De l’ambitieux programme d’urbanisation proposé au XVIIIe siècle par l’architecte Jacques-François Blondel, l’Aubette est le seul bâtiment qui a été réalisé. Situé au nord de la place Kléber, cet édifice aux lignes néoclassiques (1770) a connu diverses affectations. À l’origine, il avait pour fonction d’abriter le corps de garde, qui recevait les ordres à l’aube (d’où son nom). À partir de 1868, il accueillit le premier musée municipal de peinture, détruit lors d’un incendie en 1870. Des médaillons de musiciens célèbres furent ajoutés sur la façade en 1875. Puis l’Aubette retrouva une deuxième jeunesse dans les années 1920, lors de l’aménagement, dans l’aile droite, d’espaces de loisirs et de restauration, confié à l’architecte Theo Van Doesburg et aux artistes Sophie Taeuber-Arp et Jean Arp. De 1926 à 1928, ces derniers réalisèrent des décors pour les quatre niveaux du bâtiment, inspirés des théories esthétiques du mouvement De Stijl. Trop avant-gardistes, ils ne plurent pas au public et furent modifiés puis supprimés à la fin des années 1930. Seuls les espaces du 1er étage et l’escalier ont été restaurés (et classés monument historique). Aujourd’hui, on peut visiter l’Aubette 1928, qui ne comprend que le ciné-dancing, la salle des fêtes, le foyer-bar et l’escalier. Sinon, le bâtiment est aujourd’hui un petit centre commercial.

03 68 98 50 00 ; musees.strasbourg.eu ; 31 place Kléber ; entrée via le passage Sophie-Taeuber-Arp ; Audioguide gratuit ; 14h-18h mer-samHomme-de-Fer

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