Faut-il un vaccin pour aller à Bali ?
Seul le vaccin contre la fièvre jaune a un caractère obligatoire dans certaines conditions. Si vous avez visité une zone à risque (Afrique ou Amérique du Sud) dans les 6 jours précédant votre arrivée en Indonésie ou ailleurs en Asie du Sud-Est, on vous demandera la preuve de votre vaccination.
Plus vous vous éloignez des circuits classiques, plus il faut prendre vos précautions. Faites inscrire vos vaccinations dans un carnet international de vaccinations (livret jaune) que vous pourrez vous procurer auprès de votre médecin ou d’un centre. Le ministère des Affaires étrangères effectue une veille sanitaire et met régulièrement en ligne des recommandations sur les vaccinations.
Planifiez vos vaccinations à l’avance (au moins 6 semaines avant le départ), car certaines demandent des rappels ou sont incompatibles entre elles. Les vaccins ont des durées d’efficacité très variables ; certains sont contre-indiqués pour les femmes enceintes.
Voici les coordonnées de quelques centres de vaccination :
- Institut Pasteur ; 25-28 Rue du Dr Roux, 75015 Paris.
- Elsan (Centre de vaccination internationale Paris République) ; 38 quai de Jemmapes 75010 Paris.
- Hôpital Saint-Louis – Centre de vaccinations internationales et d’informations aux voyageurs ; 1 av. Claude-Vellefaux, 75010 Paris.
- Centre de vaccinations ISBA (situés un peu partout en France : Clermont Ferrand, Grenoble, Lyon...)
Pour les voyages en Asie du Sud-Est, la mise à jour de la vaccination diphtérie tétanos-poliomyélite est particulièrement conseillée, de même qu’il est conseillé, plus globalement, d’être à jour des vaccinations du calendrier vaccinal français.
Comment éviter d'être malade à Bali ?
Eau et nourriture
Faire attention à ce que l’on mange et à ce que l’on boit est la première des précautions à prendre. Les troubles gastriques et intestinaux sont fréquents, même si la plupart du temps ils restent sans gravité. Ne soyez cependant pas paranoïaque et ne vous privez pas de goûter la cuisine locale, cela fait partie du voyage. N’hésitez pas également à vous laver les mains fréquemment.
Se protéger des moustiques
Hormis les traitements préventifs, la protection contre les piqûres de moustique est le premier moyen d’éviter d’être contaminé par le paludisme. Le soir, dès le coucher du soleil, couvrez vos bras et surtout vos chevilles, mettez de la crème antimoustique. Ils sont parfois attirés par le parfum ou l’après-rasage.
En dehors du port de vêtements longs, l’utilisation d’insecticides ou de répulsifs à base de DEET (de type Cinq sur Cinq) sur les parties découvertes du corps est à recommander.
En vente en pharmacie, les moustiquaires constituent en outre une protection efficace, à condition qu’elles soient imprégnées d’insecticide. De plus, ces moustiquaires sont radicales contre tout insecte à sang froid (puces, punaises, etc.) et permettent d’éloigner serpents et scorpions. Notez enfin que, d’une manière générale, le risque de contamination est plus élevé en zone rurale et pendant la saison des pluies.
L'intoxication par l'alcool
Des cas de lésions et de décès causés par de l’arak (normalement un alcool de riz ou de palme) frelaté avec du méthanol, un alcool primaire toxique, ont été signalés parmi les touristes et les habitants. Même si l’arak est un alcool consommé fréquemment, évitez d’en prendre en dehors des restaurants et des cafés parfaitement bien établis.
Les coups de chaleurs
La plupart des régions d’Indonésie sont chaudes et humides toute l’année. La majorité des voyageurs ne s’acclimateront à la chaleur qu’au bout de 2 semaines seulement. Le gonflement des pieds et des chevilles est courant, comme le sont les crampes musculaires causées par une sudation excessive. Prenez garde à la déshydratation et à l’activité physique prolongée en cas de forte chaleur.
Parfois grave, parfois mortel, il survient quand le mécanisme de régulation thermique du corps ne fonctionne plus : la température s’élève alors de façon dangereuse. De longues périodes d’exposition à des températures élevées peuvent vous rendre vulnérable au coup de chaleur.
Évitez l’alcool et les activités fatigantes lorsque vous arrivez dans un pays à climat chaud. Les symptômes : malaise général, transpiration faible ou inexistante et forte fièvre (39 à 41°C). Là où la transpiration a cessé, la peau devient rouge.
La personne qui souffre d’un coup de chaleur est atteinte d’une céphalée lancinante et éprouve des difficultés à coordonner ses mouvements ; elle peut aussi donner des signes de confusion mentale ou d’agressivité. Enfin, elle délire et est en proie à des convulsions. Il faut absolument l’hospitaliser. En attendant les secours, installez-la à l’ombre, ôtez-lui ses vêtements, couvrez-la d’un drap ou d’une serviette mouillés et éventez-la continuellement.
Coup de soleil et insolation
Même par temps couvert, il est possible d’avoir un coup de soleil, surtout près de l’équateur. Utilisez un écran solaire haute protection et pensez à couvrir les endroits habituellement protégés. Les lunettes de soleil sont indispensables. Sur la plage, un parasol est recommandé, de même que le port d’un chapeau. Évitez de vous exposer aux heures les plus chaudes (10h-14h) et privilégiez l’ombre. Une exposition prolongée au soleil peut provoquer une insolation. Symptômes : nausées, peau chaude, maux de tête. Dans ce cas, il faut rester dans le noir, appliquer une compresse d’eau froide sur les yeux et prendre de l’aspirine.
Éruption sudorale
C’est une éruption cutanée fréquente sous les tropiques, causée par l’emprisonnement de la sueur sous la peau. Il en résulte une éruption de petites vésicules qui démangent. Pour y remédier, restez quelques heures dans un endroit climatisé et prenez des douches fraîches.
Coupures, piqûres et morsures
Pendant la durée de votre séjour en Indonésie, vous vous passerez bien de ces amis non désirés.
Méduses
La plupart sont irritantes plus que dangereuses. Leur piqûre peut être très douloureuse, mais elle est rarement mortelle. Si vous vous faites piquer, passez du vinaigre sur la partie infectée afin de neutraliser le poison. Des antihistaminiques et des analgésiques limiteront la réaction et la douleur. Si celle-ci persiste, n’hésitez pas à consulter.
Punaises
Elles affectionnent la literie douteuse. Si vous repérez de petites taches de sang sur les draps ou les murs autour du lit, cherchez un autre hôtel. Les piqûres de punaise forment des alignements réguliers. Une pommade calmante apaisera la démangeaison.
Tiques
On les trouve dans les zones rurales. Elles se logent derrière les oreilles, sur le ventre et sous les aisselles. Si, après avoir été piqué, vous ressentez une démangeaison, de la fièvre et des douleurs musculaires, consultez un médecin.
La rage
Cette maladie est transmise par un animal contaminé : chien et singe principalement. Si vous avez été infecté, il faut vous faire vacciner aussitôt, car l’issue est fatale. Bali a connu une importante épidémie en 2008 et l’on compte de nouvelles victimes chaque année.
Pour minimiser les risques, pensez au vaccin antirabique (en tout, 3 injections). Un rappel un an plus tard vous permettra d’être protégé pendant 10 ans. Une option à envisager compte tenu des cas de rage à Bali actuellement. Sachez par ailleurs que ces vaccins ne sont pas souvent disponibles à Bali.
Faites très attention à ne pas vous faire mordre et surveillez de près vos enfants.
La vaccination préventive ne dispense pas d’un traitement antirabique immédiatement après un contact avec un animal enragé ou dont le comportement est suspect. Si vous êtes mordu ou griffé, lavez bien votre blessure avec de l’eau et du savon et appliquez un antiseptique à base d’iode. Puis allez consulter un médecin.
Si vous n’êtes pas vacciné, vous devrez recevoir un traitement antirabique dès que possible. Lavez immédiatement la blessure et allez consulter un médecin. Bali manque cruellement d’immunoglobuline contre la rage, attendez-vous à rejoindre aussitôt Singapour pour recevoir votre traitement.
La diarrhée du voyageur
La diarrhée du voyageur (souvent appelée “Bali Belly”) est, de loin, le problème de santé le plus courant risquant d’affecter les voyageurs – entre 30 et 50% des personnes en souffriront durant les 2 premières semaines de leur séjour. Le changement de nourriture, d’eau ou de climat suffit à la provoquer ; si elle est causée par des aliments ou de l’eau, le problème est plus grave. En dépit de toutes vos précautions, vous aurez peut-être la “turista”, mais quelques visites aux toilettes sans aucun autre symptôme n’ont rien d’alarmant. La déshydratation est le danger principal, particulièrement chez les enfants.
Le traitement contre la diarrhée
Le premier traitement consiste à boire beaucoup : idéalement, il faut mélanger 8 cuillerées à café de sucre et une de sel dans un litre d’eau. Sinon, du thé noir léger, avec peu de sucre, des boissons gazeuses qu’on laisse se dégazéifier et qu’on dilue à 50% avec de l’eau purifiée sont à recommander.
En cas de forte diarrhée, il faut prendre une solution réhydratante pour remplacer les sels minéraux. Quand vous irez mieux, continuez à manger légèrement. Les antibiotiques peuvent être utiles dans le traitement de diarrhées très fortes, en particulier si elles sont accompagnées de nausées, de vomissements, de crampes d’estomac ou d’une fièvre légère. Trois jours de traitement sont généralement suffisants, et on constate normalement une amélioration dans les 24 heures. Toutefois, lorsque la diarrhée persiste au-delà de 48 heures ou s’il y a présence de sang dans les selles, il est préférable de consulter un médecin.
Où se faire soigner à Bali ?
Dans le sud de Bali et à Ubud, des cliniques locales reçoivent les touristes, et n’importe quel hôtel peut vous mettre en relation avec un médecin parlant au moins l’anglais.
Cliniques privées internationales
En cas d’affections graves, les étrangers sont mieux reçus dans les cliniques privées qui soignent les touristes et les expatriés. Pour les deux établissements suivants, vérifiez que vous êtes couvert par l’assurance. Si l’on considère que vous êtes dans un état grave, vous pourrez être évacué par voie aérienne jusqu’à un hôpital de Jakarta ou de Singapour. Sachez que ces vols sanitaires peuvent coûter plus de 10 000 $US.
Les hôpitaux à Bali
Deux établissements à Denpasar offrent de bons soins, et sont moins chers que les cliniques privées internationales.
- BaliMed Hospital (Jl Mahendradatta 57, Denpasar). À Denpasar, du côté de Kerobokan, cet hôpital privé propose une variété de soins médicaux. Une consultation de base coûte 200000 Rp.
- Rumah Sakit Umum Propinsi Sanglah (Sanglah Hospital, 0361-227911, Sanglah, h24h/24). Le centre hospitalier de la ville possède un service d’urgences et son personnel parle anglais. Meilleur hôpital de l’île, il abrite un service spécial pour les étrangers assurés.
Dans les zones éloignées
Dans les zones isolées, les installations sont rudimentaires : en général, il y a un petit hôpital public, un cabinet médical ou puskesmas (centre de soins communautaire). Dans les cliniques et les hôpitaux publics, les repas, le nécessaire de toilette et la blanchisserie sont fournis par la famille du patient. Le meilleur hôpital de Lombok se trouve à Mataram, et il y en a de plus basiques à Praya et à Selong.
Chambre de décompression
Sanur possède une chambre de décompression, proche en bateau rapide de Nusa Lembongan. S’y rendre du nord de Bali peut prendre entre trois et quatre heures.
Pharmacies
À Bali, les pharmacies s’avèrent généralement fiables. La chaîne Kimia Farma, de confiance, compte des succursales. La chaîne singapourienne Guardian est implantée dans les zones touristiques.
Voir aussi
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