Cette cité royale spectaculaire, dans la ville, est la plus vieille structure de Boukhara, habitée du Ve siècle jusqu’à son bombardement par l’Armée rouge en 1920. L’intérieur est majoritairement en ruine, hormis quelques appartements royaux transformés en musées.

Au bout de la rampe d’entrée se situe la mosquée Juma (du Vendredi) du XVIIe siècle. Tournez à droite dans un corridor avec des cours des deux côtés. Sur la gauche, on découvre d’abord les appartements du kouchbegui (premier ministre) de l’émir, qui abritent un musée archéologique et un musée d’histoire naturelle où vous verrez de robustes plants de coton (bien différents de la variété chétive qui pousse dans le centre du pays).

Vient ensuite sur la gauche la partie la plus ancienne de l’Ark, la vaste salle de Réception et du Couronnement, dont le toit s’effondra durant le bombardement de 1920. Le dernier couronnement fut celui d’Alim Khan en 1910. La pièce submergée dans le mur de droite abritait le trésor. Le harem se situait derrière.

Sur la droite du corridor se tenaient les anciennes écuries royales à ciel ouvert et le noghorakhona (l’entrepôt des instruments de musique utilisés pour des spectacles publics dans la cour en contrebas).

Ce qui reste des appartements royaux entoure la Salamkhona (salle du Protocole), au bout du corridor. Ils abritent plusieurs musées, dont le plus intéressant retrace l’histoire de Boukhara, des Chaïbanides aux tsars. La collection comprend des objets importés, comme un énorme samovar fabriqué à Tula en Russie. Une salle contient le trône de l’émir ainsi que des portraits des malheureux officiers britanniques Stoddart et Conolly, exécutés sur le Registan, la grand-place de Boukhara qui s’étend devant la forteresse.

Derrière l’Ark, le Zindon, ou prison, porte aujourd’hui le nom quelque peu édulcoré de musée de la Loi. Entre autres joyeusetés, vous découvrirez une salle de torture équipée de fers et plusieurs cachots, dont la sinistre kanakhona (“fosse aux insectes”) de 6,5 m de profondeur où Stoddart et Conolly croupirent dans l’obscurité, livrés à la vermine et aux scorpions. Vous pourrez également admirer des clichés de Boukhara avant la période soviétique, pris par le photographe russe Sergueï Prokoudine-Gorski au début du XXe siècle.

À côté d’un bassin face à la porte de l’Ark, la mosquée Bolo-Haouz, lieu de culte officiel des émirs, date de 1718. À côté se dresse un château d’eau de 33 m, aujourd’hui désaffecté, construit par les Russes en 1927.

224 38 53 ; place du Registan ; 4 500 S, avec guide 7 500 S ; 9h-17h2 300 S ; 9h-17h mer-lun

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