Place du Vieux-Marché

Cette place historique ne ressemble guère à celle que vit la Pucelle d’Orléans avant d’y être brûlée vive en 1431 : même les façades à pans de bois ont en fait été prélevées sur d’autres maisons de la ville pour recouvrir le béton de la reconstruction. Cafés et restaurants – essentiellement touristiques – jouxtent les fondations de l’église Saint-Sauveur, laissées à l’air libre lors de la rénovation de la place qui vit l’édification de l’église Sainte-Jeanne-d’Arc^er, consacrée en 1979. La silhouette moderne alliée à la conception traditionnelle en forme de bateau renversé de cette église-mémorial plantée au milieu de façades médiévales ne plaira certes pas à tout le monde, mais l’intégration des vitraux Renaissance de l’église Saint-Vincent, détruite par les bombardements de 1944 (les verrières avaient été déposées par précaution en 1939), est, elle, une vraie réussite. Le bâtiment, dont le prolongement abrite de petites halles couvertes, rappelle également la fonction première de la place. Non loin, la maison natale de Pierre Corneille, où le dramaturge vécut plus de cinquante ans et aurait écrit Le Cid, présente divers documents sur le théâtre cornélien, une reconstitution de son cabinet de travail et une maquette du quartier au XVII^e siècle. Enfin, il serait dommage de ne pas franchir l’élégant portail sculpté de l’hôtel de Bourgtheroulde, un édifice Renaissance à deux pas de la place, aujourd’hui occupé par un hôtel de luxe , afin d’admirer les bas-reliefs représentant les triomphes de Pétrarque et l’entrevue du Camp du Drap d’or entre François I^er et Henri VIII d’Angleterre dans la cour, d’accès libre.

tlj sauf ven matin et dim matin avr-oct 10h-12h et 14h-18h, fermé 25 déc et 1 jan02 76 08 80 88 ; 4 rue de la Pie ; entrée libre ; sam 9h-12h et 13h30-17h30, dim 14h-18hpl. de la Pucelle