Chutes d’Iguazú et Nord-Est

San Ignacio Miní

Les ruines de cette mission, les plus complètes d’Argentine, sont impressionnantes par la quantité d’ornements sculptés encore visibles et l’importance des restaurations effectuées. Un petit musée a été aménagé sur place, des panneaux interactifs ont été installés dans les ruines et des commentaires audio multilingues sont disponibles (tout ne fonctionne pas toujours). Le billet est aussi valable pour les ruines voisines de Santa Ana et de Loreto , et pour celles de Santa María la Mayor. Le spectacle son et lumière organisé chaque soir, sauf par temps de pluie, vaut vraiment le coup.

Fondée en 1610 au Brésil, puis abandonnée après des attaques répétées de marchands d’esclaves, San Ignacio fut établie sur son site actuel en 1696 et fonctionna jusqu’à l’expulsion des Jésuites en 1767. Les ruines, redécouvertes en 1897 et restaurées entre 1940 et 1948, constituent un exemple superbe de baroque guaraní. À son apogée, le village abritait près de 4 000 Guaraní.

Il existe des visites guidées gratuites en plusieurs langues ; elles commencent lorsqu’un groupe est formé, généralement toutes les demi-heures. Vous passerez d’abord entre des rangées de maisons avant d’arriver à la place, flanquée d’une imposante église en grès rouge qui formait l’épicentre de la mission. Si l’ocre rouge de la façade offre un contraste pittoresque avec le vert de l’herbe, les bâtiments étaient blancs à l’origine. Avant que l’usage de la chaux ne se répande, on obtenait le blanc en brûlant des coquilles d’escargots.

Dans le coin le plus reculé du site, derrière le cimetière, se trouve le Cotiguazú, où se retiraient les veuves, les femmes adultères et celles dont le mari avait quitté la mission ; elles vivaient là, recluses, avec pour toute activité de filer la laine.

Les panneaux (en espagnol, quelques explications en anglais) du petit musée retracent de manière objective l’histoire des missions, en présentant les points de vue jésuite et guaraní. Il présente aussi de très beaux artefacts en bois et en pierre, découverts dans les ruines, et une maquette de la mission telle qu’elle a pu être à son apogée.

Les horaires du spectacle nocturne varient en fonction de l’affluence. À l’aide de projections et de jeux d’eau, il met en exergue différents lieux du site, créant une atmosphère fantomatique. Des casques dispensent des commentaires en plusieurs langues.

www.misiones.tur.ar ; entrée Alberdi s/n ; 7h-18h30RP 2, Km 43 ; 7h-18h30
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