La vieille ville est un labyrinthe de pierre déroulant d’interminables escaliers et ruelles sinueuses. Certaines sont si étroites qu’un homme y passe à peine. Ô combien appréciables en été, ces venelles accordent un peu d’ombre aux passants… Après la tombée de la nuit, elles restituent la chaleur accumulée dans le granit.
L’église Sainte-Marie dresse son clocher au-dessus de la place de la Libération (place Porta). Érigée sur les ruines d’une précédente construction (qui s’écroula peu de temps après son inauguration), elle fut bâtie à partir de 1766. Elle abrite un superbe maître-autel en marbre polychrome, provenant du couvent Saint-François, et des toiles, réalisées sur place en 1843 par un artiste de passage, représentant le chemin de croix. Surtout, elle renferme les chaînes et la croix utilisées au cours de la procession du Catenacciu.
Jouxtant l’église Sainte-Marie, le bâtiment de la mairie servait au XVIe siècle de palais aux lieutenants génois. Classé monument historique, il possède des toiles anonymes italiennes malheureusement peu mises en valeur. En passant sous le porche qui s’ouvre sous cet ancien palais, on accède à la perle du vieux Sartène : le quartier de Santa-Anna, et à ses ruelles. Cherchez l’impasse Carababa, que l’on croirait préparée pour une reconstitution historique !