Bogota

Bogota : sécurité

Sécurité

Depuis le milieu des années 1990, Bogotá a fait d’incroyables progrès, réussissant même à réduire son taux d’homicides, qui est passé de 80 meurtres pour 100 000 habitants en 1993 à “seulement” 15,8 en 2016 (de même, les vols de téléphones portables ont diminué de 20% par rapport à l’année précédente) – des statistiques qui reflètent la diminution du taux d’homicide en Colombie la même année (le plus bas depuis 40 ans). Aujourd’hui, Bogotá est l’une des agglomérations les plus sûres d’Amérique latine – à tel point que le pape François s’y est rendu en 2017.

En 2016, le gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont signé un accord de cessez-le-feu historique, si bien que Bogotá devrait connaître moins d’attentats à la bombe qu’à l’apogée du conflit armé colombien, mais cela ne signifie pas qu’ils ont totalement cessé : un attentat à la bombe au Centro Comercial Andino a fait trois morts en 2017 (attribué à un groupe de guérilla urbaine plus petit, le Movimiento Revolucionario del Pueblo (MRP) – sa première attaque mortelle). Un autre attentat à la bombe s’est produit en 2017 à Macarena, faisant 29 blessés (dont 26 policiers). Bien que personne n’ait été arrêté, des membres connus de l’Armée de libération nationale (ELN, dernière guérilla active de Colombie) sont recherchés. Même si les touristes ne sont pas spécifiquement visés, ces événements se sont produits dans des quartiers qu’ils fréquentent.

Le gouvernement colombien a convenu d’un accord de cessez-le-feu bilatéral avec l’ELN fin 2017, et des pourparlers de paix ont commencé à Quito, en Équateur. Mais en janvier 2018, des attentats meurtriers contre trois postes de police au nord de la Colombie faisant 6 morts et des dizaines de blessés, revendiqués par l’ELN, ont gelé les négociations de paix. Lors de la rédaction de ce guide, un nouveau cycle de négociation de paix était en cours sans pour autant parvenir à un nouveau cessez-le-feu bilatéral.

Les propriétaires d’auberges de jeunesse font état d’une baisse considérable des cambriolages à La Candelaria, généralement sûre en journée mais encore quelque peu dangereuse la nuit. Si vous choisissez de loger à La Candelaria, tenez compte du facteur sécurité en plus de vos critères habituels. Restez prudent. Évitez d’utiliser votre téléphone portable au bord des voies car il arrive que des voleurs à moto ou à vélo s’en emparent au passage.Ne marchez pas seul ou avec des biens de valeur sur vous le soir – malgré une présence policière plus importante désormais après la nuit tombée, elle est bien moins forte qu’en journée.

Les agressions restent fréquentes aux alentours de la Calle 9, en haut de la colline, près du quartier pauvre de Barrio Egipto, dont la mauvaise réputation est toujours d’actualité. Bien que des circuits organisés y aient maintenant lieu (p. 59), ne vous y rendez jamais seul. Ne dépassez pas la Carrera 1. À l’extrémité nord, le Parque de Los Periodistas dispose désormais d’un personnel de sécurité privé (vous verrez les gardes patrouiller avec des chiens) engagé par les universités ; ce secteur autrefois douteux est ainsi devenu bien plus sûr. Les personnes voyageant seules doivent toujours faire attention sur la route entre l’Universidad de Los Andes et Monserrate, bien que la présence de policiers sur les sentiers à flanc de colline à partir de 6h du matin ait entraîné une diminution considérable des incidents.

La présence policière a également augmenté à Macarena ; mieux vaut néanmoins circuler en taxi et vous en tenir aux rues principales bordées de restaurants – le quartier de La Perseverancia, juste au nord de Macarena, est très malfamé et on peut facilement y atterrir sans le vouloir faute de maîtriser la géographie du secteur. Le sud de Bogotá est généralement un peu plus dangereux. L’ambiance est très différente dans la majeure partie du nord de la ville. Dans le secteur entre la Zona Rosa et le Parque 93, beaucoup d’habitants se déplacent à pied, même tard le soir ; La Candelaria exige bien davantage de prudence.

  • Soyez toujours sur vos gardes – les pickpockets sont légion dans les bus et sur le réseau du TransMilenio.

  • D’une manière générale, évitez les rues désertes et déplacez-vous en taxi le soir – les applications mobiles de réservation de taxi sont à privilégier.

  • Des postes de police spéciaux, les Comandos de Acción Inmediata (CAI), sont installés à des points stratégiques de la ville – recourez-y en cas d’urgence.

Avec des enfants

Bogotá n’est ni plus ni moins adaptée aux enfants que les autres villes sud-américaines de même taille, et leur ressemble par certains aspects : ses sols fissurés sont difficiles à négocier avec une poussette, mais des merveilles d’envergure internationale comme le musée Maloka compensent quelque peu les inconvénients.

Dans l’ensemble, la capitale est une destination sûre pour les enfants, mais ne vous attendez pas à trouver le même niveau d’équipements qu’en Europe ou en Amérique du Nord. Bien que la présence d’une table à langer ne soit pas garantie, on en trouve assez facilement dans les établissements un peu plus raffinés. Riche en musées, Bogotá est un endroit merveilleux pour éveiller la curiosité des enfants, qui pourront découvrir la culture et l’histoire colombiennes. Destination incontournable avec des petits, le muséeMalokaest un musée des sciences pour enfants agrémenté d’un cinéma sphérique. LeMuseo Botero, rempli de personnages tout en rondeurs, peut aussi être divertissant, et leMuseo El Chicó(www.museodelchico.com; Carr. 7A no93-01, Mercedes Sierra de Pérez ; tarif plein/réduit 7 000/5 000 COP ; h10h-17h mar-dim) dispose d’un parc et d’une bibliothèque destinés aux enfants. LeParque Metropolitano Simón Bolívar, espace vert emblématique de Bogotá, est parfait pour un piquenique, et se rendre au sommet du Monserrate ne manquera pas de leur plaire. Des vendeurs proposent des graines pour nourrir les (innombrables) pigeons de laPlaza de Bolívar. Enfin, les petits adoreront les amusants chapeaux des soldats lors de la relève de la garde présidentielle, devant laCasa de Nariño, non loin.

Côté restauration, vous aurez le choix entre l’amusante chaîne de dinersCrepes & Waffles, l’aire de restauration installée dans des conteneurs àContainer City, le fast-food à burgersEl Corral, etLa Paletteria(www.lapaletteria.co; angle Carr. 13 et C. 84 ; glaces 4 500-6 000 COP ; h11h-21h lun-jeu, 10h-22h ven-sam, 11h-19h30 dim) pour ses glaces en bâtonnet. Et n’oubliez pas de déjeuner à l’Andrés D.C.ou à l’Andrés Carne de Res.
Astuce : si vous fêtez l’anniversaire de votre enfant, l’Andrés peut organiser une fête inoubliable !

Gay et lesbien

À Bogotá, la communauté homosexuelle profite d’une vie nocturne très riche, en constante évolution. Elle se concentre essentiellement dans Chapinero, surnommé “Chapi Gay”, entre la Carrera 7 et la Carrera 13, de la Calle 58 à la Calle 63. Si vous souhaitez faire la tournée des meilleurs lieux, Queer Scout (www.thequeerscout.co) se targue de proposer le seul circuit organisé de la vie nocturne gay en Colombie. Consultez le guide Internet Guía Gay Colombia (www.guiagaycolombia.com/bogota), qui recense des dizaines de clubs et bars, ou consultez les adresses en ligne de Colombia Diversa (Tel. 1-483-1237 ;www.colombiadiversa.org; C. 30A n°6-22, oficina 1102), une association à but non lucratif qui défend les droits des gays et des lesbiennes en Colombie. Il n’existe pas encore d’établissements exclusivement réservés aux lesbiennes, donc la plupart des bars et clubs gays attirent une clientèle mixte, y compris le Video Club, qui organise des soirées dominicales gays les week-ends fériés.

Voici nos établissements LGBT préférés :

Theatron(www.theatron.co; C. 58 n°10-32 ; h21h-5h jeu-sam)

El Mozo(www.elmozoclub.com; C. 85 n°12-49/51 ; h17h-3h mer-sam)

Village Cafe(www.villagecafebogota.com; Carr. 8 n°64-29 ; h16h-3h ; W)

El Recreo de Adàn(Carr. 12A n°79-45 ; h17h-23h dim-jeu, 17h-0h30 ven-sam)

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