Comment aller au Népal ?
Entrer au Népal
Les ressortissants de tous les pays autres que l'Inde ont besoin d'un visa pour se rendre au Népal, qu'ils peuvent obtenir sans difficulté auprès de l'ambassade ou du consulat du Népal de leur pays d'origine.
Le visa peut également être délivré à l'arrivée au Népal, soit à l'aéroport Tribhuvan, soit aux postes-frontières (attention, certains exigent le paiement du visa en dollars US). Presque tous les postes-frontières disposent d'un service de change.
Aller au Népal par voie aérienne
Les aéroports
L'aéroport Tribhuvan, seul aéroport international du pays, se situe près de Katmandou. Le terminal international occupe un bâtiment moderne. Il est prévu que l'aéroport de Bhairahawa soit remanié pour devenir l'aéroport international de Lumbini mais les choses traînent en longueur.
Arrivée et départ
Juste avant et après les services d'immigration, une banque ouvre à l'arrivée des vols et pratique des taux de change corrects. À côté, un guichet s'occupe des visas à l'arrivée. Un petit comptoir d'informations touristiques est installé dans l'aéroport, à la sortie de la douane.
Lorsque vous quittez le Népal, présentez-vous à l'enregistrement au moins 2 heures avant le départ et 3 heures en haute saison, car les comptoirs sont souvent pris d'assaut. Vous devrez montrer votre billet pour entrer dans le hall des départs, où tous les bagages sont passés aux rayons X et étiquetés.
La taxe de départ se règle à l'agence de la Nabil Bank, dans l'aéroport. Cette dernière change aussi les roupies népalaises en devises fortes, à condition de présenter vos bordereaux de change non utilisés et moyennant une commission de 50 Rs (ou 2%). Un bureau de poste et de téléphone ouvre irrégulièrement.
Après l'immigration, vous trouverez un guichet de remboursement de la TVA et un café. On passe ensuite par un nouveau portique de contrôle et une inspection manuelle des bagages avant de s'entasser dans une salle d'embarquement trop petite.
Compagnies aériennes
Les agences des compagnies aériennes indiquées ci-dessous se trouvent toutes à Katmandou.
Connue pour son manque de fiabilité, la compagnie nationale Nepal Airlinespropose un nombre limité de liaisons internationales vers Hongkong, Delhi, Bangkok, Shanghai, Kuala Lumpur, Singapour, Dubaï, Bangalore et Mumbai (Bombay), mais actuellement aucune vers l'Europe. La pénurie chronique d'avions entraîne de fréquents retards et annulations. Mieux vaut autant que possible emprunter une autre compagnie; à l'étranger, peu d'agences de voyages effectuent des réservations sur les vols NAC.
Au moment de la rédaction de ces pages, la compagnie intérieure Cosmic Air avait suspendu ses vols bon marché vers Delhi, mais ils pourraient reprendre fin 2009. Actuellement, les meilleurs vols pour Delhi sont proposés par Jet Airways.
Les compagnies ci-dessous desservent Katmandou:
- Air Arabia
- Air China
- Biman Bangladesh Airlines
- China Southern Airlines
- Indian Airlines
- Korean Airlines
- Qatar Airways
- Thai Airways
Parmi les autres compagnies qui ne desservent pas directement le Népal, mais disposent d'agences à Katmandou et rallient des destinations très fréquentées dans la région, signalons British Airways, Cathay Pacific et Austrian Airlines. La plupart des agences des compagnies aériennes sont fermées le samedi, hormis quelques-unes (dont la Thai) ouvertes de 10h à 14h.
Aller au Népal depuis la France
Il n'existe pas de vols directs depuis la France. Le vol aller-retour en basse/haute saison démarre autour de 710/830 €, taxes comprises, mais les prix grimpent à 1 100-1 300 € dès que les promotions ne sont plus disponibles. Le voyage dure généralement de 12 à 18 heures (pouvant atteindre plus de 26 heures) selon les vols, avec au moins une escale.
Une autre solution consiste à prendre un vol direct jusqu'à New Delhi (Inde), puis une correspondance pour le court trajet New Delhi-Katmandou. Voici quelques adresses d'agences ou de transporteurs vers la destination:
- Air France
- Qatar Airways
- Thaï Airways International
- Thomas Cook
- Voyageurs du Monde
Aller au Népal depuis la Belgique
Il n'existe pas de vols directs depuis la Belgique. Pour rejoindre Katmandou depuis ce pays, le plus simple consiste à faire une escale à New Delhi (environ 9 heures depuis Bruxelles). Vous serez sans doute obligé d'y passer la nuit et de repartir le lendemain pour Katmandou (1 heure 30). Comptez environ 1 150 €, taxes comprises, pour un vol aller-retour Bruxelles-Katmandou via New Delhi. Vous pourrez trouver moins cher en réservant votre voyage plusieurs mois à l'avance.
Aller au Népal depuis la Suisse
Il n'existe pas de vols directs depuis la Suisse. Un vol aller-retour pour Katmandou à partir de la Suisse comprend au moins une escale. Comptez à partir de 1 180/1 080 FS en tarif plein/réduit. Plus vous réservez longtemps à l'avance, plus vous bénéficiez de prix avantageux. Parmi les principales compagnies au départ de Genève ou Zurich, citons Austrian Airlines, Qatar Airways, Golf Air ou Air India.
Aller au Népal depuis le Canada
Un vol aller-retour Montréal-Katmandou, avec 2 escales, coûte au moins 2 250 $C, taxes comprises. Selon la compagnie utilisée (Air Canada, Lufthansa, British Airways, Swiss, Qatar Airways, etc.), vous ferez une première escale en Europe ou dans la péninsule Arabique, et une seconde à Delhi.
Parmi les agences de réservation en ligne, signalons Cheap Tickets, Orbitz, Expedia et Travelocity.
Aller au Népal depuis l'Asie
Le vol quotidien de Thai Airways qui dessert Bangkok est le plus emprunté entre Katmandou et l'Asie, même si Nepal Airlines assure aussi cette liaison. Il existe d'autres services pratiques, notamment vers Hong Kong (Dragon Air), Kuala Lumpur (Nepal Airlines), Singapour (Silk Air), Séoul (Korean Airlines) et Guangzhou (China Southern Airlines). Il n'y a aucune ligne directe pour le Japon; la plupart des passagers font une correspondance à Bangkok, Singapour, Hong Kong ou Séoul. Air China relie Chengdu et Lhassa, mais les étrangers ne peuvent se rendre au Tibet que dans le cadre d'un voyage organisé. C'est également le cas pour les voyageurs qui veulent aller à Paro (Bhoutan) sur Druk Air. Autrefois très prisée, la liaison Katmandou-Dhaka-Yangon n'existe plus, et le moyen le moins cher de relier le Myanmar est de rejoindre Bangkok avant de prendre un vol d'Air Asia.
Voyager au Népal depuis l'Inde, le Pakistan et le Bangladesh
Il est possible de trouver un vol entre Katmandou et Delhi pour la modique somme de 120 $US. Jet et Jetlite sont les meilleures compagnies reliant Delhi à Katmandou, mais vous pouvez aussi trouver des tarifs bon marché sur Cosmic Air, quand elle assure la liaison. Indian Airlines dessert Delhi, Kolkata (Calcutta) et Varanasi (Bénarès), et Nepal Airlines relie Katmandou à Delhi deux fois par semaine. STIC Travels est une agence indienne fiable.
Il est possible de se rendre à Dhaka sur Biman Bangladesh Airlines et GMG Airlines, et à Karachi sur PIA.
Se rendre au Népal en voiture
Sous réserve de la situation politique et de l'état des routes, 6 postes frontières permettent d'arriver au Népal par voie terrestre : 5 à partir de l'Inde et 1 du Tibet.
Avec son propre véhicule
De rares visiteurs arrivent d'Europe avec leur voiture ou leur moto, pour lequel ils ont besoin d'un carnet international. Si vous laissez votre véhicule au Népal, vous devrez payer une taxe d'importation prohibitive ou l'abandonner aux douanes. Il n'est pas possible d'importer des voitures de plus de 5 ans. N'oubliez pas de vous munir d'un permis de conduire international.
Se rendre au Népal en passant par l'Inde
Tous les postes-frontières entre l'Inde et le Népal se situent dans le Teraï. Le plus emprunté est Sunauli, près de Bhairawa, qui permet d'accéder facilement à Delhi et à Varanasi en Inde.
Passer par sunauli-Bhairawa
Le poste-frontière à Sunauli est le plus fréquenté entre l'Inde et le Népal. Cependant, il est facile de se faire escroquer par des agences de voyages malhonnêtes. Malgré les rumeurs persistantes, il n'y a aucun bus direct entre Delhi et Katmandou. Pour éviter de vous faire flouer tout en voyageant plus confortablement, prenez un train entre Delhi et Gorakhpur (22 heures) puis un bus jusqu'à Sunauli (60 Rs, 3 heures). Il existe aussi des bus directs de Varanasi à Sunauli (150 Rs, 10 heures). Une fois la frontière traversée, vous pourrez visiter le centre de pèlerinage bouddhique de Lumbini avant de continuer votre voyage. De Bhairawa, des bus desservent régulièrement Katmandou (425 Rs, 8 heures) et Pokhara (300-425 Rs, 8 heures), en général via Narayangarh, où l'on peut prendre une correspondance pour le Chitwan National Park. Buddha Air et Yeti Airlines relient quotidiennement Katmandou (35 minutes).
Passer par Mahendranagar
Le poste-frontière de Mahendranagar est également utilisé par des voyageurs en provenance de Delhi. Des bus partent tous les jours de la gare routière Anand Vihar à Delhi pour Banbassa, la bourgade indienne la plus proche de la frontière (160 Rs indiennes, 10 heures). Banbassa est également reliée par bus à la plupart des villes de l'Uttaranchal. De Mahendranagar, des bus lents et directs rallient de nuit Katmandou (1 010 Rs, 15 heures), mais il vaut mieux effectuer ce trajet de jour et faire étape au Bardia National Park, à Nepalganj ou Narayangarh. Vérifiez que la route est bien ouverte – elle est souvent coupée pendant la mousson – et renseignez-vous sur les conditions de sécurité avant d'entreprendre ce voyage.
Passer par Kakarbhitta
Poste-frontière situé à l'est du pays, Kakarbhitta permet de rejoindre facilement Darjeeling, Sikkim, Kolkata et les États du nord-est de l'Inde. Les agences de voyages de Katmandou et Darjeeling proposent des traversées de la frontière en bus, mais elles nécessitent toutes une correspondance à la frontière. Il est tout aussi simple de faire le trajet en plusieurs étapes. Lors de la rédaction du guide, la Mahendra Hwy était bloquée entre Kakarbhitta et Katmandou à cause de la crue de la Sapt Kosi (pour plus d'informations). Des travaux sont en cours afin de remettre en état cette route importante mais, même si la route est bloquée, vous devriez pouvoir contourner le problème en utilisant les transports locaux. De Darjeeling, prenez un bus/jeep pour Siliguri (60/80 Rs indiennes, 2 heures), puis un bus (20 Rs indiennes, 1 heure) pour Panitanki, du côté indien de la frontière. Des jeeps desservent également la frontière à partir de Kalimpong (90 Rs, 3 heures) et de Gangtok (160 Rs, 4 heures 30), au Sikkim. De Kolkata, vous pouvez prendre le train de nuit Darjeeling Mail de la gare de Sealdah jusqu'à New Jalpaiguri près de Siliguri, puis un bus jusqu'à la frontière (243/659/901 Rs indiennes, en couchette 2e classe /3-tier climatisé /2-tier climatisé). Depuis Kakarbhitta, des bus de nuit rallient Katmandou (1 500 Rs, 17 heures) ou Pokhara (1 500 Rs, 17 heures), mais il est plus intéressant de faire étape à Janakpur (350 Rs, 5 heures), ou au Chitwan National Park (accessible de Sauraha Chowk par la Mahendra Hwy).
Passer par Birganj-Raxaul Bazaar
Passer la frontière entre Birganj et Raxaul Bazaar permet de rejoindre Patna et Kolkata. De la gare routière de Patna, des bus directs desservent Raxaul Bazaar (100 Rs indiennes, 8 heures). De la gare ferroviaire de Howrah à Kolkata, le Mithila Express part tous les jours à 15h45 et rejoint Raxaul le lendemain à 8h30 (256/723/1 001 Rs indiennes en couchette 2e classe/3-tier climatisé/2-tier climatisé). De Birganj, des bus rallient régulièrement Katmandou (jour/nuit 350/400 Rs, 8 heures) et Pokhara (jour/nuit 250/425 Rs, 7 heures) par Narayangarh (160 Rs, 3 heures). Des lignes régulières desservent par ailleurs bon nombre de villes dans le Teraï.
Passer par Nepalganj
Peu de voyageurs passent la frontière à Nepalganj, dans l'ouest du Népal, en raison du peu d'intérêt que ce point représente pour d'autres destinations. À Lucknow, la ville indienne la plus proche, des bus lents rejoignent Rupaidha Bazaar (160 Rs indiennes, 7 heures), près du poste-frontière de Jamunaha. On peut aussi prendre un train jusqu'à Nanpara, à 17 km de la frontière. Du côté népalais, des bus réguliers relient Nepalganj à Katmandou (jour/nuit 540/857 Rs, 12 heures) et Pokhara (825 Rs, 12 heures) et passent près de Narayangarh (584 Rs, 8 heures). Yeti Airlines et Buddha Air proposent des vols pour Katmandou (1 heure) et Sita Air relie Jumla (45 minutes).
Entrer au Tibet depuis le Népal
Officiellement, seuls les groupes organisés sont autorisés à entrer au Tibet depuis le Népal. Toutefois, certaines agences de voyages de Katmandou savent comment constituer des groupes afin de contourner cette restriction. En général, les voyageurs peuvent accéder plus facilement au Tibet à partir de la Chine. Si vous en avez la possibilité, mieux vaut visiter le Népal après le Tibet plutôt que l'inverse. Passer du Népal au Tibet par voie terrestre n'a rien de facile. Le mal des montagnes constitue un risque bien réel car la route grimpe jusqu'à 5 140 m et les circuits ne prévoient pas toujours suffisamment de temps pour s'acclimater à l'altitude. Pendant la mousson (de mai à août), des glissements de terrain provoquent souvent une fermeture de la route et il y a souvent des restrictions supplémentaires sur les voyages en raison de tensions politiques.
Restrictions de Voyage
Lors de nos recherches, il n'était pas possible de franchir la frontière chinoise pour entrer au Tibet sans un permis de tourisme au Tibet, qu'on ne peut obtenir qu'en réservant un circuit organisé à Lhassa auprès d'une agence de voyages. Si vous vous présentez à la frontière à Kodari avec un visa chinois, vous serez refoulé. Air China ne vous vendra pas de billet pour Lhassa sans ce permis. Au moment de notre enquête, quand des touristes réservaient ce circuit, ils étaient inscrits sur un visa de groupe et les visas chinois figurant sur leurs passeports étaient annulés. Quitter le groupe à Lhassa est pratiquement impossible, mais on peut apparemment prendre un vol du Tibet à Chengdu et continuer à voyager en Chine en indépendant muni d'un visa chinois.
Circuits organisés
Le moyen le plus rapide d'entrer au Tibet consiste à choisir un forfait avec un vol Katmandou-Lhassa. Selon le climat politique au Tibet, les agences offrent parfois un vol aller-simple (273 $US) avec visa et permis (70 $US) et transferts depuis/vers l'aéroport (120 $US). En période plus tendue, vous devrez acheter un circuit plus coûteux, avec vol aller-retour, mais vous pourrez peut-être annuler le retour à Lhassa. Le moyen le plus simple de visiter le Tibet depuis le Népal est de participer à un circuit en jeep (entrée par la route et sortie du pays en avion) allant de Katmandou à Lhassa via Nyalam, Lhatse, Shigatse et Gyantse. Plusieurs agences proposent des circuits de 8 jours (environ 1 000 $US), qui incluent les frais de permis et de visa, le transport en Land Cruiser (bondée), l'hébergement (en dortoir et en chambre à lits jumeaux), la visite des sites et le vol retour à Katmandou.
Certaines agences proposent aussi des voyages coûteux qui comprennent un détour au camp de base du mont Everest (côté tibétain). Vous pouvez aussi participer à des circuits trekking très onéreux au départ de Simikot, dans l'extrême-ouest du Népal, à Purang, dans l'extrême-ouest du Tibet puis au mont Kailash. L'agence a besoin d'une semaine pour obtenir visa et permis. Le visa de groupe permet de rester entre 12 et 15 jours au Tibet et l'on peut ainsi théoriquement passer une semaine à Lhassa après le périple. Cependant, cela dépend de la bonne volonté des autorités. Les tarifs augmentent de juillet à septembre, et les circuits sont moins nombreux de décembre à février. La plupart des compagnies de Katmandou qui proposent des circuits au Tibet sont des agences intermédiaires. Les prestataires suivants organisent leurs propres circuits:
Parmi les tour-opérateurs de Thamel qui organisent des circuits à la carte au Tibet, citons:
Se rendre au Népal en bus
La compagnie nationale de bus népalaise Sajha Yatayat a brièvement assuré une ligne de bus directe entre Katmandou et Lhassa, mais elle n'a jamais été ouverte aux étrangers et elle ne circule plus depuis des années. Toutefois, il est toujours possible que le service reprenne. Renseignez-vous sur place.
Comment se déplacer au Népal ?
Circuler au Népal relève parfois du défi. En raison du relief, des conditions climatiques et de l’état des véhicules, peu de voyages se déroulent comme prévu. L’ingéniosité népalaise permet toujours d’arriver à bon port, mais prévoyez une marge de temps importante (ainsi que de quoi manger !). Enfin, voyez les délais et les contretemps comme faisant partie intégrante de la vie au Népal.
La marche reste le mode de déplacement le plus répandu, en particulier dans les montagnes, où les routes sont inexistantes et les pistes d’atterrissage, rares. Ailleurs, on se déplace en bus, en jeep, en moto, en train et en avion – avec des engins qui semblent tenir le coup comme par miracle.
Il est plus prudent d’éviter tout déplacement durant les grandes fêtes, car les bus, les vols et les hôtels sont alors pris d’assaut.
Se déplacer en avion dans le Népal
Vu le relief du pays, le Népal possède un excellent réseau aérien intérieur. Les ingénieurs ont construit des pistes d’atterrissage au fin fond de la jungle et au cœur des montagnes, sur les versants des sommets de l’Himalaya. Mais les pilotes doivent encore se fier à la navigation visuelle pour trouver un moyen d’atterrir, et rares sont les années où il n’y a aucun accident dans les montagnes.
Les vols étant tributaires de la météo, les avions décollent rarement à l’heure et sont souvent annulés à la dernière minute en raison d’une mauvaise visibilité. Il est essentiel de prévoir une marge de temps supplémentaire dans votre programme. Même si votre avion décolle à temps, il est tout à fait possible qu’il ne puisse pas atterrir à l’endroit prévu à cause du brouillard. Il serait très imprudent de réserver votre retour à Katmandou à moins de 3 jours de votre départ du Népal.
En cas d’annulation, la compagnie aérienne essaiera de vous trouver une place sur le prochain vol (certaines assurent des vols supplémentaires pour résorber le retard une fois la météo redevenue clémente). Si vous décidez de ne pas attendre, vous devriez pouvoir annuler votre billet sans avoir de pénalités à payer, mais le remboursement peut demander du temps.
Compagnies aériennes népalaises
La compagnie aérienne locale la plus importante est Nepal Airlines, anciennement Royal Nepal Airlines (RNAC). En terme de sécurité, Nepal Airlines offre des résultats comparables à ceux des autres compagnies népalaises. Toutefois, si votre destination est desservie par une compagnie aérienne privée, il sera toujours plus judicieux d’opter pour cette dernière. Nepal Airlines dessert actuellement, et entre autres, Biratnagar, Pokhara, Lukla, Phaplu, Bhojpur, Lamidanda, Tumlingtar, Suketar, Dolpo, Manang, Jumla et Simikot.
Les compagnies privées népalaises, qui pratiquent des tarifs légèrement plus élevés, sont plus fiables. La plupart des vols partent de Katmandou, mais il existe aussi des aéroports de moindre importance à Pokhara, à Nepalganj et à Surkhet dans le Sud-Ouest, ainsi qu’à Biratnagar, dans le Sud-Est. La plupart des compagnies proposent des “survols panoramiques des montagnes” le matin. Si vous décollez de Katmandou, sachez que les liaisons intérieures ne démarrent que quand ces derniers sont terminés.
Les compagnies suivantes possèdent un bureau à Katmandou :
- Agni Air. Dessert Lukla, Pokhara, Tumlingtar, Phaplu, Bhadrapur, Biratnagar et Jomsom.
- Buddha Air. À destination de Pokhara, de Bhadrapur, de Janakpur, de Bharatpur, de Bhairawa, de Biratnagar, de Simara et de Nepalganj (entre autres).
- Guna Airlines. Vers Pokhara, Biratnagar, Bhairava et Simara.
- Sita Air. Pour Lukla, Tumlingtar, Pokhara et Jomsom, entre autres destinations.
- Tara Air. Filiale de Yeti Airlines. Relie Katmandou à Lukla, à Lamidanda, à Phaplu, à Meghauli et à Syangboche ; Pokhara à Jomsom et à Manang ; et Lukla à Syangboche, dans la région de l’Everest.
- Yeti Airlines. La plus grande compagnie privée appartient à des Sherpa. Elle dessert notamment Pokhara, Biratnagar, Nepalganj, Lukla, Bhadrapur, Janakpur, Bhairawa, Tumlingtar et Bharatpur.
Sécurité aérienne
Avant de prendre un vol domestique au Népal, il convient d’envisager la question de la sécurité aérienne. Mais il faut aussi mettre dans la balance les risques que présentent les déplacements par la route, ainsi que le gain de temps qu’offre l’avion. Entre un vol de 45 min et un trajet en bus de 17 heures sur des routes de montagne peu entretenues, la plupart des voyageurs optent pour l’avion. À titre d’information, voici quelques accidents survenus ces dernières années :
Octobre 2008 Un avion de Yeti Airlines transportant des trekkeurs européens rate l’atterrissage à Lukla : 18 morts.
Août 2010 Un avion d’Agni Air en route pour Lukla s’écrase : 14 morts.
Décembre 2010 Un avion de Tara Air s’écrase lors de son vol Lamidanda- Katmandou : 22 morts.
Septembre 2011 Par suite du mauvais temps, un vol de Buddha Air s’écrase à Godawari : 19 morts.
Tarifs des billets
Les compagnies aériennes apparaissent aussi vite qu’elles ne disparaissent et les horaires évoluent. Aussi est-il préférable de réserver votre billet par l’intermédiaire d’une agence de voyages, d’une agence de trekking ou de votre hôtel. Les voyageurs étrangers doivent régler leur billet en devises fortes, habituellement en dollars US. Les résidents et les citoyens népalais payent environ 40% du tarif appliqué aux touristes, ce qui n’est pas négligeable quand on doit payer le vol de son guide ou de son porteur jusqu’à Lukla, pour le trek de l’Everest. Les frais d’annulation avant le départ sont de 10 à 15% du prix du billet. En cas de non-présentation à l’enregistrement, le billet est généralement perdu.
Tous les voyageurs doivent acquitter un supplément de 2 $US par trajet pour l’assurance, ainsi qu’une surtaxe pour le carburant, tous deux inclus dans les tarifs indiqués dans ce guide. Les billets ne s’échangent pas d’une compagnie à une autre. Cependant, certaines compagnies se sont déjà échangé des passagers à la dernière minute ! Reconfirmez toujours votre billet la veille de votre vol. Si vous “disparaissez” de la liste des réservations, il vous faudra plusieurs jours pour réapparaître.
Les bagages sont limités à 15 kg par personne. Sur certains vols, il est impossible de payer pour un excédent. Les couteaux, les briquets, les bonbonnes de gaz et les bâtons de marche ne sont (bien sûr) pas autorisés en cabine.
Circuler en bus au Népal
Les bus constituent le principal mode de transport public. Aussi bon marché qu’inconfortables, ils desservent à peu près toutes les destinations et s’arrêtent à la demande. On peut aussi y monter à tout moment, mais il est plus facile de trouver un siège en début de ligne. Pour les bus longue distance, mieux vaut réserver 2 ou 3 jours à l’avance.
Les bus publics
La plupart des villes des plaines sont accessibles en bus au départ de Katmandou ou de Pokhara. Sachez toutefois que les bus népalais sont lents, bruyants et inconfortables, et que les pannes semblent presque inévitables. Heureusement, les services sont assez fréquents pour que l’on puisse prendre un autre bus si le premier tombe en panne.
Sur les longs trajets, les bus s’arrêtent régulièrement. Il est déconseillé de voyager de nuit : les chauffeurs profitent de ce que les routes sont peu fréquentées pour rouler trop vite ; les accidents mortels sont tristement courants. Le Népal recense 30 fois plus d’accidents de la route meurtriers que la plupart des pays développés. La nuit, certains chauffeurs font une halte de quelques heures pour dormir, mais les autres continuent à rouler à toute allure, avec la musique à fond.
De nombreuses compagnies privées proposent des bus “ordinaires” et des bus “express”, plus rapides, plus onéreux et dotés d’éléments de confort – comme des rideaux pour se protéger du soleil. Les billets peuvent être achetés à l’avance au guichet correspondant (demandez sur place où aller, car les pancartes sont souvent en népali) ou à bord, auprès du chauffeur.
Les gros bagages vont sur le toit ; le chauffeur vous les montera contre un pourboire. Les vols de bagages sont assez courants : mettez un cadenas à votre sac et attachez-le au porte-bagages. Surveillez toujours vos affaires lors des arrêts – les sacs à dos sont une proie facile pour les voleurs qui peuvent facilement les emporter.
Rapides, fréquents et incroyablement bondés, les “bus locaux” qui circulent entre les petites villes sont pratiques pour les excursions d’une journée. Toutefois, vous aurez du mal à entrer dans le bus avec votre sac à dos, et les prix pour les étrangers sont gonflés par des chauffeurs peu scrupuleux.
Sachez que les routes dans l’extrême est et l’extrême ouest du Népal peuvent être coupées après la mousson. Tous les ans, les pluies entraînent des inondations qui détruisent des pans de route entiers et des ponts. En 2008, entre Mohanpur et Itahari, la Mahendra Hwy a ainsi été coupée pendant plusieurs semaines à la suite d’une crue dévastatrice de la Sapt Kosi. Lorsque les routes sont bloquées, il peut être possible de contourner l’obstacle à pied ou en transport local. Renseignez-vous auprès des habitants.
Bus touristiques
Les agences de voyages offrent un certain nombre de bus utiles pour les destinations touristiques les plus prisées. Ces véhicules partent de la gare routière touristique de Pokhara et du bout de Kantipath (côté Thamel), à Katmandou. Plus confortables et moins bondés que les bus locaux, ils sont aussi un peu plus chers. Les bus deluxe Greenline relient Katmandou à Pokhara et à Sauraha (pour le Chitwan National Park).
Circuits organisés locaux
Les treks sont les circuits organisés les plus communs au Népal, mais des sorties d’observation de la faune sont également proposées dans la majorité des parcs nationaux du pays, et on peut faire des visites touristiques intéressantes dans la vallée de Katmandou. Presque toutes les agences de voyages du Népal peuvent organiser une formule sur mesure en fonction de vos intérêts, de votre budget et de votre planning.
Best of Asia (BOA) Overland Trips, qui a un bureau dans la Kathmandu Guest House, propose des circuits dans des camions climatisés, au Népal ou incluant le Népal – circuit de 14 jours jusqu’en Inde et de 26 jours à destination du Tibet et du mont Kailash, entre autres.
Faire du stop au Népal
Il est possible de faire de l’auto-stop et de voyager dans des camions ou des véhicules privés, mais les conducteurs s’attendront à ce que vous payiez votre trajet. Les précautions habituelles s’imposent : ne faites jamais de stop seul et ne montez pas dans une voiture si le chauffeur a bu.
Les transports urbains au Népal
Auto-rickshaw et rickshaw
Les nombreux rickshaws qui sillonnent le vieux Katmandou et les villes du Teraï sont pratiques pour un court trajet dans les rues étroites et bondées. N’hésitez pas à marchander le prix de la course. Bruyants et polluants, les auto-rickshaws sont progressivement supprimés. Il en reste encore quelques-uns dans deux ou trois villes du Teraï.
Taxi
Des taxis circulent dans les grandes villes comme Katmandou et Pokhara. Ils effectuent aussi bien des courses courtes que de longues distances. Les taxis dotés d’un compteur possèdent une plaque minéralogique noire. Les voitures privées qui font office de taxi pour de grands trajets arborent des plaques rouges.
On peut arrêter un taxi n’importe où, et on en trouve autour des arrêts officiels dans des destinations touristiques comme Bhaktapur et Patan. Sur certains trajets, des taxis peuvent refuser d’utiliser le compteur : c’est souvent pour faire payer plus cher les touristes, mais ça peut aussi être lié au coût croissant du carburant ou aux difficultés de circulation. Si un chauffeur refuse d’utiliser son compteur, essayez avec un autre taxi. Si aucun taxi n’est prêt à employer le compteur, tentez de marchander pour atteindre un prix raisonnable.
Tempo
Un tempo est un énorme auto-rickshaw qui suit un itinéraire fixe dans les plus grandes villes. Les vieux tempos diesel pollueurs ont été remplacés par des tempos safa (propres), qui fonctionnent à l’électricité ou au gaz, et par des minibus classiques à essence. Cela a permis d’assainir considérablement l’air dans la vallée de Katmandou. Les chauffeurs prennent et déposent les passagers n’importe où le long du parcours ; tapez sur le toit avec une pièce de monnaie quand vous voulez descendre.
Circuler en vélo au Népal
Katmandou et Pokhara comptent de nombreux loueurs de vélos. Et pour cause : la bicyclette constitue un moyen aussi économique que pratique de se déplacer. La location des vélos indiens ou chinois standards revient à environ 350 Rs/ jour. Toutefois, sachez que ces montures peuvent être très difficiles à manoeuvrer. Plusieurs enseignes de Katmandou louent des VTT importés moyennant de 8 à 12 $US/jour environ. On trouve aussi des vélos enfant.
Se déplacer en voiture et en moto
Assurance
Si vous avez l’intention de conduire une moto au Népal, vérifiez attentivement votre assurance voyage, qui peut exclure cette garantie au titre des “activités dangereuses”. Les véhicules de location n’incluent que rarement une assurance. En cas de dommages, il peut vous en coûter cher.
Code de la route
Sachez qu’au Népal on roule à gauche et qu’on peut tourner à gauche sans s’arrêter. Aux ronds-points, les véhicules entrant ont la priorité sur les véhicules déjà engagés. Quasiment personne n’utilise les clignotants et l’on déboîte sans se soucier des autres véhicules.
Efforcez-vous de ne pas avoir à faire avec la police de la route : les Népalais font l’objet de demandes de pots-de-vin, et les étrangers semblent être de plus en plus souvent visés.
En bref, ne faites confiance à rien ni à personne. N’oubliez pas qu’à tout moment, des personnes peuvent surgir en face de vous sans aucun avertissement, sans compter les poules, les canards, les chiens ou les vaches (tuer une vache accidentellement peut avoir des conséquences graves en terre hindouiste).
Location de voiture et de moto
Il n’est pas possible de louer une voiture sans chauffeur au Népal. En revanche, on peut facilement louer une voiture ordinaire ou une jeep avec chauffeur par l’intermédiaire d’une agence de voyages. Comptez de 60 à 100 $US/ jour, carburant compris. Les taxis sont moins chers, mais il vous faudra négocier un prix directement avec le chauffeur. N’oubliez pas que vous devrez payer le retour du chauffeur, que vous repartiez ou non avec lui, de même que sa nourriture et son hébergement si le circuit dure plusieurs jours.
On peut louer des motos à Katmandou et à Pokhara pour 500 à 700 Rs/jour. Vous aurez besoin d’un permis moto international ou de votre pays d’origine, et devrez laisser votre passeport en guise de caution. Faire des photos numériques du véhicule loué peut être une bonne idée, pour le cas où le loueur voudrait vous imputer par la suite des dommages qui existaient déjà.
Le Népal doit faire face à de grosses pénuries de carburant. Les stations service peuvent être à sec pendant plusieurs jours d’affilée, et il faut alors attendre des heures aux quelques stations approvisionnées, ou éventuellement, pour les motards, acheter de vieilles bouteilles remplies d’essence dans des boutiques locales.
Circuits organisés
Quelques agences de voyages, implantées au Népal ou à l’étranger, organisent des circuits à moto au Népal et pourront vous renseigner :
- Asia-Bike-Tours. Contact en Autriche et en Inde.
- Blazing Trails. Contact en Inde et en Grande-Bretagne.
- Wild Tracks. Contact à Katmandou.
- Hearts and Tears. Contact à Pokhara.
- Himalayan Enfielders. Contact à Katmandou.
- Himalayan Offroad. Contact à Katmandou.
- Himalayan Roadrunners. Contact à Katmandou.
Voir aussi
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