Splendide mais peu visité, le monastère de Dzongdrakha est une retraite accrochée à la falaise et l’un des nombreux sites où Guru Rinpoché subjugua des démons. Quatre chapelles et un grand chörten sont perchés sur la paroi de la falaise. Un lieu qui mérite le détour depuis la route reliant Paro au Cheli La ; prévoyez une heure pour visiter l’ensemble.
Le premier bâtiment est le Jongsarbu Lhakhang, un temple privé fondé par le maître de méditation Gyanpo Dorji (XVIIIe siècle), agrémenté d’un joli mandarinier (suntala) à l’avant. La statue principale représente Shakyamuni dans sa forme princière de Jowo ; elle est flanquée du protecteur local Tsethsho Chen et d’une sirène (tshomen).
Le Tsheringma Lhakhang est dédié à la déesse de la Longévité – l’une de cinq sœurs –, représentée sur le dos d’un légendaire lion des neiges. Grimpez à l’étroite échelle en rondins derrière la chapelle jusqu’au Droley Lhakhang, pareil à une grotte ; il abrite les statues des protecteurs locaux Doley et Shari Tsen ainsi que deux têtes en papier mâché autrefois utilisées lors des festivités locales. Les couples de la région qui viennent d’avoir un fils sont supposés s’y rendre pour déposer des offrandes de remerciements et trouver un prénom protecteur pour leur enfant.
À côté, au Guru Lhakhang, le gardien vous racontera des histoires d’esprits, de saints volants et de sortilèges, et vous montrera des marques laissées par un poignard sacré dans une pierre toute proche. Derrière la statue principale est dissimulé un chörten qui aurait été condamné pour éviter qu’il ne soit emporté ; le gardien peut ouvrir une petite porte à l’arrière pour en révéler une partie. Le dernier édifice est le petit Lhamey Lhakhang.
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