Lille

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Les plus belles choses à faire à Lille en fonction de vos envies


Beaucoup de visiteurs viennent à Lille pour découvrir son patrimoine, ses musées ou sa fameuse braderie. Pourtant, ce sont des détails plus quotidiens –une conversation autour d'une bière, un repas de terroir– qui donnent tout son suc à un séjour dans la Métropole !

L'architecture

Briques et carreaux de faïence vernissée, bow-windows, façades à pignon, vitraux… L'architecture des maisons particulières, à Lille et dans toute la Métropole, est caractéristique d'un style éclectique, où se mélangent architecture moderniste, références régionales et engouement pour l'Art nouveau. Voilà pour la période récente. Pourtant, lors de votre séjour, vous découvrirez d'autres architectures, pour certaines très anciennes.
Le Moyen Âge est représenté avec les vestiges du palais Rihour, l'église Saint-Maurice ou la Noble Tour, qui témoigne d'une enceinte du XVe siècle. Passons sur la Renaissance pour s'attarder sur le XVIIe siècle, lorsque s'épanouit l'architecture flamande de Lille.

L'apparence actuelle de l'hospice Comtesse, fondé au XIIIe siècle, date en fait des XVIe–XVIIe siècles. Les bâtiments sur la rue et ceux de la Communauté ont tout des maisons flamandes de l'âge d'or des Pays-Bas espagnols : murs de brique ou badigeonnés de couleurs chaudes, ornementations sculptées, travées ornées de fenêtres à meneaux en pierre blanche ; à l'intérieur, dans la cuisine, les carreaux bleu et blanc sont emblématiques des faïenceries lilloises et hollandaises. La maison de Gilles de Le Boé (1636) montre les talents des tailleurs d'images : guirlandes, cornes d'abondance, angelots, blasons, etc., autant de motifs sculptés dans un matériau local : la pierre blanche de Lezennes (une commune de la Métropole). Malgré la beauté de ces maisons bourgeoises, c'est la Vieille Bourse (1652–1653), qui va symboliser cette architecture. Édifiée par Julien Destré, cette bourse de commerce qui se double de 24 maisons particulières fut construite sur autorisation du roi Philippe IV d'Espagne. Les ornements sont encore plus riches que ceux de la maison de Gilles de Le Boé, puisqu'on y voit atlantes et cariatides.
À cette architecture exubérante succède, lorsque Lille devient française sous Louis XIV, des lignes plus classiques, sobres et sévères : l'hôpital général, le rang de Beauregard (édifié par Simon Volland en 1687) ou la citadelle (Simon Volland, 1668–1673).

L'architecture industrielle à Lille commence sans doute avec un habitat populaire, les courées, dont quelques-unes existent encore à Roubaix. Les monuments liés à l'industrialisation de la Métropole sont encore nombreux, ils ont même été revalorisés avec les maisons-folies : l'entrepôt de la Condition publique ou l'usine Motte-Bossut, à Roubaix, la brasserie-malterie de Moulins ou les halles de Wazemmes à Lille, ainsi que la série des châteaux d'eau (édifiés pour faire face aux besoins accrus d'une population plus nombreuse). Ils sont pour la plupart en brique, d'inspiration néogothique et régionaliste, et certains mêlent la fonte, le fer et le verre. À ces usines, entrepôts et autres infrastructures répondent la richesse des maisons des capitaines d'industrie : voyez les hôtels particuliers du « rang des drapiers », les rois du textile roubaisien. C'est de cette richesse qu'est née l'architecture éclectique que l'on voit souvent au détour d'une rue à Lille, Roubaix et Tourcoing.

Les beffrois

Un détail architectural frappe les regards dans la Métropole : les beffrois, qui viennent grandir des édifices municipaux ou des chambres de commerce, bâtis au moment de la gloire industrielle de la région, des années 1885 à 1930. Parmi les plus originaux et impressionnants figurent celui de la mairie de Wambrechies, typique d'une architecture régionale en brique, ou celui de la chambre de commerce et d'industrie de Lille (de Louis-Marie Cordonnier, l'architecte qui édifia l'Opéra voisin). Signalons aussi l'hôtel de ville de Roubaix, symbole de la prospérité de la ville au début du XXe siècle.

La gastronomie du nord

La cuisine lilloise profite de sa proximité avec la mer du Nord pour mettre à sa table poissons et crustacés – en témoignent les cassolettes de moules et les croquettes de crevettes grises. Connue pour ses plats à la bière, elle accommode aussi avec talent les volailles et le lapin. Côté légumes : place aux pommes de terre (frites évidemment), incontournables, aux chicons (endives), aux poireaux, aux asperges et au chou rouge.

Voici quelques plats à déguster absolument :

  • carbonade flamande : viande de bœuf mijotant près de 3 heures avec de la bière, des oignons, de la cassonade (sucre roux) et/ou du pain d'épice.
  • filet américain : tartare de bœuf à la mode belge, préparé avec une sauce évoquant une mayonnaise. À manger avec des frites.
  • flamiche (aux poireaux, au maroilles, au potiron, etc.) : tarte, ou tourte, salée.
  • hochepot : pot-au-feu local.
  • moules-frites : ce grand classique, en vogue toute l'année à Lille, atteint des sommets au moment de la Braderie.
  • potjevleisch : plusieurs viandes blanches (poulet, lapin, veau, porc), disposées dans une terrine, cuites au four avec des oignons et du vin blanc, et servies froides, comme confites. Se déguste avec des frites et une salade.
  • waterzoï : le mot désigne originellement un plat bouilli ; il peut s'agir de poulet ou de poisson, accommodés de légumes (céleri branche, poireau, oignon), cuits à feu doux avec du vin blanc et nappé d'une crème au moment de servir.
  • welsh : une tranche de pain couverte de cheddar, le tout arrosé de bière et passé au four. Un délice apporté par les Anglais.

    Côté sucré, vous aurez le choix entre :
  • cramique : pain-gâteau aux raisins secs et au sucre perlé. L'un des plaisirs du dimanche matin.
  • gaufres : une institution. Fourrées, ou non, à la cassonade ou à la vanille.
  • faluche : d'après le nom du béret porté par les élèves de la fac catholique de Lille ; petit pain rond et assez plat. Délicieux au petit-déjeuner si vous le coupez en deux pour le faire griller.
  • babeluttes : bonbon tendre des Flandres, au goût de caramel
  • chuques : parfum de café et caramel fondant ; une friandise inventée par un confiseur de Douai dans les années 1880.
  • pastille du mineur : en 1958, le confiseur Verquin (encore aujourd'hui implanté à Tourcoing) a l'idée de fabriquer un bonbon dont les vertus rafraîchissantes feraient du bien aux bronches encombrées, notamment à celle des mineurs du Nord. Attention, goût costaud !
  • P'tit Quinquin : bonbon plat et translucide, au goût fruité, qui a pris le nom de la célèbre berceuse.

Les estaminets

Au temps jadis, l'estaminet a fait beaucoup pour la vie sociale dans le Nord et en Flandres. C'était l'endroit où paysans et ouvriers venaient fumer, boire une bière, du genièvre ou du café, discuter, échanger les nouvelles ou jouer (fléchettes, jeu de bourles, tir à l'arc ou… combats de coqs). Souvent accolé à une ferme ou à un commerce, l'estaminet se voulait lieu de sociabilité et maillon de la vie économique, en ville comme à la campagne. Aujourd'hui, les enseignes estampillées estaminet tentent de renouer avec ces anciens « salons du peuple » ou, au moins, avec l'esprit convivial qui y présidait, avec plus ou moins de bonheur. C'est là qu'il faut aller si vous voulez manger une authentique cuisine du Nord. Voici nos préférés :

  • Bistrot lillois
  • Estaminet Chez la Vieille
  • L'Gaïette
  • La Ducasse

La bière

« La bière, c'est de l'amitié liquide », déclarait Ronny Coutteure (1951–2000), homme des Flandres et biérologue accompli, dans son ouvrage Le Temps de la bière – initiation à la biérologie (La Voix du Nord, 1997). Vous ne pouvez pas ignorer les bières lors d'un séjour à Lille. Vos papilles n'en reviendront pas !

À la fin du XIXe siècle, plus d'un millier de brasseries existaient dans le Nord. Il n'en subsiste qu'une trentaine, dont une dizaine de micro-brasseries, comme Moulins d'Ascq, installée dans la ferme du Sens, à Villeneuve-d'Ascq. Sous la tutelle de Mathieu Lepoutre, cette brasserie artisanale produit des bières bio, non filtrées et non pasteurisées. Ambrées, blondes ou blanches, elles sont réalisées avec du malt d'orge plus ou moins grillé, du houblon, des levures et du sucre de canne. Mathieu Lepoutre s'est lancé dans l'aventure en 1999. « Le métier de brasseur a une grande part de sensualité », dit-il. La bière est un produit très élaboré, qui ne tolère pas l'amateurisme, ni l'absence de passion.

Autres bières artisanales, conçues et réalisées aux portes de Lille :

  • Grain d'orge blonde (forte en alcool, elle titre à 8°). Brasserie Grain d'Orge, à Ronchin
  • Blonde et ambrée d'Esquelbecq – des merveilles ! Brasserie Thiriez, à Esquelbecq
  • Trois-Monts, un classique des bières nordistes, et Gavroche, fortement alcoolisée. Brasserie Saint-Sylvestre, à Saint-Sylvestre-Cappel
  • Ch'ti blonde, ambrée, brune, blanche ou Ch'ti Triple, très aromatique. Brasserie Castelain, à Bénifontaine
  • L'Angélus, une bière de garde aromatique. Brasserie d'Annoeulin, à Annoeulin

Comment se fait une bière ?

La bière, c'est d'abord de l'eau et de l'orge germée et torréfiée, autrement dit du malt. À l'orge, on peut ajouter du riz, du maïs, des épices, des fruits et des baies (cerises, framboises ou genièvre comme pour la bière Wambrechies) et, bien sûr, du houblon. Cette plante grimpante est devenue une culture anecdotique dans le nord de la France – les brasseurs s'approvisionnent aujourd'hui en Alsace ou en Allemagne. Ce sont les fleurs de houblon, très aromatiques, qui apportent son amertume à la bière.

Durant le brassage, les céréales sont moulues et versées dans une grande cuve d'eau chaude. Ce mélange donne le moût (sucré), qui est ensuite filtré. Lorsque la partie liquide est portée à ébullition, on ajoute le houblon (et éventuellement, les épices ou les fruits).
La fermentation, au cours de laquelle on ajoute des levures, fabrique véritablement la bière. Le jus brassé est placé à une certaine température, dont le degré et la durée apportent une robe et un goût différents à la bière. Ainsi, une bière blonde (pils ou lager) est de fermentation basse (7–8° durant 8 jours au minimum) ; les bières dites de garde, d'abbaye ou trappistes (ale, stout ou blanche) ont une fermentation haute (15–20° durant 3–5 jours). Après l'avoir placée dans des cuves, on laisse la bière arriver à maturité, avant de la filtrer éventuellement.

Le fromage 

Il existe d'excellents fromagers à Lille où vous pourrez déguster les productions locales, de l'Avesnois aux monts de Flandres. Si le maroilles, né dans une abbaye près du village de Maroilles dans l'Avesnois, entre dans de multiples plats, on sait moins que la mimolette avec sa belle robe orangée est fabriquée dans la région de Lille (et pas seulement aux Pays-Bas), où on lui donne un nom sans équivoque : la « boule de Lille ». AOC depuis 1955, le maroilles possède, au nez, un fort bouquet mais c'est une merveille en bouche ! Il n'en va pas de même pour le gris de Lille, ou vieux lille, à déconseiller aux nez et aux papilles sensibles. Les moines trappistes de l'abbaye du Mont des Cats continuent de fabriquer le mont-des-cats, à pâte pressée – un fromage répertorié au patrimoine culinaire du Nord-Pas-de-Calais. La boulette d'Avesnes est un fromage à pâte molle, aux herbes et aux épices (parfois), affiné pendant 3 mois et lavé à la bière. Le carré du vinage, enfin, est un fromage au lait cru, fabriqué à Roncq, tout près de Lille. Quelques adresses utiles :

  • Philippe Olivier
  • Les Bons Pâturages

Le spectacle vivant à Lille

Musique, théâtre, opéra et ballet sont bien représentés dans la Métropole, avec des salles et des compagnies prestigieuses. Stuart Seide dirige le Théâtre du Nord qui forme, avec L'Idéal à Tourcoing, le Théâtre national de Lille. Gilles Defacque continue de faire vivre avec grand talent Le Prato. Côté danse, il faut regarder vers Roubaix, où Carolyn Carlson prend en main l'ancien Ballet du Nord, rebaptisé Centre chorégraphique national Roubaix-Nord-Pas-de-Calais. Autre scène nationale, La Rose des Vents, à Villeneuve-d'Ascq, maintient une programmation pointue en théâtre, musique et danse. Les mélomanes tendront l'oreille vers l'Opéra de Lille, surtout dédié à l'art lyrique, l'Orchestre national de Lille, où officie Jean-Claude Casadesus, et l'Atelier lyrique de Tourcoing, que Jean-Claude Malgoire ouvre à divers répertoires.

Voilà pour les grandes institutions. Place maintenant au foisonnement créatif qui s'empare des petites salles, des cafés-concerts, des lieux associatifs. Parmi les plus attachants, et remarquables, figurent La Ferme d'en-haut à Villeneuve-d'Ascq, l'association Attacafa, La Malterie et Le Biplan à Lille, La Cave aux poètes à Roubaix. Pour les concerts de musiques actuelles, enfin, certaines salles de concert sont incontournables : L'Aéronef, La Condition publique, Le Tri Postal, Le Grand Mix, Le Splendid ou encore le Zénith.

Tenez-vous informé : Sortir est un hebdomadaire gratuit, disponible dans de nombreux lieux publics et cafés, ainsi que sur la Toile ; le mensuel gratuit let's motiv - latitude Nord, surtout présent dans les lieux culturels ; ou encore La Voix du Nord. Enfin, une démarche inventive pour s'informer tout en découvrant le travail de jeunes graphistes : il suffit de s'inscrire sur le site Konkrite pour recevoir les flyers annonçant les manifestations du mois (à destination des 15–35 ans).
 

Visiter Lille avec des enfants

Avec des enfants sur les bras, pas le temps de s'ennuyer ! Spectacles, ateliers artistiques, découverte des sciences ou du patrimoine rural, le tout en s'amusant, c'est possible, et même recommandé ! Alors, suivez le guide !

Pour les bambins, pensez à les emmener prendre l'air dans le parc Barbieux, à Roubaix, ou dans le parc de la Citadelle, à Lille. Là, l'aire de jeux du Coin des poussins permet aussi de satisfaire leur envie de bouger, de sauter et d'escalader. Pensez aussi aux très proches rives de la Deûle, près du Colysée. Cette maison-folie organise d'ailleurs des animations pour les petits l'été, en extérieur. Toujours près de la Citadelle, le jardin zoologique (où les animaux ont l'air plutôt en bonne forme) permet de s'amuser des cabrioles des singes et de découvrir des animaux, grands ou petits, inconnus dans nos contrées. Emmenez-les aussi applaudir aux spectacles de marionnettes du Petit Jacques dans le jardin Vauban.

Pour les scientifiques en herbe, le Forum des Sciences, à Villeneuve-d'Ascq fait des merveilles : les plus petits se régaleront avec l'Île aux machines, alors que les grands de 8–12 ans exploreront le système solaire ou partiront sur la Lune. Pour faire naître leur fibre verte, mettez le cap sur le jardin Chlorophylle, à Roubaix, où les enfants peuvent suivre un cours sur l'écologie ou apprendre à recycler du papier. Si vous avez plutôt une âme d'artiste, le superbe musée de La Piscine organise des ateliers d'art pour les petits.

Place aux musées, enfin : l'art avec La Piscine (les lieux et la scénographie originale ont de quoi divertir les enfants dès 6 ou 7 ans) ; le musée d'Histoire naturelle, à Lille, où ils pourront saluer l'ours brun ou le loup marsupial ; ou encore le patrimoine rural et l'habitat villageois avec le musée du Terroir à Villeneuve-d'Ascq, sans oublier les moulins près du parc du Héron.

Par ici les tout-petits

  • S'amuser à l'espace jeux du Coin des poussins, dans le parc de la Citadelle, dans le parc Lebas ou le parc Barbieux
  • Découvrir les animaux du jardin zoologique
  • Applaudir un spectacle de marionnettes au Petit Jacques du jardin Vauban
  • Participer aux animations d'été près de la maison-folie du Colysée, sur les rives de la Deûle
  • Apprendre de façon ludique au Petit Forum du Forum des sciences, à Villeneuve-d'Ascq

Les enfants d'abord (8–12 Ans)

  • Ouvrir de grands yeux dans le musée de la Poupée et du Jouet ancien, à Wambrechies
  • Découvrir la vie du XIXe siècle dans la ferme du musée du Terroir, à Villeneuve-d'Ascq
  • Recycler du papier dans le jardin Chlorophylle, à Roubaix
  • Saluer l'ours brun ou le loup marsupial au musée d'Histoire naturelle, à Lille
  • Découvrir le système solaire ou voyager sur la Lune, au planétarium du Forum des Sciences, à Villeneuve-d'Ascq

Avec les ados sur le dos

  • Réaliser des prouesses en skate ou en roller durant tout un après-midi à la Halle de glisse
  • Participer au festival Planetado, organisé par le Grand Bleu en novembre-décembre
  • Visiter la Manufacture des Flandres et ses folles machines à tisser de tous les âges
  • Apprivoiser l'architecture contemporaine et l'urbanisme à la Maison de l'architecture et de la ville
  • Découvrir un spectacle de cirque contemporain au Prato ou aux ateliers du cirque
  • Prendre un bol d'air et se dépenser sans compter lors d'une balade à vélo au parc du Héron

Les balades fluviales 

Avis aux marins d'eaux douces : il est possible de découvrir Lille au gré de balades sur l'eau et de remonter la Deûle pour suivre la route du genièvre jusqu'à Wambrechies !
Saviez-vous que Lille est le 3e port fluvial de France ? Si vous souhaitez en apprendre plus, une croisière commentée vous dévoilera les secrets du port de Lille (au départ de l'écluse de la Barre ; voir le site www.isnor.fr). Option plus ludique : louez un petit bateau électrique, sans permis, pour une courte promenade, entre le parc de la Citadelle et le Colysée, sur le canal de la haute Deûle et la Deûle. L'Alliance nautique (06 80 14 96 77 ; www.alliancenautique.fr ; 40 €/h, avec 5 adultes max/embarcation ; avr-sept week-end, jours fériés et vac scol) est installée à l'écluse de la Barre, devant l'avenue Mathias-Delobel, côté parc de la Citadelle. Les embarcations, avec auvent, sont électriques, silencieuses et écologiques.

Pour une croisière au long cours sur la Deûle jusqu'à Wambrechies, suivez la route du genièvre (4 heures ; 23,50/13 € adulte/enfant ; mai-sept 1 à 2 fois/mois). Au programme : passage d'une écluse, découverte des chemins de halage et des anciens sites industriels, visite de la distillerie Claeyssens. Pour plus d'informations, notamment sur le calendrier, et réserver (c'est obligatoire), contactez la société Isnor (03 21 39 15 15 ; www.isnor.fr).
 

Les maisons-folies de Lille

Nées en 2004, lorsque Lille a été élue capitale européenne de la Culture, les maisons-folies se sont installées dans des lieux qui avaient marqué le passé d'un quartier, avaient joué leur rôle et allaient tomber dans l'oubli et en friche (filature, entrepôt industriel, brasserie, hospice, ferme ou bâtiment historique) – une exception avec Le Colysée, né ex nihilo. De belles réhabilitations, parfois audacieuses comme la réalisation de Lars Spuybroek à Wazemmes, animées par la volonté de donner aux artistes l'occasion de travailler et de s'exprimer. Toutes orientées vers la création et la préservation du patrimoine, avec pour mission subsidiaire : redonner une image séduisante à des quartiers parfois délaissés. Pour mémoire, elles se situent dans les quartiers de Wazemmes et de Moulins, dans une superbe ancienne brasserie à Lille, à l'hospice d'Havré, dont les origines remontent au XIIIe siècle, à Tourcoing, dans l'ancien entrepôt de la Condition publique, à Roubaix, au fort de Mons (il héberge des associations municipales), dans la Ferme d'en-haut, à Villeneuve-d'Ascq, au Colysée à Lambersart, mais aussi à Courtrai, à Arras, à Maubeuge et en Belgique.
 

Parler le ch'ti

Pioché au vol d'une conversation, vous saisirez quelques mots du parler du Nord, aux tonalités bien terriennes. Le ch'ti (ou ch'timi) est une variante du picard, langue romane bien étudiée par les linguistes, et dont les origines remontent au XIe siècle. Le picard est parlé dans le Nord-Pas-de-Calais et en Picardie, ainsi qu'en Belgique, dans le Hainaut. Le ch'ti est essentiellement présent dans le bassin minier près de Lille. Pour certains, le mot ch'ti/ch'ti mi daterait de la Première Guerre mondiale : des soldats auraient donné ce sobriquet à leurs camarades nordistes en raison de leur manière de parler : Ch'est ti ? (c'est toi), Ch'est mi (c'est moi). Parmi les grands défenseur de la culture ch'ti, figurait Raoul de Godewarsvelde (1928–1977). La berceuse populaire le P'tit Quinquin est traditionnellement chantée en ch'ti. Aujourd'hui, le ch'ti conserve ses lettres de noblesse grâce à la population, et grâce aux universités de lettres qui l'enseignent (à Lille et Amiens). Le film de Dany Boon, Bienvenue chez les Ch'tis (2008), lui a donné une aura nationale. Pour en savoir plus, procurez-vous Le Chtimi de poche d'Alain Lawson (Assimil, 2002) et consultez les sites www.chti.org et www.lavoixduchti.com.

Petit lexique à l'usage des néophytes

bonjour pertous bonjour à tous
adé ! salut !
cha va tisot ? ça va toi ?
ouais oui
nan non
perdon pardon
merci eun' mass' merci beaucoup
bequot bisous
ch'est biau c'est beau
I fait in vint d'voleur le vent souffle fort
l'avoir belle avoir la belle vie
biloute sexe mâle, et par extension un garçon, un gars ; nuance affec-tueuse et non péjorative
carabistoulles bêtises

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