Dordogne et Lot

Les Eyzies-de-Tayac

Du haut de la falaise des Eyzies, la statue de L’Homme primitif semble contempler avec détachement l’agitation de l’homme moderne en contrebas. Située à la confluence de la Beune et de la Vézère, où le passage des troupeaux de rennes a dicté l’installation des premiers campements sous roche, la “capitale de la préhistoire” voit sa destinée changer en 1863, lorsque Édouard Lartet et son ami anglais Henry Christy viennent y mener des fouilles. Très vite, l’écho de leurs découvertes amène par le chemin de fer des touristes passionnés d’archéologie. Au début du XXe siècle, Les Eyzies connaissent une véritable effervescence, cette nouvelle activité supplantant peu à peu celle des forges installées le long de la Beune. L’époque connaît ses héros – Louis Capitan, Henri Breuil et Denis Peyrony – et son “méchant”, le pseudo-antiquaire suisse Otto Hauser, qui vendra nombre de trouvailles à l’étranger. D’où la promulgation en 1913 d’une loi protégeant les sites préhistoriques au titre de “Monuments historiques”. Il faudra toutefois attendre quelque temps encore pour que les fouilles soient menées, de façon constante, dans les règles de l’art.

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