Rebaptisée Fethiye Camii (mosquée de la Victoire) par les Seldjoukides, la cathédrale d’Ani, alors siège du patriarcat arménien orthodoxe, s’avère le monument le plus impressionnant. Ses trois portes formaient des entrées séparées pour le patriarche, le roi et le peuple. L’édifice fut transformé en mosquée quand les musulmans prirent Ani, mais reconverti en église quand les chrétiens revinrent au pouvoir. La grande coupole, jadis soutenue par quatre colonnes, s’est écroulée voici plusieurs siècles.

Vu de loin, l’extérieur semble dénué de caractéristiques distinctives. En approchant, vous remarquerez toutefois de nombreux éléments décoratifs, notamment des œils-de-bœuf, des fenêtres encadrées de frises élégantes, des niches triangulaires, une inscription en arménien près de l’entrée principale et une arcade aveugle avec de fines colonnettes sur le pourtour de l’édifice.

Sur le chemin vers la Menüçer Camii, vous passerez devant une zone de fouille identifiée comme une rue bordée d’échoppes. Plus au nord gisent les vestiges d’un minaret écroulé qui aurait appartenu à l’Ebul Muhammeran Camii.

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