Tarente et sa province

Museo Archeologico Nazionale-MARTA

Le principal musée de la ville (également appelé MARTA) abrite l’une des plus importantes collections archéologiques d’Italie. Débutez la visite par le 3e niveau (le 2e est consacré à la collection d’art sacré Ricciardi). Dans la salle qui s’ouvre devant vous en sortant de l’ascenseur, vous trouverez quelques-unes des pièces les plus prestigieuses du musée, notamment une petite statue du Zeus d’Ugento (VIe siècle). Dans les salles suivantes, qui obéissent à l’ordre chronologique, on remarquera un cratère représentant des ménades dansant avec leurs bijoux “en relief”, des pièces de monnaie de la cité grecque de Taras et, dans la salle 7, la Tomba dell’Atleta (Ve siècle), sépulture d’un athlète entouré de ses trophées. À l’intérieur du tombeau repose le squelette du champion, visible dans le miroir placé en surplomb. Plus loin, observez les vases attiques rouges et noirs, souvent illustrés de scènes mythologiques. En redescendant au 1er niveau, près de l’escalier, notez la Tomba delle Cariatidi (salle 10), qui provient de l’un des nombreux hypogées de Vaste puis, dans la salle 9, le grand cratère apulien racontant l’histoire d’Amphiaraos, roi d’Argos et devin. La pièce maîtresse du musée vient après, avec les précieux Ori di Taranto (ors de Tarente), une collection de joyaux pour la plupart façonnés par des artisans de la ville à la période hellénistique : elle comprend des ceintures, d’exquises couronnes de lauriers et des bagues serties de scarabées, ou encore l’“orecchino a navicella” (boucle d’oreille en forme de bateau), chef-d’œuvre d’orfèvrerie. Le clou de la collection reste le Schiaccianoci (salle 11), un casse-noix en bronze composé de deux mains entrelacées, aux avant-bras ornés de bracelets à spirales en or. Dans la même salle, notez l’adorable tête féminine du IVe siècle portant encore des traces de peinture. Par ailleurs, ne manquez pas les statuettes d’argile, notamment la série des femmes acrobates. Plus loin, on reste sans voix devant le trousseau funéraire de la Tomba degli Ori di Canosa (salle 12), qui comprend un diadème en feuilles d’or et un splendide coffret à bijoux en forme de coquillage. Dans la salle 13 trône la Testa di Eracle, une petite copie romaine d’un gigantesque bronze de Lysippe, fierté de l’acropole de Tarente à son zénith ; dérobé par les Romains, il fut emporté au Capitole de Rome puis à Constantinople, où il fut fondu pour faire des pièces de monnaie. Reste aujourd’hui cette tête, également visible dans une autre reproduction moderne en taille réelle (c’est-à-dire gigantesque) en face de la billetterie : c’est l’un des emblèmes du musée. Dans les salles suivantes (à partir de la 14), consacrées à l’art romain, on admirera de grandes mosaïques (salles 16 et 17), notamment celle du Domus di Piazza Maria Immacolata, ornée de tigres, de lions, de panthères et autres animaux. Suivent des vases, des sculptures romaines (le célèbre Augusto velato, salle 14), des marbres et des épigraphes : une véritable synthèse de l’art classique du sud de l’Italie, assortie de pièces datant de l’époque paléochrétienne et médiévale.

Le corps principal du bâtiment qui abrite le MARTA donne sur la belle Piazza Archinto, où trône la masse rougeâtre du Palazzo degli Uffici, à l’abandon dans l’attente de travaux de restauration.

099 453 21 12 ; www.museotaranto.org ; Via Cavour 10 ; 8h30-19h30, dernière entrée 19h
#ExperienceLonely