie
D'autres spécialités locales valent aussi le coup d'être essayées :
La bourride ressemble à la bouillabaisse mais ne se compose que de poissons blancs.
Les pieds et paquets raviront les amateurs d'abats. Ce plat est fait de tripes farcies et de pieds de mouton ayant mijoté dans un bouillon parfumé de thym, de tomates, d'ail et d'oignons.
Les supions et favouilles désignent des encornets et de petits crabes que l'on retrouve dans de nombreux plats en sauce.
La soupe au pistou est composée de haricots blancs, de courgettes, d'oignons, de pommes de terre, de tomates, de pâtes et de basilic pilé avec de l'ail et de l'huile d'olive (le pistou). Elle se déguste chaude ou froide.
Les panisses sont une spécialité de l'Estaque, élaborée à base de farine de pois chiches. Elles se mangent en hors-d'œuvre, coupées en tranches et frites.
Les chichis frégis viennent du même quartier. Ce sont des beignets frits que l'on savoure trempés dans du sucre ou du chocolat.
La brousse est un fromage frais de brebis fabriqué exclusivement dans les collines du Rove, une petite commune au nord de Marseille.
La pompe à l'huile ou gibassier est un des treize desserts de Noël, une brioche parfumée à la fleur d'oranger et à l'huile d'olive.
Le gâteau des rois remplace en Provence la galette à l'Épiphanie. C'est une brioche garnie de fruits confits et parfumée à la fleur d'oranger.
Les navettes sont de petits biscuits secs parfumés à la fleur d'oranger, en forme de barque, que l'on mange à la Chandeleur.
Le gambetta est un sirop à base de figues que l'on boit avec de la limonade ou de la bière. On le trouve dans les grandes surfaces.
Le pastis, boisson anisée à base de plantes locales – armoise, coriandre, fenouil, anis étoilée – que l'on ne présente plus et dont les versions diffèrent selon les pays méditerranéens. Ici, deux écoles s'affrontent : Ricard et 51.
Les meilleures bouillabaisses
- Le Miramar
- Chez Michel
- Chez Fonfon
Les meilleures spécialités régionales
- Les pieds et paquets chez Madie
- Le pastis à la Maison du Pastis ou à la distillerie Janot
- Les navettes aux Navettes des Accoules
- La brousse chez M. Gouiran, à La Brousse du Rove
- La partie traiteur de Hédiard- Bataille
- Les chichis et panisses à l'Estaque
- Le gibassier à la boulangerie Chez Michel
L'om
Pour une panoplie complète
- Les boutiques de l'OM
Pour voir un match
- Le stade Vélodrome
- Le Bar de la Plaine
- Le Bar du Marché
Les nuits marseillaises
Pour vous tenir au courant des événements culturels, procurez-vous le guide In situ et le journal Ventilo (gratuits). L'Espace culture (04 96 11 04 60 ; 42 la Canebière, 1er) propose des billets à tarifs réduits pour les spectacles du jour même.
Et n'oublions pas que Marseille a été choisie pour être la capitale européenne de la culture en 2013. Un titre qui devrait normalement booster les projets en cours et offrir à la ville une vie culturelle à la hauteur de ses ambitions…
Faims de nuit
- Le Mas de Lulli jusqu'à 6h30
- O'Stop ouvert 24h/24
- Café Simon jusqu'à 1h
- La Part des Anges jusqu'à 2h
- Le Carillon-Chez Carmen du mardi au samedi de 19h à 4h et le dimanche jusqu'à minuit
Les adresses excentrées
- L'AffranchiConcerts (hors plan) 04 91 35 09 19 ; http://l-affranchi.com ; 212 bd Saint-Marcel, 11e Un lieu essentiel pour les fans de rap et de hip-hop.
- Le théâtre du MerlanThéâtre (hors plan) 04 91 11 19 20 ; www.merlan.org ; av. Raimu, 14e Au cœur des quartiers nord de la ville, pour la danse et le théâtre contemporains.
- La Mare au DiableGay04 91 68 24 10 ; www.lamareaudiablemarseille.fr ; 1 chemin Bon-Rencontre, 13190 Plan-de-Cuques
- Spartacus ClubGay06 63 00 33 90 ; www.spartacus-club.com ; La Malle, 13480 Cabries ; ven, sam et veille de jours fériés
Le savon de Marseille
Son histoire remonte à la nuit des temps, ou plus exactement au XIVe siècle. À partir de cette époque, les premières savonneries industrielles apparaissent, les techniques se perfectionnent, l'hygiène et la médecine font un grand pas en avant, et le savon de Marseille avec ! En 1709, la ville compte ainsi une vingtaine de savonneries qui tournent à plein régime. Mais tout âge d'or a une fin… L'arrivée, au XXe siècle, des détergents américains et des machines à laver, va exalter les ménagères et précipiter le déclin du cube marseillais. Aujourd'hui, seuls quelques irréductibles perpétuent la tradition en le fabriquant dans les règles de l'art.
Acheter du savon
- Marine Savonnerie
- Au Savon de Marseille
Visiter une Savonnerie
- La Licorne
Marseille Provence 2013
Avant l'année couperet, vous verrez surtout de Marseille Provence 2013, appellation désormais officielle, des… chantiers. Ceux du MUCEM (musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée), signé par l'architecte Rudy Ricciotti, et du centre régional de la Méditerranée (il est prévu qu'une partie de ses bâtiments soit immergée avec un niveau sous-marin), tous deux à proximité du Vieux-Port, figurent parmi les plus symboliques. Le FRAC (Fonds régional d'art contemporain) logera, quant à lui, dans un bâtiment imaginé par le japonais Kengo Kuma, tandis que le palais Longchamp doit accueillir une nouvelle galerie pour les grandes expositions de Beaux-Arts.
L'année 2013 se déroulera en quatre temps forts, chacun marqué par un événement phare. Au total, près de 600 projets devraient voir le jour.
Les pays d'Aix, d'Arles, La Ciotat ou encore Aubagne sont aussi de l'aventure, l'occasion de belles escapades en perspective. Des expositions sur Picasso, Cézanne, Rodin y sont d'ores-et-déjà programmées. Vous trouverez sur le site officiel Marseille Provence 2013 (www.marseille-provence2013.fr) la liste de toutes les manifestations labellisées.
Le vieux-port en chantier
- MUCEM (musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée), de Rudy Ricciotti
- Centre régional de la Méditerranée (à côté du MUCEM, sur l'esplanade du J4), de Stefano Boeri
- quai des Belges : réhabilitation et piétonisation confiée à l'architecte sir Norman Foster (2012–2013)
- FRAC (Fonds régional d'art contemporain), de Kengo Kuma. Situé actuellement dans le Panier, il sera déménagé près de la place de la Joliette.
Marchés et compagnie
Centre-Bourse – rue Paradis – rue Saint-Ferréol. Le cœur marchand de la ville palpite dans le secteur délimité par la rue de Rome à l'est, la rue de Breteuil à l'ouest, la Canebière au nord et la place Castellane au sud. Le Centre-Bourse (hébergeant la Fnac), prolongé par la rue Saint-Ferréol (piétonne), rassemble la plupart des enseignes nationales. Le secteur de la rue Paradis regroupe, lui, des boutiques plus huppées.
La Plaine. Du cours Julien à la place Jean-Jaurès, ce quartier « artiste » accueille plutôt des enseignes alternatives pleines d'originalité : librairies, épiceries, boutiques de mode et de décoration.
Belsunce et Noailles. Ces deux secteurs, situés de part et d'autre de la Canebière, de la rue d'Aubagne ou des Halles-Delacroix, sont le fief des échoppes très bon marché. Ce quartier a des allures de souk oriental et fait la part belle aux denrées alimentaires, avec de nombreuses épiceries exotiques.
Les plus beaux marchés
- Le poisson, tous les jours, sur le quai des Belges
- Les fleurs aux Réformés (le mardi et le samedi), à la Plaine (le mercredi), sur le Vieux-Port (le mardi et le samedi) et au Prado, le vendredi
- Les fruits et légumes à Noailles
- Les vêtements et accessoires à la Plaine (le mardi, le jeudi et le samedi) et au Prado, du lundi au samedi
- Les produits bio sur le cours Julien, le mercredi
Les pitchouns
Côté culture, vous devriez pouvoir capter leur attention en leur racontant des histoires fascinantes liées aux collections de la Vieille-Charité ou des expositions en cours. Un musée leur est même entièrement consacré dans le quartier du Panier. Plusieurs théâtres de qualité dédient aussi leur programmation aux tout jeunes spectateurs.
Côté pratique, que les jeunes mamans avec poussettes soient prévenues : le métro, avec ses escaliers interminables et ses escalators régulièrement en panne, peut vite transformer en enfer vos déplacements. Préférez si possible le tramway, récent et donc beaucoup mieux pensé.
Pour se défouler
- Faire voler son cerf-volant sur les plages du Prado
- Piquer une tête à Corbières
- Une minicroisière sur le ferry-boat
- Un vélo en libre-service
Les musées les plus ludiques
- Le préau des Accoules
- Le Muséum d'histoire naturelle
- Le musée d'Arts africains, océaniens et amérindiens
Les plus beaux parcs
- Le parc Borély
- Le parc Longchamp
- Le jardin de la colline Puget
- Le parc Pastré
- Le jardin Valmer
Pour faire de jolis rêves
- Les jolis contes à La Baleine qui dit « vagues »
- Les histoires du Badaboum Théâtre
- Les livres de l'Alcazar
La Pétanque
Il ne faut pas confondre boule et pétanque. Le jeu de boules, également appelé « jeu provençal », ou « longue », est très technique, car il se dispute sur une distance plus longue, de 15 à 21 m. Les joueurs sont autorisés à bouger avant de lancer la boule. La pétanque aurait été inventée plus tardivement, au début du XXe siècle. Contrairement à la longue, elle se joue a pié tanca (les pieds plantés), sur un terrain plus petit (11 m au maximum). Avec des boules métalliques d'environ 720 g pour 8 cm de diamètre, il s'agit de « pointer », autrement dit de placer la boule le plus près possible du cochonnet. Déloger la boule de l'adversaire en la remplaçant par la sienne (« faire un carreau ») est un coup de maître ! Et puis sachez que l'expression « embrasser Fanny » n'est malheureusement pas une récompense. Cela signifie plutôt perdre une partie sans avoir marqué un seul point !
Les meilleurs tournois
- Le mondial La Marseillaise à Pétanque
- Le Provençal 13
Se baigner
Pour les envies de nature
- Les îles du Frioul
- La Côte Bleue
- Les criques des Goudes
- Les calanques
Sable
- Corbières
- Les Catalans
- La plage du Prophète
- Borély
- La Pointe-Rouge
En famille
- La plage des Laves à l'Estaque
- Les Catalans
- La piscine du vallon des Auffes
- La plage du Prophète
- Le Prado
- La Pointe-Rouge
Entre copains
- Malmousque
- Chez Dédé
Gay
- Le Montrose
- Les Pierres tombées à Sugiton
Rochers
- Malmousque
- Les calanques
Plonger à Marseille
Les plus beaux sites
- Le Dalton (−12/−32 m) au Planier
- Le Chaouen (−3/−26 m) au Planier
- Le Messerschmitt (−45 m) au Planier
- La Pierre à la Bague (-40 m) au Planier
- Le Liban (−25/−36 m) à l'île Maïre
- LesFarillons (−25/−40 m) à l'île Maïre
- La Grotte à Corail (−15 m) à l'île Maïre
- La Pierre de Briançon (−20 m) dans l'archipel de Riou
- Le Grand Congloué (−30/−60 m) dans l'archipel de Riou
- Les Impériaux (−25 m maxi) dans l'archipel de Riou
- Le Miquelon et la Drôme (−50 m env.) à la Madrague de Montredon
- Le Tiboulen (−5 à −42 m) au Frioul
Les meilleurs clubs
- Grasm (04 91 59 37 00 ; 35 anse du Pharolpx, 7e ; plongée encadrée 35 €, autonome 30 €, baptême 42 € ; fermé déc-fév). Embarquement : anse du Pharo.
- Archipel (04 91 25 23 64/06 09 52 37 12 ; www.plongee-marseille.com ; port de la Madrague-Montredon, 8e ; plongée encadrée 33 €, baptême 60 € ; fermé mi-déc à fin jan). Embarquement : port de la Madrague-Montredon.
- Centre de loisirs des Goudes (04 91 25 13 16/06 14 34 41 40 ; www.goudes-plongee.com ; 2 bd A.-Delabre, 8e ; plongée encadrée 35 €, baptême 60 €, week-end 212,50 € ; toute l'année sauf fév). Embarquement : port des Goudes.
- Aqua Evasion (04 42 45 61 89 ; www.aqua-evasion.com ; 31 av. Jean-Bart, Carry-le-Rouet ; baptême 40–52 € ; fermé vacances de Noël).
- Plongée passion Carry (04 42 45 08 00/ 06 08 51 78 02 ; www.plongee-passion-carry.com ; 12 bd Lieutenant-Jean-Valensi, Carry-le-Rouet ; baptême 55 € ; tlj sauf mi-déc à mi-fév, uniquement le week-end).
- Côte Bleue Plongée (04 42 45 42 42 ; www.cote-bleue-plongee.com ; les marines du port, Sausset-les-Pins ; plongée encadrée 36 €, autonome 32 € ; tlj en saison et sur rendez-vous en hiver).
- Centre cassidain de plongée (04 42 01 89 16/06 71 52 60 20 ; www.centrecassidaindeplongee.com ; 3 rue Michel-Arnaud, Cassis ; baptême 63 €, plongée 36–55, 5 € ; fermé mer et mi-nov à mi-mars).
Les traditions
À la Sainte-Barbe, le 4 décembre, on sème dans une soucoupe garnie de coton des grains de blé ou des lentilles. Cette verdure, qui pousse très rapidement en intérieur, annonce richesse et prospérité pour l'année à venir. À vous donc d'y apporter tout le bien que vous souhaitez à votre porte-monnaie ! Le blé et les lentilles germées servent de décoration sur la table de Noël.
Installée dans un coin de la maison le premier dimanche de l'avent ou pour la Saint-Nicolas, la crèche y demeurera jusqu'à la Chandeleur. Le décor est composé de bûches, de feuillages, de mousse, de papier rocher et de petits cailloux où prennent place les santons en argile décorés à la main. Si l'on vous traite de « ravi », vous êtes en droit de le prendre mal, puisque ce sera une allusion au santon-tronc aux bras levés, personnifiant l'idiot du village…
Le soir de Noël, avant de partir pour la messe de minuit, on se réunit autour du gros souper, un repas maigre sans viande qui comprend l'aïoli (mayonnaise à l'ail et à l'huile d'olive) accompagné de morue, de légumes bouillis et d'œufs durs, mais aussi les cardes ou le gratin d'épinards (le foie gras et la dinde sont aujourd'hui plus d'actualité). Le repas se termine par les treize desserts, parmi lesquels la pompe à l'huile, ou gibassier, le nougat blanc et noir, les dattes et les quatre mendiants (figues sèches, raisins secs, amandes et noisettes).
La Pastorale est une pièce de théâtre évoquant la Nativité, jouée en langue provençale ou en français en décembre et janvier, au cours de laquelle interviennent de nombreux personnages comme les bergers, le rémouleur, le boumian ou le pistachier, interprétés dans certains villages par les commerçants du cru.
À la Chandeleur, le 2 février, on monte aux aurores vers l'abbaye Saint-Victor pour célébrer la fête de la Lumière. À cette occasion, la Vierge noire est sortie de sa crypte pour une procession suivie par des fidèles portant un cierge vert. En passant devant le four aux navettes, l'archevêque bénit les navettes que l'on savoure pendant toute la semaine.
L'œil-de-sainte-Lucie, un opercule en nacre orangée, provient d'un coquillage appelé biou. Les pêcheurs le conservent dans leur portefeuille comme porte-bonheur. Il se porte aussi comme bijou protecteur. On le trouve le matin sur le marché aux poissons du quai des Belges pour quelques euros selon la pêche.
Les plus beaux santons
- La Foire aux santons
- Di Landro à Aubagne
Pour la table de noël
- Arax
- Les Navettes des Accoules
- La boulangerie Chez Michel
- Xocoalt
- Le musée du Terroir marseillais
Vivre à la marseillaise
Liée à la tchatche, la drague est la discipline olympique locale. Les filles sont dévisagées de la tête aux pieds quand elles marchent dans la rue et ne sont bien vite plus étonnées d'entendre un lancinant « chaaaaarmante ! » sur leur passage (quel que soit leur look, d'ailleurs). C'est en général sympa mais parfois, on vous l'accorde, mesdames, un peu lourd. Un conseil : souriez et ayez de l'humour, le Marseillais se laisse facilement désarçonner !
On croise facilement la cagole et le càcou, ces deux figures emblématiques de la ville, rue Saint-Ferréol, le samedi après-midi, en train de faire les boutiques en groupe. La cagole, pas très distinguée et toujours à la pointe de sa mode, reste néanmoins sympathique. Son binôme, appelé aussi mia (révélé au pays tout entier grâce au tube d'I am Je danse le mia), est un frimeur gominé qui roule en 206 coupé. Avec l'âge, cagole et cacou ne vieillissent malheureusement pas très bien.
En ce qui concerne la conduite, l'important ici n'est pas de connaître le code de la route mais de hurler plus fort que le conducteur à qui l'on vient de griller la priorité. Une précision aussi : sur la route, l'orange est considéré comme un dégradé du vert. Mieux vaut donc, si l'on est un piéton attaché à sa vie, attendre que le feu soit rouge depuis quelques secondes avant de traverser.
Rassurez-vous, l'époque de Marseille-Chicago et de la French Connection, où la cité phocéenne avait mauvaise réputation, est aujourd'hui révolue. À moins de circuler la nuit dans une ruelle obscure, votre montre en or au poignet et votre appareil photo en bandoulière, vous ne risquez pas grand-chose. Soyez prudent mais détendu : Marseille est certes une grande ville mais pas plus dangereuse qu'une autre.
En général, une relative saleté saute aux yeux des touristes : les poubelles débordent, frigos et matelas sont déposés sans vergogne sur le trottoir, et il n'est pas rare qu'un vieux papier gras jeté de la fenêtre d'une voiture atterrisse à vos pieds. Les Marseillais, sales et je-m'en-foutiste ? Disons que les torts sont partagés : si les services du nettoiement ne sont pas toujours des plus efficaces, le civisme et le tri des déchets sont loin d'être encore entrés dans toutes les mentalités.
Les Marseillais partent d'un principe simple : au nord d'Avignon, c'est déjà le Nord, et celui qui y habite est un estranger. Mais attention, l'antiparisianisme primaire (que vous soyez parisien ou non, d'ailleurs) fait avant tout partie d'un jeu. Ici, on peut très vite être adopté à condition d'être décontracté, de sourire et de ne pas critiquer l'OM ! Inutile cependant de prendre l'accent pour hâter votre intégration, ce louable effort se retournerait immédiatement contre vous.
Les plus belles concentrations de cagoles
- La rue Saint-Ferréol
- Le Bazar
- Le Sport's Beach Café
- Le Bistrot plage
- Mary-Jane)
Le parler marseillais
- blanquinas – à la peau très blanche (« T'as vu comme il est blanquinas ? Ça doit être un Parisien. »)
- Bonne Mère – interjection courante en début de phrase
- boufer – souffler (en parlant du vent)
- bouléguer – bouger, se remuer
- càcou, quèque – petit frimeur, le look à l'avenant
- cafi – plein (« il est cafi de sous »)
- cafouche – débarras, endroit minuscule
- cagade – littéralement « gros caca », énorme bêtise
- encagnarder (s') – se prélasser au soleil
- cagole – fille vulgaire au look à l'avenant, mais néanmoins sympathique
- caguer – surtout dans les expressions « ça me fait caguer, ce travail » ou « je m'en cague de lui » (j'en ai rien à faire, de lui)
- chaler – prendre quelqu'un sur son scooter ou son vélo
- choper (se) – se disputer
- con – à la fin d'une phrase, pour souligner le propos (« j'étais estransiné, con ! »)
- dégun – personne (« y'avait dégun »)
- emboucaner – « embrouiller » quelqu'un ou, littéralement, puer
- empéguer (s') – s'empêtrer (dans une affaire) ; également empégué : soûl
- engatser (s') – se disputer, s'énerver ; engatse : problème
- ensuqué – lent à réagir, « bouché »
- escagassé – éreinté, laminé
- estranger – un non-Marseillais
- estransiné – ratatiné (de peur, de froid)
- fada – littéralement « habité par les fées », demeuré
- fan – diminutif du mot « enfant » : « fan de pute, fan de chichourle »
- fache de con ! – face de con, tête de con ; variante de « putain de con »
- galéjade – une plaisanterie exagérée
- jobastre – jobard
- mèfi – attention
- oaï – ambiance de grand désordre, bordel
- pastaga – pastis
- pescadou – pêcheur
- pechère ou peuchère – sert à exprimer la compassion : « Oh pauvre ! »
- pitchoun – enfant
- pointu – petit bateau de pêche marseillais, en bois, souvent coloré
- radasse – une cagole qui aurait très mal vieilli (se radasser : se traîner)
- tanqué – bien fait, bien foutu, en parlant d'une personne
- tchatche – art du bavardage, dont seraient friands les Marseillais
- tè – interjection en début de phrase. Littéralement : « Tiens ! »
Mis à jour le :
8 avril 2014