Musée Joseph-Staline

Ce musée à l’architecture impressionnante ne cherche nullement à faire un bilan objectif de la carrière et des actes de Staline. Comme à son ouverture en 1957, l’endroit reste un hommage plein de révérence à l’enfant de Gori, devenu une figure majeure de l’histoire du XX^e siècle – les expositions d’aujourd’hui font néanmoins référence aux purges, au Goulag et au pacte de 1939 avec l’Allemagne hitlérienne. La maison en bois et en brique de la famille Djougachvili, où Staline passa les quatre premières années de sa vie, est soigneusement préservée à l’extérieur.

Le musée retrace le parcours de Staline depuis l’école religieuse de Gori jusqu’à sa mort en 1953, racontant notamment son arrivée à la tête de l’URSS en 1928 et la conférence de Yalta à la fin de la Seconde Guerre mondiale. La première salle à l’étage couvre son enfance et son adolescence (avec notamment les poésies pastorales assez agaçantes qu’il écrivit), ses premières activités révolutionnaires en Géorgie, ses sept peines de prison sous le régime tsariste (dont six en Sibérie), la révolution de 1917 et la mort de Lénine en 1924. Le testament politique de Lénine de 1922 qui, après avoir décrit Staline comme trop grossier et avide de pouvoir, recommande de le démettre de ses fonctions de secrétaire général, est exposé ici.

Une autre salle expose une copie en bronze du sinistre masque mortuaire de Staline. La salle suivante comprend une vaste collection de cadeaux offerts par des dirigeants étrangers et des bolcheviks. À côté de l’escalier, on trouve une reconstitution du premier bureau de Staline au Kremlin et des souvenirs personnels (pipes, lunettes, cigares, règle à calcul, etc.). Une petite section de deux pièces, en bas de l’escalier, traite de la répression politique sous le régime stalinien.

Sur le côté du musée se trouve le wagon personnel du dirigeant soviétique, dans lequel il se rendit à Yalta (il n’aimait pas l’avion). Censé être à l’épreuve des balles, il renferme une baignoire et un système de climatisation simple.